
Le prix du Coca-Cola, par exemple, pourrait grimper de 10 %. – Pxhere/CC0
Le prix du Coca-Cola, par exemple, pourrait grimper de 10 %. – Pxhere/CC0
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Les prix du Coca-Cola et du Pepsi pourraient grimper de 10 %. C’est ce qu’envisagent les industriels des boissons sucrées face à la volonté des parlementaires d’augmenter la taxe soda. Mise en place en 2012 pour inciter à réduire leur consommation, cette taxe impose aux fabricants une contribution proportionnelle à la quantité de sucres ajoutés.
Actuellement, elle s’échelonne de 3,50 centimes pour les boissons contenant moins de 10 g de sucre ajouté par litre, à 27,30 centimes pour celles en contenant 150 g/l. Dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025, les députés ont adopté le 10 février un nouveau barème plus pénalisant, allant de 4 à 35 centimes par litre, avec seulement trois paliers d’imposition : en dessous de 50 g/l, l’embouteilleur devra s’acquitter de 4 centimes ; entre 50 et 80 g, il sera taxé de 21 centimes et enfin, au-dessus de 80 g, de 35 centimes.
Une mesure injuste, selon les industriels
La mesure devrait rapporter 800 millions d’euros à l’État. Interrogé par l’Agence Radio France, Emmanuel Vasseneix, le président de l’Union des jus de fruits (Unijus), explique que cette hausse représente « pratiquement 0,30 centime d’euro du litre sur un soda classique ».
Les industriels dénoncent cette mesure injuste et inefficace. « Elle n’a pas pour vocation à être fléchée vers, par exemple, l’éducation à l’alimentation ou vers un meilleur système de prévention et de pédagogie, estime Emmanuel Vasseneix. Concrètement, c’est une taxe qui va permettre de renflouer les caisses de l’État et c’est ça qui nous scandalise […]. »
Pourtant, ce type de taxation mise en œuvre dans des dizaines de pays à travers le monde se révèle plutôt efficace, comme le résume un rapport du ministère de la Santé. Selon les auteurs, les mesures les plus efficaces pour lutter contre le surpoids et l’obésité sont « l’interdiction de la publicité pour des produits trop gras, trop sucrés et/ou trop salés pour les enfants et les adolescents, l’étiquetage nutritionnel et la taxation des boissons sucrées, potentiellement jumelée à des mesures de subventions des aliments sains ou à des chèques alimentaires ».
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