Pour limiter l’obésité infantile, Christophe Proença et Frédérique Meunier ont proposé mercredi de mesurer et peser les élèves en CE2. Dans un rapport, ils expliquent vouloir remédier au manque de données sur le sujet et renforcer l’activité physique à l’école, tout en suggérant des recommandations pratiques.
L’obésité infantile est devenu un fléau de santé publique. L’idée des deux députés peut sembler banale, mais elle soulève la question du manque de données actuelles sur la situation. « Il est incroyable que, dans un pays comme la France, nous n’ayons pas de chiffres actualisés sur un tel problème de santé », ont-ils déploré, avant d’appeler à une étude nationale d’ampleur en 2028.
Pour freiner l’obésité, ces deux députés voudraient miser sur l’école, et plus précisément sur les heures de sport. Selon eux, la généralisation des tests de capacités physiques, déjà expérimentés dans certaines écoles, pourrait aider à inverser la tendance. La baisse de la capacité respiratoire des enfants, constatée par plusieurs médecins, témoigne de l’urgence de la situation.
Un rapport mondial publié dans The Lancet début mars met en lumière l’ampleur du problème : d’ici à 2050, un enfant sur trois sera touché par l’obésité si rien n’est fait. Pour contrer cette menace, Proença et Meunier préconisent aussi de garantir les trois heures d’éducation physique hebdomadaires en primaire, et de porter l’horaire à quatre heures au collège. « Il faut également lutter contre les dispenses systématiques d’EPS », a ajouté Proença, insistant sur l’importance d’un engagement collectif des médecins pour que cette prévention devienne effective.
Ce serait un premier pas pour la santé publique, même si le sujet est évidemment plus large que cela. En plus de l’activité physique, il faudrait aussi remettre en question l’alimentation des jeunes.