Bonjour l’asile – Réseau International


par Dominique Muselet

Une amie m’a recommandé d’aller voir ce petit film et je n’ai pas regretté de l’avoir écoutée. C’est un délice, un bain de jouvence, comme, dans un autre genre, «Dans la cuisine des Nguyen». Les deux films sont à la fois inventifs, drôles et émouvants. On y voit la vie telle qu’elle est avec ses rapports de force, ses difficultés et ses joies. Les deux analysent avec intelligence, finesse et humour les relations humaines, entre amies, entre mère et fille, entre mari et femme, avec en toile de fond les rapports de classe. Dans les deux films les héros et héroïnes doivent lutter contre de puissants groupes et individus, dont ils dépendent pour exister, s’épanouir, se réaliser en plus de lutter contre eux-mêmes et contre leurs proches.

C’est très fin, délicat et naturel, l’antithèse, à mes yeux, des films grossièrement propagandistes et formatés pour cocher toutes les cases de la bien-pensance woke (et partant des subventions) comme «L’Attachement», un navet prétentieux, conformiste et sans aucune fantaisie, encensé par la critique sans doute parce qu’il est agressivement féministe et joué par Valeria Bruni Tedeschi. Les seuls moments de bonheur de ce film nous sont offerts par Elliot, le petit garçon du voisin, un enfant adorable, d’un naturel désarmant. La vedette, l’incontournable Valeria Bruni Tedeschi, est une mauvaise actrice totalement dénuée de charme. Bien loin d’être sobre, comme le prétendent les critiques, elle est caricaturale. Pourquoi alors rafle-t-elle presque tous les premiers rôles du cinéma français ? C’est probablement grâce à ses réseaux. En plus d’être la sœur de Carla Bruni, elle doit avoir une place de choix dans ce que j’appelle la mafia de «l’exception culturelle française», les puissants et riches parasites qui s’approprient toutes les subventions aux dépens des cinéastes et artistes vraiment créatifs mais moins bien introduits. Cette mafia produit quelques navets par an, tous calibrés pour plaire à leurs copains progressistes et non moins puissants du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) qui tient les cordons de la grosse, grosse bourse.

Pour savoir qui fait partie de ce lobby, il suffit de regarder qui joue dans ces navets, tout allègrement déficitaires parce que personne ne va les voir, et dont le seul objectif est d’offrir des cachets mirobolants à la petite mafia en question. On y retrouve toujours les mêmes momies et leurs proches. Ces «propriétaires» de l’exception culturelle française nous gratifient, d’année en année, de leurs tics et de leurs grimaces et/ou nous font admirer, comme la femme de leur généreux président, les miracles de la chirurgie esthétique. Pas plus que Macron, ils ne sont capables d’écrire un scénario correct, ni de bien jouer la comédie. Mais cela ne les empêche pas de nager dans le fric, car le petit peuple est là pour entretenir leur train de vie. Aux Oscars, ils étalent, sans vergogne, leurs robes et costumes à 10 000€ sous les yeux ébahis des malheureux Français qui se serrent la ceinture pour leur offrir tout ce luxe. Pour justifier leurs fortunes mal acquises, ils octroient chaque année aux Oscars le premier prix à un film-alibi, joué par un pauvre qu’ils ont ramassé dans le ruisseau, comme le jeune OQTF de cette année, dont ils font le prince d’un jour, sous le regard attendri de TF1 :

«Qui est Abou Sangaré, bouleversant César de la révélation pour «L’Histoire de Souleymane» ? Abou Sangaré ancien sans-papiers guinéen de 23 ans a été récompensé aux César, vendredi soir, pour sa performance dans «L’Histoire de Souleymane». Dans le film de Boris Lojkine, ce mécanicien de formation incarne un livreur à vélo dont le parcours s’inspire fortement du sien. Arrivé en France en 2018, il a reçu un titre de séjour en janvier dernier, après avoir été menacé d’expulsion».

Bouleversant ? Non, il s’agit au contraire de l’instrumentalisation absolument répugnante d’un malheureux migrant pour justifier le luxe insolent dans lequel ces gens se vautrent à nos frais ! Non seulement, ces bons à rien vaniteux s’enrichissent honteusement sur notre dos, mais en plus ils veulent qu’on admire leur grandeur morale : voyez, comme nous sommes des gens biens malgré notre argent, nous nous intéressons au sort des migrants, des gays, des trans, des femmes, bref de toutes les minorités opprimées !

Notez bien que je me réjouis pour Abou Sangaré. Il me rappelle la fourmi qu’une véritable bonne âme sauve de la noyade quand la fourmilière est inondée, sous les moqueries de son camarade :

«Ça ne va rien changer, il y en a trop ! Tu es ridicule !

– Et tout cas, pour celle-ci, ça va tout changer !» rétorque le sauveur de fourmis. Espérons qu’Abou Sangaré saura, comme cette fourmi, tirer profit de sa chance inespérée !

Quand le héros du film primé n’est pas un OQTF, c’est un chef de gang gay ou mieux encore transgenre, car le film a intérêt à cocher toutes les cases du wokisme triomphant s’il veut avoir des subventions.

Heureusement, dans ce paysage étouffant et grotesque, il y a des petites lueurs d’espoir comme justement «Bonjour l’asile», «Dans la cuisine des Nguyen» et les délicieux films parodiques de Laurent Tirode. Ça fait du bien, un peu de légèreté, d’humour, de finesse et de bon sens… Tout un coup on se dit que tout n’est pas perdu !

Je ne vous raconte pas les scénarios, je vous laisse découvrir ces petits bijoux qui étincèlent dans la médiocrité de la production cinématographique française.

Mais comme rien n’est parfait, il y a quand même quelques choix de casting ou de scénario que j’ai trouvé bizarres dans ces films.  Par exemple, pourquoi avoir fait d’un trans le chef d’une communauté très féminine ? Moi qui ai déjà tendance à penser que certains hommes choisissent de devenir des femmes, non pas pour partager la vie des femmes mais plutôt pour s’approprier des positions, des oscars ou des médailles qu’ils n’auraient jamais pu obtenir autrement, ce film ne m’a pas aidée. Il m’a plutôt confortée dans l’idée que le transgenrisme est un des moyens qu’ont trouvé les hommes pour reprendre le dessus sur les femmes dans un monde où le féminisme est roi.

J’ai été aussi gênée par le fait que les deux seuls hommes blancs de «Bonjour l’asile» sont deux maris en dessous de tout. Ils ne comprennent rien à leurs femmes, ni à rien d’ailleurs. Ils sont complètement dépassés par les évènements, et heureusement que dans la communauté (l’asile) il y a toute une équipe de gens de toutes les couleurs, sensibles, intelligents et pleins de ressources, pour accueillir et aider le mari issu du peuple de la riche héritière, la femme de l’écolo ballot qui ne voit pas que sa femme est épuisée et qu’elle n’a plus de temps pour dessiner, et son amie venue de Bagnolet pour finaliser une bande dessinée et qui se retrouve en face d’une femme au foyer au bord de la dépression. 

Dans «L’Attachement», Alex, le père d’Elliot est lui aussi une sorte de gros balourd que la mort de sa femme a complètement anéanti et qui, grâce à dieu, a une voisine, Valéria Bruni Tedeschi qui l’aide, le soutient et qui, toute féministe qu’elle est, se met à aimer Elliot qui le lui rend bien. Je ne me rappelle même plus comment le film finit tellement il était nul…

Et dans «La cuisine des Nguyen», la plupart des hommes consommables sont gay… évidemment ! Peut-être qu’autrement, le film n’aurait pas eu de financement, ça n’aurait rien d’étonnant…

Encore heureux que dans ma vie de tous les jours je rencontre des hommes blancs, hétéros, tout à fait charmants, attentifs et compétents, car sinon je croirais, à force d’aller au cinéma, qu’il n’y en a plus un seul sur terre…

Mais il faut vivre avec son temps et le temps est au wokisme galopant. Comme toutes les modes, le wokisme n’aura qu’un temps, il suffit de prendre son mal en patience. D’ailleurs aux États-Unis son influence faiblit déjà, et, comme nous sommes colonisés par les États-Unis, tout ce qui arrive là, arrive vite ici.

Alors ne boudons pas notre plaisir, ignorons la démence woke et précipitons-nous au cinéma pour aller voir «La cuisine des Nguyen» et «Bonjour l’asile», deux films si charmants, si gais et si intelligents, qu’on leur pardonne d’avoir quelque peu cédé, de gré ou de force, aux lubies à la mode…

Dominique Muselet



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *