Sécurité sociale alimentaire: Une expérimentation qui plaît à Montpellier


À Montpellier, une caisse commune d’alimentation bouleverse les habitudes de consommation. Depuis deux ans, une expérimentation locale offre un accès simplifié et abordable à des produits de qualité, en particulier pour les plus précaires. Un projet désormais soutenu par une proposition de loi nationale.

Et si un panier de courses pouvait se régler comme une consultation médicale ? C’est la question qui a donné naissance à une expérimentation unique en son genre à Montpellier, qui s’étend dans les quartiers populaires. 350 habitants, soutenus par une trentaine de producteurs locaux, bénéficient d’une « Sécurité sociale de l’alimentation ». Le concept est simple : chaque mois, les participants cotisent entre un et 250 euros pour recevoir l’équivalent en « Mona », une monnaie numérique, utilisable chez 57 commerçants partenaires. 

Dans un reportage, France Info rapporte que c’est une approche révolutionnaire pour les bénéficiaires : « C’est venu me soulager financièrement », leur confie Elsa. Un soulagement particulièrement palpable dans un contexte économique tendu.

Sous l’initiative d’associations locales et d’un comité d’habitants, ce modèle solidaire repose sur une coopération entre producteurs et consommateurs. Il permet aux Montpelliérains de choisir des produits locaux, souvent perçus comme réservés à une clientèle plus aisée, tout en garantissant un accès à une alimentation saine. Lucas Martin, boulanger partenaire du projet, en parle fièrement : « Ce qui me plaisait, c’est de permettre à des gens qui n’ont peut-être pas les moyens d’accéder à des produits bio et locaux », explique-t-il.

Cette caisse alimentaire, financée par des cotisations individuelles et des fonds publics, vise un objectif ambitieux : soutenir les plus précaires. « Près de 48% des participants sont sous le seuil de pauvreté », révèle Kilian, salarié de la caisse. Un chiffre qui témoigne de l’impact concret de ce modèle, mais aussi de l’engagement de la ville envers une transition solidaire et durable. Si bien que l’Assemblée nationale débat désormais de la possibilité de généraliser cette idée au niveau national.





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