Pour beaucoup, c’est le rêve d’une vie, Le safari tanzanien, terre des Big Five et de la Grande Migration, régulièrement élu « meilleure expérience voyage » par les lecteurs de National Geographic, reste un passage obligé pour les amoureux de nature. Entre le cratère du Ngorongoro et les plaines infinies du Serengeti, immersion dans un monde où les animaux font la loi. Reportage.
Les documentaires animaliers ont popularisé ses contrées lointaines ou la vie animale est au plus proche de la nature. La formule est connue, attire de plus en plus de touristes : un guide, une jeep et des étapes en lodges sur plusieurs jours. Tanzania specialist est l’un des tours operateurs poids lourds du secteur avec ses 800 guides et 300 4X4. Le voyagiste spécialisé dirigé par un binôme tanzano-néerlandais a fait de ce territoire un paradis pour les amoureux de bêtes sauvages. Epimark Bernard, était guide juste avant de diriger cette success Story tanzanienne : « J’ai commencé de rien et j’ai beaucoup travaillé. Nous avons révolutionné le secteur en basant tout sur les réservations directes via notre site web »
L’appel de la savane
Notre voyage commence à l’aéroport de Kilimandjaro, du nom de ce mont mythique, fierté nationale. Porte d’entrée d’un monde où le temps semble suspendu. A l’arrivée notre guide Haji , nous réceptionne. A 34 ans, marié et père de 2 fillettes, il est l’un de ses professionnels qui connaît la région comme sa poche. Originaire du centre d’un pays, cela fait 10 ans qu’il exerce ce métier passion après des études spécialisés de tourisme. Son petit plus, il a appris la langue de Molière à l’alliance française et est parfaitement francophone. Important quand on sait que les Français représentent 15 % des 1,2 million de safaristes annuels.
« Hakuna matata », pas de problème en langue swahili, est sa devise. On le comprend quand on sait que son métier est payé trois fois plus qu’un professeur des écoles, dans ce pays de 66 millions d’habitants où le salaire moyen n’excède pas les 150 dollars par mois.
Le soir venu, on dort dans des logements de plus ou moins bon standing, selon la formule choisie. Il faut savoir qu’un safari vaut cher. de 2500 jusqu’à 8000 euros et selon le confort choisi.
Tarangire, symphonie sauvage
Après une nuit à Arusha, nous nous dirigeons en véhicule 4×4 vers le Parc de Tarangire, et ses 14.763 km² via le parc du Ngorongoro, célèbre pour son cratère et les gorges d’Olduvai, l’un des sites les plus célèbres et les plus importants au monde pour l’étude de l’évolution humaine. Et il faut supporter les heures de trajet en voiture, sur des pistes bien souvent cahoteuses. Nous croisons nombre de Massai, dans leur habit traditionnel rouge, qui vivent ici, et élèvent leur bétail. Dépaysement garanti.
Les portes du Tarangire s’ouvrent à nous, Dans ce parc au paysage vallonné, nous croisons bien des animaux, des gazelles, des zèbres, des éléphants, des girafes, des phacochères, et des impalas surnommés les Mac Donald de la brousse car le logo du célèbre Fast Food semble orner leur postérieur.
Le Graal du safari ? Les Big Five : lion, léopard, éléphant, buffle et rhinocéros. Pour les débusquer, la solidarité entre guides est essentielle. Grâce à un système de communication par radio CB, Haji et ses collègues partagent les « bons tuyaux ».
Sur la piste des prédateurs
Près des rochers, un guide nous crie justement « Simba ! » (« lion » en swahili). Effectivement, un couple de lions se repose paisiblement, indifférent aux Land Rover qui les entourent.
Ces grands fauves si discrets en journée, passent essentiellement la journée à dormir et se reposer avant de partir en chasse à la nuit tombée. Cette « chasse aux chasseurs », dure toute la journée. Un long trajet entrecoupé d’une pause repas. Tous les hôtels de la région offrent un panier pique-nique pour chaque touriste.
Le lendemain, direction le mythique Sérengéti, la réserve animalière la plus connue au monde. En Swahili son nom veut dire « la plaine sans fin », changement de décors, les paysages vallonnés font place à la savane à perte de vue. Le parc national s’étend sur 30 000 km². Nous arrivons dans une plaine où nous pouvons admirer paître paisiblement près d’un millier de gnous et de zèbres cohabitants ensemble.
Les herbivores utilisent ce corridor transnational bien connu, ces animaux traversant les rivières et les frontières avec le Kenya et son parc du Massi Mara. La grande migration qui les voit aller chaque année dans le sud pour se nourrir et dans le nord pour se reproduire.
Un peu plus loin, nous croisons une lionne repue, un zèbre dépecé à ses côtés. Image impressionnante qui nous replonge dans les souvenirs de documentaire animalier.
Nuit magique au cœur du Serengeti
En fin de journée, direction, notre lodge en plein cœur de la savane, au milieu des animaux. The Sound of silence est un camp d’une quinzaine de tentes. Pas très rassurant quand on sait que les animaux rôdent autour. Pour l’instant près des tentes, nous ne croisons que des dic-dicks, ces antilopes naines. Après quelques chants Massai en guise de spectacle, nous allons nous coucher.
La nuit, nous sommes toujours accompagnés par un Garde Massai, armé simplement d’une lance traditionnelle. Lorsqu’on sait que des félins s’approchent souvent du camp, on ne dort que d’un œil. Pas une mauvaise idée quand en pleine nuit un éléphant est venu toquer à ma fenêtre avec sa trompe. Expérience inoubliable. « C’est leur territoire, nous ne sommes que des invités », philosophe Haji .
Le lendemain matin. C’est déjà le 2ᵉ et dernier jour de safari dans le Serengeti – certains restent des dizaines de jours pour découvrir cet immense parc – nous observons de bon matin des aigles sur la cime d’un arbre. Plus de 530 espèces d’oiseaux sont enregistrées dans le Serengeti. Entre acacias et termitières, le parc fourmille de vie : troupeaux de zèbres striant la savane, girafes dégustant des feuilles d’euphorbe, phacochères trottinants en famille. Plus insolite, un python de 4 mètres se prélasse sur le bas-côté.
Passionné des animaux, incollable sur la faune et la flore. Haji notre guide nous emmène débusquer un léopard, caché dans la cime d’un arbre. Un peu plus loin, des hippopotames se baignent dans une mare, surveillés par des hyènes. Enfin, clou du spectacle, nous tombons sur une lionne repue, qui vient de tuer et dévorer un zèbre, dont la carcasse git à ses côtés.
Zanzibar, l’île aux mille parfums
Le safari se termine. Complément idéal, le séjour Balnéaire à Zanzibar, l’ile de renom de l’Océan Indien est de plus en plus plébiscitée. Les liaisons aériennes entre Arusha et l’ile sont nombreuses. Compagnie reconnue, Flightlink propose plusieurs rotations chaque jour, avec un service digne des meilleurs standards internationaux. Un peu plus d’1h15 et vous atterrissez dans ce paradis balnéaire. En commençant par Stone Town, sa capitale aux ruelles bigarrées, où vous serez émerveillé par ses milliers de portes de bois travaillées. Mais aussi les plages paradisiaques du Nord de l’ile comme Nguwi, classée parmi les plus belles d’Afrique.
La Tanzanie offre donc le mix idéal entre émerveillement de la nature et plages de rêve. Une destination qui chaque année séduit de nouveaux touristes. « Safari njema ! » (« Bon voyage » en swahili).
🛎️ Organiser son safari
– Tanzania Specialist : Agence locale proposant des circuits sur mesure avec guides francophones.
✈️ Vols
– Internationaux : Paris-Kilimandjaro : Air France-KLM (3 vols/semaine Paris-Kilimandjaro, dès 600 € A/R). 3 vols/semaine.
– Domestiques : Arusha-Zanzibar : Flightlink (Arusha-Zanzibar, 150 € A/R). 3 Vols jours.
🏨 Où dormir ?
– Sound of Silence (Serengeti) : Tentes de luxe en savane (400 $/nuit).
– Manyara Best View Lodge & Spa (Manyara) avec ses chambres (300 $/nuit) offrant une vue à couper le souffle sur la vallée du Rift.
– Mwana House (Zanzibar) : Maison d’hôte chaleureuse à Nungwi beach (25 $/nuit, petit-déjeuner inclus). (+255 777 205 956)