Les dealers de la métropole de Grenoble font leur pub directement dans les boites aux lettres


Dans la nuit du 24 au 25 février, à Poisat, près de Grenoble, des tracts détaillant une offre de stupéfiants, accompagnés d’un QR code, ont été distribués dans une cinquantaine de boîtes aux lettres. Stupéfait, le maire Ludovic Bustos dénonce un procédé inédit qui cible même des habitants totalement étrangers à ces trafics. Une enquête a été ouverte.

Un prospectus dans la boîte aux lettres. Jusque là rien d’anormal. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une promo sur les pizzas, mais d’une publicité pour de la drogue (cocaïne, shit, beuh, puff, drogues de synthèse, protoxyde d’azote), bien qu’au premier coup d’oeil, on pourrait confondre… FranceBleu montre des photos du prospectus dans un article. On peut y lire des vrais arguments marketing : « Nous nous engageons à vous fournir des produits de la plus haute qualité, à consommer en toute sécurité ». Comme l’explique le journal local, la méthode est assez banalement inspirée du drive : des prix, des horaires, une adresse de rue de deal, et « un QR code donne accès à des réseaux et messageries qui permettent d’entrer en contact avec les dealers ». Mais que fait la police ?

« Je pensais que c’était une blague », confie l’édile à l’AFP. Largement diffusés dans des résidences où vivent principalement des seniors, ces tracts auraient été pris pour de simples menus de fast-food par de nombreux habitants. Certains les ont jetés sans y prêter attention, tandis que d’autres, interloqués, ont alerté la mairie. Pour Ludovic Bustos, cette méthode témoigne d’un sentiment d’impunité inquiétant chez les dealers, qui n’hésitent plus à s’inviter directement dans l’espace public, sans même craindre qu’un policier tombe dessus et y voit une faille.

Si la distribution de ces tracts choque par son audace, elle illustre aussi l’omniprésence du trafic de drogue dans l’agglomération grenobloise. Comme le rapporte The Epoch Times, la ville et sa banlieue sont particulièrement touchées par ce fléau, qui alimente une violence endémique. Fusillades, règlements de comptes et consommation en hausse : le marché local des stupéfiants semble avoir trouvé une nouvelle stratégie pour attirer ses clients, quitte à piétiner les limites de la légalité. L’enquête, confiée à la gendarmerie, devra déterminer l’origine de ces tracts et identifier leurs diffuseurs. 





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