Dans une déclaration forte après l’annonce de la Cour, Simion a souligné l’importance de ce moment pour la démocratie : « Aujourd’hui, la Roumanie et l’Europe ont fait un pas en avant pour la démocratie. Le droit fondamental de se porter candidat a été rétabli. » Toutefois, il a également exprimé une prudence mesurée, ajoutant : « Nous restons vigilants. Nous craignons encore que la Cour constitutionnelle puisse trouver un moyen de bloquer ma candidature. Nous ne baisserons pas la garde tant que le délai légal ne sera pas écoulé mardi. »
Un contexte politique tendu
Cette validation intervient dans un climat de crise politique sans précédent en Roumanie, une situation qui a résonné bien au-delà de ses frontières. En novembre dernier, la Cour constitutionnelle avait annulé le premier tour des élections présidentielles, une décision qui avait suscité de vives controverses. Plus récemment, elle avait interdit à Călin Georgescu, alors en tête des sondages, de se présenter aux élections reprogrammées en mai. Ces événements ont mis à rude épreuve la crédibilité des institutions démocratiques roumaines, et la confirmation de la candidature de Simion apparaît comme un test crucial pour leur intégrité.
Une échéance décisive à venir
Alors que la date limite légale approche – fixée à mardi – tous les regards restent tournés vers la Cour constitutionnelle. Les partisans de Simion, ainsi que les observateurs internationaux, scrutent les prochaines étapes pour voir si d’autres obstacles juridiques pourraient émerger. Pour beaucoup, cette décision ne représente qu’une victoire partielle dans un combat plus large pour garantir une compétition électorale juste et transparente.
À la question clé de savoir comment il compte contrer les accusations d’ingérence étrangère, souvent relayées par ses détracteurs, Simion a dénoncé une « campagne de désinformation » et a insisté sur son engagement pour une Roumanie indépendante, loin des influences extérieures. Concernant sa relation avec Călin Georgescu, il a révélé avoir repris le flambeau à la demande expresse de ce dernier, soulignant une continuité dans leur combat commun contre un « système corrompu ».
Enfin, face aux interrogations sur son positionnement face à l’Union européenne, il a réaffirmé sa volonté d’une « Europe des nations », critiquant une gouvernance supranationale qu’il juge déconnectée des réalités locales.
George Simion, avec son discours conservateur et son engagement affirmé, continue de polariser l’opinion publique. Mais une chose est sûre : sa présence dans la course présidentielle est désormais actée, du moins pour l’instant. Reste à savoir si ce feu vert résistera aux pressions et aux incertitudes qui planent encore sur le processus électoral roumain.