
Les pollutions liées aux pesticides sont toujours très élevées en France. – © Louisa T. / Reporterre
Les pollutions liées aux pesticides sont toujours très élevées en France. – © Louisa T. / Reporterre
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C’est un rapport riche en informations qui n’a pourtant toujours pas été publié. Lundi 24 mars, Le Monde a dévoilé le contenu du rapport 2024 sur l’état de l’environnement en France que le journal s’est procuré. Si quelques indicateurs sont positifs, d’autres sont plus alarmants.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher envisageait de le rendre public à la fin du mois de janvier dernier, mais la première mouture du texte n’aurait pas convenu à son cabinet qui souhaitait promouvoir « les tendances d’évolution qui sont bonnes et portent leur fruit », rapporte le quotidien.
Pollutions en hausse, surpêche en baisse
Établi tous les cinq ans, ce document long de cent quarante pages donne à lire l’ampleur des dégâts sur la nature ainsi que la complexité du défi écologique. Parmi les données les plus inquiétantes, l’extraction de ressources naturelles figure en tête des préoccupations puisqu’elle « constitue une source de pollution des milieux naturels, qui elle-même contribue au changement climatique, ce dernier étant l’un des facteurs aggravants du déclin de la biodiversité », peut-on lire. Les pollutions liées aux pesticides et au plastique, ou encore, la baisse des ressources en eau sont aussi parmi les chiffres les moins rassurants.
Si les émissions de gaz à effet de serre produites par les comportements humains ont diminué, la tendance risque de ralentir en 2024. « Les actions individuelles et collectives nécessitent d’être renforcées », préconisent les auteurs du rapport qui soulignent combien « l’empreinte carbone de la France est incompatible avec l’accord de Paris » — et son seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique.
A contrario, bien que contrastée dans le territoire, la qualité de l’air s’améliore globalement, notamment grâce au durcissement des normes dans les transports et l’industrie. Grâce au quotas, la surpêche a également baissé de 53 % à 41 % entre 2000 et 2021 en France, alors qu’elle a augmenté à l’échelle mondiale.
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