La Suisse refuse d’inscrire les limites planétaires dans sa Constitution


Le « non» l’a emporté à plus de 70,5 %.

10 février 2025 à 15h57

Durée de lecture : 2 minutes

C’est la première fois qu’un pays était appelé à se prononcer sur l’encadrement des limites naturelles. Le 9 février, les Suisses devaient voter par référendum pour ou contre « une économie responsable dans les limites de la planète », seuils qui nous approchent du point de non-retour. Avec plus de 70,5 %, le non l’a emporté dans les 26 cantons qui composent le pays, avec un taux de participation de 38 %.

« Ce “non” n’est certainement pas un “non” à la protection de l’environnement, a tenté de temporiser Albert Rösti, conseiller fédéral en charge de l’environnement. C’était un “non” à une vie radicalement différente de celle que nous menons aujourd’hui en Suisse. »

Margot Chauderna, la coprésidente des Jeunes Vertexs, la formation à l’origine de cette initiative, a regretté une « campagne des opposants réfractaires à tout changement », rapporte l’AFP. Inscrire le concept de « limites planétaires » dans la Constitution aurait permis de pérenniser plus globalement la lutte contre les crises environnementales actuelles et futures.

« L’objectif est d’aboutir en une décennie à une économie et une société où la quantité de ressources consommées et celles des polluants rejetés restent dans des proportions supportables par l’environnement », détaille Greenpeace dans un communiqué.

Fervente opposition de la droite

Le résultat du référendum est tombé sans surprise. Le gouvernement fédéral et les partis conservateurs avaient mené campagne contre ce texte, estimant que la mesure mettrait en péril l’économie.

Avant le scrutin, l’UDC, la droite radicale constituant le premier parti de Suisse, avait même qualifié l’initiative de « dangereuse ». Motif : elle aurait comme conséquences « une augmentation très importante des prix » ou une « diminution de la diversité de l’offre » dans « l’alimentation, le logement, la mobilité ou encore les vêtements ».

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