En 2050, plus de la moitié de l’humanité pourrait être en surpoids ou obèse


3,8 milliards d’adultes pourraient être touchés d’ici 2050.

4 mars 2025 à 10h12

Durée de lecture : 2 minutes

En 2050, près de la moitié de la population mondiale pourrait être en surpoids ou obèse, si rien ne change. C’est l’alerte lancée par une étude publiée dans The Lancet le 3 mars. Les chercheurs ont analysé les données de 204 pays et territoires de 1990 à 2021 et réalisé des prévisions de 2022 à 2050. Ils estiment que l’épidémie pourrait toucher 3,8 milliards d’adultes et un tiers des enfants et adolescents, « une menace sans précédent de maladie et de décès prématurés » partout dans le monde.

Cette épidémie « est une tragédie profonde et un échec sociétal monumental », a estimé l’autrice principale de ce travail, Emmanuela Gakidou, de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), institut ayant coordonné le programme de recherche. Parmi les pays riches, les États-Unis sont les plus concernés par le phénomène, avec environ 42 % des hommes et 46 % des femmes touchés en 2021. Mais l’épidémie est encore plus forte en Océanie, Afrique du Nord et Moyen-Orient. Par exemple, plus de 62 % des hommes adultes à Nauru, aux Îles Cook et aux Samoa américaines souffraient d’obésité en 2021, et plus de 71 % des femmes adultes aux Tonga et à Nauru.

Selon les projections des scientifiques, l’Asie et l’Afrique subsaharienne pourraient devenir les régions les plus concernées en raison de leur croissance démographique. « Les taux d’obésité montent en flèche en Afrique subsaharienne, où 522 millions d’adultes et plus de 200 millions de jeunes devraient être en surpoids ou obèses d’ici 2050 », a mis en garde le coauteur de l’étude, Awoke Temesgen, professeur agrégé de clinique à l’IHME. Or, les systèmes de santé de cette région sont déjà surchargés et mal équipés pour faire face à l’explosion des maladies liées à l’obésité (diabète, maladies cardiovasculaires…).

« Il est urgent de prendre des mesures pour mettre en œuvre des initiatives préventives », considèrent les chercheurs, qui appellent à un encadrement de la vente des aliments malsains et à la mise en place d’installations sportives et de terrains de jeux dans les écoles.

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