
La station de mesure des gaz à effet de serre de la pointe Bénédicte, dans la fumée de l’incendie qui ravage l’île Amsterdam. – © Taaf – Rémi CHAZOT
La station de mesure des gaz à effet de serre de la pointe Bénédicte, dans la fumée de l’incendie qui ravage l’île Amsterdam. – © Taaf – Rémi CHAZOT
Mis à jour le 10 février 2025 à 18h31
Durée de lecture : 2 minutes
L’un des joyaux de la biodiversité risque de disparaître. Située à près de 3 000 kilomètres au sud-est de La Réunion, l’île d’Amsterdam est depuis le 15 janvier en proie à un incendie. Les flammes ont déjà ravagé 50 % de la superficie de ce morceau isolé de terre, d’une superficie de 58 km², situé dans le sud de l’océan Indien.
Les raisons du départ de l’incendie restent inconnues, mais en cet été austral, la végétation y est très sèche et les vents, réguliers, atteignent en moyenne entre 30 et 40 km/h.
Les trente-et-une personnes qui vivaient sur l’île d’Amsterdam ont été évacuées par un bateau de pêche. Il s’agit principalement de scientifiques et de militaires. Grâce à sa situation géographique, l’île est un site précieux pour mesurer les conséquences du dérèglement climatique.
Plusieurs installations touchées
Les autorités suivent la progression de l’incendie via les images satellites. Dans un communiqué du 7 février, la préfecture chargée des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), a indiqué que les relais de télécommunication, le système d’alimentation électrique relié à des panneaux photovoltaïques ainsi que le système de collecte d’eau de pluie ont été touchés. Les pompiers ne peuvent pas essayer de venir à bout des flammes, mais s’approchent le plus possible de l’île, en bateau, afin d’en suivre la progression.
Trésor de biodiversité, l’île, en plus de sa végétation unique, abrite 84 % de la population mondiale de l’albatros à bec jaune, et l’on y trouve aussi la troisième population d’otarie à fourrure, précise Le Monde. La perte de données scientifiques inquiète aussi beaucoup les chercheurs.
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