Mercredi 19 mars, le ministère de la Santé a annoncé qu’à partir du 1er avril, les prescriptions de pansements seraient limitées à sept jours. À la guerre comme à la guerre, il faut réduire le gaspillage et maîtriser les coûts de la Sécurité sociale…
Non, ce n’est pas une blague. À partir du 1er avril, les patients devront y penser à deux fois avant d’utiliser un pansement… Et pour cause ! Le ministère de la Santé, contraint et forcé par une Sécurité sociale mise à mal, met un terme aux prescriptions de pansements à durée indéfinie.
C’est une véritable catastrophe. Chaque année, ce sont 470 millions d’euros qui sont consacrés aux remboursements des pansements, selon la ministre Catherine Vautrin, qui a annoncé cette nouvelle mesure sur X. Au-delà de l’économie pure, le but est aussi d’éviter l’accumulation de pansements inutilisés chez les patients. La prévention, on oublie, maintenant c’est du flux tendu.
L’arrêté précise que cette limitation de sept jours pourra être prolongée en fonction des besoins médicaux, mais uniquement sur prescription. Un renouvellement qui reste donc conditionné aux volontés des médecins, mais qui risque d’imposer des démarches supplémentaires et d’engendrer une bureaucratie plus contraignante pour ceux qui souffrent de blessures chroniques.
Sur le plan environnemental, parce que tout est lié, la ministre assure que cette initiative s’inscrit dans un respect de l’écosystème, soulignant un « gaspillage massif » des ressources. Comme l’évoque un article du Figaro Santé, l’équilibre entre réduction des coûts, ambitions écologiques et maintien de la qualité des soins reste fragile. Si l’État fait le pari de l’économie, il n’est pas dit que ce soit le meilleur pansement pour la Sécu.