Un projet de loi liberticide qui renforce les pouvoirs des agents SNCF et RATP


Le 11 février dernier, l’Assemblée nationale a adopté un texte sur la sécurité dans les transports, autorisant palpations et vidéosurveillance algorithmique. Si le gouvernement s’en félicite, la gauche dénonce un projet « liberticide » et « autoritaire ».

On prend le train ORWELL ? Parmi les mesures phares de ce projet de loi, l’autorisation pour les agents de la SNCF et de la RATP d’effectuer des palpations sans l’accord préalable des préfets, ainsi que le port de caméras-piétons pour les contrôleurs. Si les autorités saluent ces avancées, pour la gauche, c’est un pas de plus vers la surveillance généralisée. La députée PS Céline Thiébault-Martinez le dit clairement : « C’est un texte liberticide ».

Les critiques se sont intensifiées autour de l’extension de l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA), un dispositif testé lors des Jeux olympiques de Paris. Cet amendement controversé, qui devrait durer jusqu’en 2027, permet à des algorithmes d’analyser en temps réel les images de vidéosurveillance pour repérer des comportements suspects. Un système jugé par beaucoup comme un « cavalier législatif », en déconnexion avec l’objectif de la loi, et une menace pour les libertés individuelles. Pour l’association La Quadrature du Net, l’affaire est entendue : il faut supprimer cette mesure. Elle avait déjà interpellé les députés à ce sujet l’année dernière.

Et, les pouvoirs accrus des forces de sécurité ferroviaires ne s’arrêtent pas là. L’autorisation de porter un Taser, déjà validée, et l’élargissement des zones d’intervention des agents de sécurité, notamment autour des gares, montrent un glissement dangereux vers une militarisation des espaces publics. Comme le rapporte l’AFP, la députée communiste Elsa Faucillon a exprimé son inquiétude sur cette évolution :  » L’élargissement progressif et continu des pouvoirs des agents de la SNCF et de la RATP leur confère des responsabilités de plus en plus proches de ceux de la police nationale ».

Le train-train législatif est loin d’être terminé, mais les prochaines étapes risquent de cristalliser les tensions.





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