
Beaucoup des pays qui seront les plus touchés par ces risques agricoles sont déjà des pays vulnérables. – Pexels/CC/Aleksander Dumała
Beaucoup des pays qui seront les plus touchés par ces risques agricoles sont déjà des pays vulnérables. – Pexels/CC/Aleksander Dumała
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Blé, maïs, riz, pommes de terre, soja, lentilles, tomates, sorgho… Des chercheurs de l’université Aalto, en Finlande, ont analysé l’évolution des 30 principales cultures mondiales, selon l’intensité du changement climatique. Résultat : dans les latitudes basses (Moyen-Orient et Afrique du Nord surtout) jusqu’à 31 % de la production de ces cultures pourrait ne plus bénéficier de conditions climatiques adéquates, dès 2 °C de réchauffement global. Le chiffre pourrait monter à 48 % à 3 °C de réchauffement.
Leur étude, publiée le 4 mars dans la revue Nature Food, définit les cultures comme étant soumises à un « risque considérable » lorsque 25 % des zones où elles sont cultivées perdent leurs conditions climatiques actuelles (de précipitations, température, aridité). Selon cette définition, les chercheurs notent que les régions tropicales et subtropicales sont particulièrement vulnérables à ce genre de risques considérables. À 3 °C de réchauffement, 69 % des terres cultivées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et 60 % des terres cultivées en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne seraient soumises à de tels risques, alertent-ils.
Le blé, le maïs, le riz et le soja, qui fournissent les deux tiers des calories à l’humanité, figurent parmi les cultures les plus sensibles, pour tous les niveaux de réchauffement analysés.
Dans les hautes latitudes, en Amérique du Nord notamment, la situation est plus favorable et les zones de cultures propices à la production ont plutôt tendance à gagner du terrain et à permettre une diversification et une adaptation au changement climatique. Beaucoup des pays des basses latitudes qui seront les plus touchés par ces risques agricoles sont déjà des pays vulnérables, ayant des difficultés alimentaires et économiques, soulignent les chercheurs.
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