
Le mis en cause Philippe Delhomme a rappelé au tribunal le devoir de tout citoyen de protéger l’environnement, devoir défini constitutionnellement par la charte de l’environnement de 2004. – Flickr/CC BY-NC-ND 2.0/Stefano Maffei
Le mis en cause Philippe Delhomme a rappelé au tribunal le devoir de tout citoyen de protéger l’environnement, devoir défini constitutionnellement par la charte de l’environnement de 2004. – Flickr/CC BY-NC-ND 2.0/Stefano Maffei
Mis à jour le 11 février 2025 à 14h52
Durée de lecture : 1 minute
Il n’y a « pas de sujet » dans cette situation. Voici comment a résumé la présidente du tribunal d’Albertville l’affaire concernant le militant pour l’environnement Philippe Delhomme. Lundi 10 février, le vice-président de l’association Vivre et agir en Maurienne était jugé pour « entrave à la circulation », après avoir bloqué des camions-toupies — des bétonnières — en août 2022 sur le chantier de la ligne Lyon-Turin.
Pendant ce procès, Philippe Delhomme a rappelé le devoir de tout citoyen de protéger l’environnement, devoir défini constitutionnellement par la charte de l’environnement de 2004.
De son côté, l’avocat de Telt (Tunnel euralpin Lyon Turin) a plaidé la liberté d’entreprendre, de travailler et de circuler, à laquelle la liberté d’expression ne pouvait pas être supérieure et a demandé un euro symbolique pour le préjudice que la société a évalué à 588 000 euros pour les jours de blocage du chantier, rapporte Ici(ex-France Bleu).
Comme l’a requis le parquet, la présidente du tribunal a relaxé le militant au motif que son action ne constituait pas un délit d’entrave à la circulation, mais relevait bien de sa liberté d’expression.
Philippe Delhomme retournera sur les bancs du tribunal d’Albertville le 18 avril prochain. La raison ? En octobre 2024, il avait appelé à « saboter la TAV », ce projet de construction de la nouvelle ligne à grande vitesse, et avait diffusé le nom et la commune de résidence du directeur territorial de Telt.
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