Justice – Assistants parlementaires fictifs du RN : Jordy Bardella perd un procès contre « Libération » !


Un article de Libération avait qualifié l’actuel président du parti d’extrême droite français, le Rassemblement national, d’« assistant parlementaire fantôme ». De fait, ce dernier a déposé plainte pour diffamation et atteinte à son honneur. Il vient de perdre son procès en première instance. Effectivement, dans cette affaire très grave de détournement d’argent public du RN, Jordy est accusé de n’avoir jamais travaillé en tant qu’assistant parlementaire. Pire, il a, selon l’enquête, acheté de vieux agendas en les a antidatés afin de créer de fausses preuves et tromper la justice.

Faut-il rappeler le passage télé très gênant – sur TPMP – de Jordy face à Thomas Guénolé. Il ne savait plus quoi répondre à une question pourtant très simple. Il cherchait du regard un secours de Cyril Hanouna, en vain, car la vérité s’est imposée sur son visage et ce n’était pas joli à voir.

L’enquête était la première d’une série sur l’emploi que Jordan Bardella est censé avoir occupé au Parlement européen en 2015. Elle a été publiée quelques jours après que le parquet de Paris a rendu son réquisitoire définitif dans l’affaire dite des « assistants fictifs du FN » devenu RN, un vaste système présumé de détournement de fonds publics européens. L’article relatait qu’à la différence de Marine Le Pen, Jordan Bardella n’était pas poursuivi, alors même qu’aux termes de l’enquête menée par Libération, aucune preuve de travail effectif pour son eurodéputé quand il était son assistant, n’avait pu être retrouvée, malgré une rémunération totale de 10 444 euros. Libération n’avait pas encore révélé que, pour maquiller cet ancien emploi spectral, de faux documents antidatés ont été fabriqués pour berner la justice, si elle venait un jour à l’entendre. Ces documents, en partie publiés en septembre 2024 par Libération, n’ont, eux, rien de « fantomatiques ».


Photo d’illustration : Jordan Bardella, président du Rassemblement national, prononce son discours de Nouvel An devant la presse à Paris, France, le 27 janvier 2025. (Gonzalo Fuentes/REUTERS)

Tristan Berteloot

Libération

21 mars 2025



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