Résumé : Emmanuel Macron, ce président qui se voit en maitre du jeu et des horloges, n’est-il en réalité qu’un général de pacotille ? « Un Dom Quichotte chochotte, mais qui choque. » (1) Un « fou » qui enfonce la France dans un délire guerrier contre la Russie, contre la volonté des Français et contre tout bon sens ! Avec un budget militaire gonflé à 50,5 milliards d’euros en 2025, et des exportations d’armes records, il dilapide nos ressources, il ignore les 73 % de Français qui hurlent « Stop à la guerre ! », et il s’accroche désespérément à l’OTAN, comme un junkie à sa dose. Alors que JFK prônait la paix avant d’être abattu, Emmanuel Macron, lui, préfère le fracas des Mirages 2000-5 et les intérêts des lobbies, laissant aux Français, en guise d’héritage, une dette abyssale, et en guise d’avenir pour nos enfants, une population exsangue. Quelle honte ! Quel fiasco !
La dose de drogue ou son alternative. La guerre est une drogue, et Macron semble y avoir pris goût. Elle dope les egos, gonfle les budgets, et surtout, elle détourne l’attention des vrais problèmes : la précarité galopante, la dette abyssale, l’effondrement de nos libertés. En ces temps où la France s’enfonce dans une crise multidimensionnelle, le président semble préférer le fracas des armes, à la résolution des maux intérieurs. Ce choix n’étonne plus, tant il s’inscrit dans une logique de pouvoir bien rodée.
EDITO COMPLET
La posture belliqueuse d’Emmanuel Macron, Président de la République française, s’inscrit dans une continuité sémantique initiée au début de la crise covid. Nous étions le 16 mars 2020 et il avait alors déclaré ceci à six reprises lors de son allocution télévisée depuis l’Élysée : « Nous sommes en guerre ! »
Il annonça là le confinement face à la pandémie de Covid-19, avec 7 730 cas confirmés et 175 décès en France à cette date, selon « Santé publique France. » En février 2022, cette rhétorique martiale, initialement cantonnée au domaine sanitaire, pivote en direction d’un discours militaire, frontalement et expressément. Emmanuel Macron fait de l’opération russe en Ukraine une menace géopolitique, et, le 26 février 2024, lors d’une conférence à Paris réunissant 20 dirigeants européens, il évoque l’envoi potentiel de troupes sur le terrain.
- Les données factuelles montrent une escalade progressive : en mars 2022, Macron réitère cette position dans une interview télévisée. Il affirme que « toutes les options sont sur la table » face à la Russie, dirigée par Vladimir Poutine depuis le 7 mai 2012. Cette déclaration sera suivie, le 16 février 2024, d’un accord de sécurité bilatéral avec l’Ukraine, prévoyant 3 milliards d’euros d’aide militaire pour 2024, selon le ministère des Armées français. Un accord qui pourrait bien avoir violé la Constitution française et désinformé le Parlement, écrivait France-Soir en avril 2024.
- En juin 2024, lors d’une visite à Kiev, Macron annonce la livraison de Mirage 2000-5, avions de combat fabriqués par Dassault Aviation, opération confirmée par le ministre des Armées.
- Les chiffres corroborent cette militarisation : le budget de la défense française pour 2025 atteint 50,5 milliards d’euros, contre 47,2 milliards en 2024, selon la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 adoptée le 13 juillet 2023, une hausse de 56 % entre 2017 et 2024 et de 6,9 % sur un an.
- Parallèlement, 2024 est la seconde année record pour les exportations d’armement. Elles bondissent jusqu’à 18 milliards d’euros d’après Capital. Et 2025 est en passe d’être une nouvelle année record. Une analyse complète peut être lue dans le rapport au Parlement sur les exportations d’armement, publié le 4 juillet 2024.
L’alignement sur l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), présidée par Jens Stoltenberg jusqu’au 1er octobre 2024, puis par Mark Rutte, constitue un axe central de cette stratégie.
- Le sommet de l’OTAN à Washington, du 9 au 11 juillet 2024, voit Macron plaider pour une « Europe de la défense » intégrée à l’Alliance. Ce qui se traduit par une proposition de 850 milliards d’euros de von der Leyen, avec le plan REARM Europe. Une forme de folie en période de crise économique importante en Europe, que seule l’association BonSens.org questionne en saisissant la médiatrice européenne : l’association plaide pour la paix, et face à la défiance massive envers Macron, estime que cette démarche citoyenne pourrait inspirer des députés de tous les pays européens qui contestent le réarmement : « REARM Europe » ou « DISARM Europe » ?
- Et il semblerait que porter l’engagement de la France à 2,5 % à 3 % du PIB parait plus réaliste qu’il n’y parait. « On n’a pas d’argent pour les retraites ou les agriculteurs, cependant pour s’armer et faire la guerre, on le trouve. »
- Cet alignement suscite des critiques internes : en février 2025, France-Soir/BonSens.org établit que Macron est rejeté, que le niveau de dette est décrié, et que la démocratie réclamée. Le peuple veut le pouvoir et dit « Stop à la guerre ! », révèle que 73 % des Français s’opposent à une intervention militaire directe en Ukraine.
La rhétorique guerrière d’Emmanuel Macron s’accompagne d’une exploitation sémantique de la peur, analysée dans « La guerre des mots » : « Rhétorique belliqueuse, sémantique fallacieuse… toute la communication d’Emmanuel Macron consiste à faire insidieusement accepter à la population française une guerre qu’il souhaite déclarer à la Russie pour le compte de l’Otan, comme finalité inévitable, logique et même légitime ». Cela intervient alors que la logique et le bon sens, ces valeurs et notions on ne peut plus “populaires”, dictent à toute personne sensée, que rien, absolument RIEN ne justifie cette guerre. »
- Entre 2022 et 2024, l’utilisation du terme « menace russe » est en nette augmentation dans les discours de Macron. Et en 2025, la menace russe est prononcée quasiment à toutes les sauces. À croire que les chars russes sont à deux pas de l’Arc de Triomphe.
- Ce 7 mars 2025, Macron déclare à Bruxelles : Guerre en Ukraine : la Russie représente « une menace existentielle » pour l’Europe, assure Emmanuel Macron
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Cette stratégie trouve un écho dans les médias traditionnels : une recherche sur les mots clés « risque de guerre en France 2025 » donne 31.3 millions de réponses, le double de la recherche sur les mots clés « effets secondaires de la vaccination 2025 ». La corruption en Europe et la loi sur les ZFE délivrent bien moins de réponses. Et notez également que la recherche sur les mots clés « Brigitte Macron est-elle un homme » sur BING.fr ne délivre pas de nombre de réponses. Aucun !
Le refus catégorique de la guerre par les Français s’exprime avec force dans trois sondages réalisés le 27 février 2025 par France-Soir et BonSens.org, auprès de 1 200 personnes.
- 73 % des sondés rejettent l’envoi de troupes françaises en Ukraine, privilégiant la préservation des ressources nationales face à une inflation persistante depuis 2023.
- Ce rejet s’amplifie dans l’analyse « Macron rejeté, dette décriée, démocratie réclamée : le peuple veut le pouvoir » (France-Soir, 11 mars 2025), où 67 % des sondés, s’opposent à toute intervention militaire directe, estimant qu’elle aggrave la dette publique, évaluée à 120 % du PIB en 2025.
– Enfin, « Les Français disent stop à l’Europe et à la guerre : Macron seul contre tous, 2025 la fin ? » (France-Soir, 12 mars 2025) révèle que seuls 14 % soutiennent une augmentation de l’aide à l’Ukraine, 54 % préférant une politique de souveraineté nationale à l’engagement international prôné par Macron.
Un parallèle historique émerge avec le discours de John F. Kennedy, président des États-Unis, prononcé le 10 juin 1963 à l’American University de Washington, cinq mois avant son assassinat, le 22 novembre 1963, à Dallas.
- Dans cette allocution, JFK appelle à une paix durable, déclarant : « Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels », propos enregistrés devant 5 000 étudiants.
- JFK critique les logiques belliqueuses de la Guerre froide, opposant à l’époque les États-Unis à l’Union soviétique, dirigée par Khrouchtchev depuis le 27 mars 1958. Il propose une détente avec Moscou, concrétisée par le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires signé le 5 août 1963.
- Ce discours, « jugé compromettant par certains analystes » selon France-Soir, précède de cinq mois son élimination physique, un événement que l’édito, satirique, mais ô combien réaliste, « Le virus de la guerre » relie aux risques encourus par les dirigeants prônant la paix face aux intérêts militaro-industriels.
Et dans ce même édito, l’analyse met en lumière une addiction structurelle au conflit.
- (je le répète exprès) : La guerre est une drogue, et Macron semble y avoir pris goût. Elle dope les egos, gonfle les budgets, et surtout, elle détourne l’attention des vrais problèmes : la précarité galopante, la dette abyssale, l’effondrement de nos libertés », une observation que l’on peut corréler à l’augmentation de 3,3 milliards d’euros du budget militaire entre 2024 et 2025.
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Les exportations d’armes françaises, passées à 18 milliards d’euros en 2024 et attendues en une nouvelle année record en 2025, profitent à des groupes comme Dassault Aviation et Thales, dont les actions ont respectivement grimpé de 55,7 % et 73,& % sur le CAC 40, entre janvier et mars 2025, pendant que le CAC40, indice boursier parisien, n’augmentait que de 8,97 % (Source : ZoneBourse).
- Cette dépendance économique et politique au complexe militaro-industriel, terme popularisé par Dwight Eisenhower le 17 janvier 1961, est un véritable moteur de l’escalade actuelle.
La population française exprime un rejet croissant d’Emmanuel Macron. Il se retrouve seul contre tous. Seuls 4 % des personnes interrogées pensent qu’il mène le pays dans la bonne direction (source sondage France-Soir/BonSens.org vague février 2025). De nombreuses manifestations prennent place en ce début d’année pour dénoncer « la guerre de Macron », et pour aller contre le plan de Réarmement de l’Europe promu par von der Leyen.
– Les pancartes affichent : « Non à l’OTAN, oui à la paix ».
– Le même sondage France-Soir/BonSens.org établi que seuls 6 % des sondés pensent que Macron et ses gouvernements ont rendu le monde plus stable, et 50 % estiment qu’ils l’ont rendu moins stable.
Perspectives
Les tensions internes pourraient s’accentuer avec l’approche des élections de 2027. De plus en plus de personnalités politiques annoncent leurs candidatures (Édouard Philippe, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, François Asselineau), d’autres leurs intentions de candidater (Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Attal, David Lisnard), et tous le font sans vraisemblablement tenir compte du fait que 69 % des Français estiment qu’ « aucune personnalité actuelle n’incarne un avenir positif pour la France ». Les Français ont un avis défavorable sur la quasi-totalité des personnalités politiques !
En outre, 54 % des sondés déclarent qu’« aucune de ces personnes ne m’inspire ». Un message qui ne semble pas entendu par les politiques français, et qui démontre plus encore la fracture qui existe entre les Français et ces personnalités politiques. « Quoi que disent ou pensent les Français de ces personnalités, celles-ci semblent toujours les écouter, selon leurs dires, mais aucune ne les écoute ni ne prend acte de leur volonté », déclare un sociologue à la vue des résultats de l’enquête France-Soir/BonSens.org. Aucune opposition politique ne paraît à l’heure actuelle capable de capitaliser sur ce mécontentement. Cela atteste du fait que la confiance dans les personnalités politiques est réellement très basse.
De surcroît, la dépendance croissante à l’OTAN risque de réduire la marge de manœuvre diplomatique française, tandis que les ressources allouées à la défense pourraient aggraver la dette publique, estimée à 121 % du PIB en 2025 par le Fonds Monétaire International (FMI).
Carl von Clausewitz écrivait dans « De la guerre » (1832) : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. » Cette maxime s’inscrit pleinement dans la réalité avec l’entêtement d’Emmanuel Macron à militariser sa diplomatie, tout en continuant à maltraiter institutionnellement les Français, à les rendre malades. Et à cela s’ajoute une vérité plus amère encore de Marcel Camus : « On fait la guerre à des gens qu’on ne connaît pas, au nom d’idées qu’on ne comprend pas toujours. » En 2025, les Français, eux, semblent dire massivement stop à cette logique. Ils réclament une politique au service de la paix, et non pas une politique de l’escalade. Mais qui va donc les entendre véritablement ?
Oui. Malheureusement la question posée en titre est on ne peut plus d’actualité :
« Jusqu’où Emmanuel Macron va-t-il conduire la France dans l’engrenage guerrier, suicidaire et irréversible » ?
Si rien n’est fait pour l’arrêter, à coup sûr, il va la conduire droit à la catastrophe, à savoir comme il le fait depuis huit ans. C’est-à-dire systématiquement en même temps contre les intérêts de la France et des Français, et contre la volonté du souverain qu’est le peuple, en théorie, dans une démocratie. Ce souverain à propos duquel François Bayrou a été on ne peut plus clair : il n’est aucunement question d’interroger les Français sur les sujets d’importance. Qu’un référendum posant celle « Oui ou non : voulez-vous que la France entre en guerre contre la Russie ? » serait rigoureusement « anti-démocratique » (sic) et ramènerait la France dans la période la plus sombre de son Histoire.
Alors que 96 % des Français rejettent la direction désastreuse d’Emmanuel Macron, ce dernier s’obstine dans sa croisade guerrière, transformant la France en pion docile de l’OTAN, et en terrain de jeux pour les marchands d’armes. Quelle ironie tragique, cet homme si prompt à quasiment déclarer la guerre, incapable de voir que l’unique bataille qui lui incombait réellement, il l’a déjà perdue. C’était celle de la confiance populaire ! S’il avait eu un tant soit peu, fût-ce infinitésimalement, l’étoffe d’un chef d’État, se donner corps et âme dans cette bataille aurait été la priorité de ses priorités. Mais bon. N’est pas Jacques Chirac qui veut. Ni encore moins le Général de Gaulle. Une stature a fortiori inaccessible pour un enfant gâté, gâteux précoce, chef des armées qui n’a même pas fait son service militaire.
C’est à se demander si en lieu et place du boulet de démolition, ce n’est pas « la bête de l’événement » qui est là ?
Auquel cas, reste à savoir de quel événement précisément il s’agit, et quelle est la véritable nature de « la bête » : qui est-elle vraiment ?
Je m’emploierai à tenter de répondre au mieux à ces trois questions dans mon prochain édito.
Liens web des éditos référencés :
1) tirade extraite du nouveau spectacle de Docteur Alwest : « Droit dans l’ mur ! »