
La place des Dolomites à Val-d’Isère, en juillet 2022. – Florian Pépellin / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
La place des Dolomites à Val-d’Isère, en juillet 2022. – Florian Pépellin / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
Mis à jour le 25 février 2025 à 18h52
Durée de lecture : 2 minutes
Les passoires thermiques dans les stations de ski coûtent toujours plus cher, révèle une étude du site Particulier à particulier (PAP) et de l’Agence de la transition écologique (Ademe) publiée le 25 février.
À Courchevel, alors que le taux de passoires thermiques (habitations classées F et G) atteint 37,5 %, le prix du mètre carré s’élève à 11 368 euros, en hausse de 78 % en 5 ans. À Val-d’Isère, les gens sont prêts à payer 12 140 euros le mètre carré (+25 % en 5 ans) dans une station qui compte 25,2 % de passoires thermiques. À Méribel, la facture s’élève 10 736 euros (+44 % en 5 ans) pour 31,5 % de passoires thermiques. À Tignes, le mètre carré coûte 8 932 euros (+89 % en 5 ans) pour 34,8 % de passoires thermiques. Enfin à Morzine, comptez 7 432 euros le mètre carré (+ 35 % en 5 ans) pour 39,1 % de passoires thermiques.
Pourquoi un tel emballement ? Parce que les acheteurs sont toujours plus nombreux. L’étude de PAP évoque le cas des riches retraités achetant comptant ainsi que des Russes, Britanniques, Suisses et Moyen-Orientaux recherchant un pied-à-terre dans les stations les plus huppées.
Des bâtiments anciens et mal rénovés
De plus, les meublés de tourisme profitent d’une législation beaucoup plus souple en matière de DPE. La location saisonnière en meublé touristique n’est pas concernée par l’interdiction de location et le gel des loyers des passoires énergétiques. Ce qui encourage les propriétaires à maintenir leurs biens dans leur état d’origine.
Enfin, les bâtiments de ces stations sont anciens et mal isolés, avec beaucoup de résidences des années 60-80 mal rénovées. La faute au coût des travaux, qui nécessitent l’accord des copropriétaires, souvent étrangers ou non-résidents à l’année et peu enclins donc à financer ces rénovations.
« Si les prix continuent à grimper malgré les interdictions, connues de tous depuis longtemps, cela prouve bien que la loi Climat [1] est trop déconnectée des réalités économiques, et trop ambitieuse, pour être véritablement appliquée », estime l’étude de PAP.
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