Alors que des millions d’Européens, et particulièrement les Français, peinent à joindre les deux bouts face à une inflation galopante et une crise économique persistante, la Commission européenne vient de s’offrir une nouvelle augmentation salariale. Oui, vous avez bien lu : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, verra son salaire mensuel grimper à 34 800€ en 2025, soit une hausse de 2 700€ par mois. Les commissaires européens, eux, ne sont pas en reste, avec un salaire qui atteindra 28 400€ par mois, en progression de 2 200€. Et ce, sans compter leurs avantages en nature – chauffeurs, logements de fonction, frais de voyage – que beaucoup qualifieraient de mirobolants.
Cette hausse, effective pour 2025, n’est pas une surprise isolée. En trois ans, les salaires des hauts fonctionnaires européens ont été régulièrement revalorisés, suivant un mécanisme automatique d’ajustement à l’inflation et au coût de la vie. Certains parlent même d’une « septième hausse en trois ans », bien que le chiffre exact reste sujet à débat – disons trois à quatre augmentations bien réelles depuis 2022. Pendant ce temps, dans les rues de France et d’ailleurs en Europe, les salaires stagnent. Les gouvernements invoquent tour à tour la crise du COVID, l’inflation ou la guerre en Ukraine pour justifier l’absence de revalorisations significatives pour les travailleurs. Les smicards français, par exemple, ont vu leur salaire minimum augmenter de quelques euros symboliques en 2024, bien loin de compenser la flambée des prix alimentaires ou énergétiques.
Une mécanique bien huilée pour les élites
À Bruxelles, pas de tergiversations. Les salaires des commissaires sont indexés sur des indices économiques, garantissant des hausses régulières. En 2022, Ursula von der Leyen touchait environ 29 205€ par mois. Aujourd’hui, elle frôle les 35 000€, une progression de plus de 19 % en trois ans. Pour les commissaires, le bond est similaire : de 23 809€ en 2022 à 28 400€ en 2025. Pendant ce temps, le salaire médian en France plafonne à environ 2 000€ nets par mois, et les augmentations, quand elles existent, se comptent en centimes.
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LA COMMISSION S’OCTROIE
UNE 7e HAUSSE DE SALAIRE EN 3 ANS
▪️Leyen se verse désormais 34.800 €/mois (+2.700 €/mois)
▪️Les Commissaires🇪🇺 s’attribuent 28.400 €/mois (+2.200 €/mois).
▪️s’y ajoutent des avantages en nature mirobolants
Tout ça payé en partie par les Français. https://t.co/CAMbl4sTSh— François Asselineau 🇫🇷 (@f_asselineau) March 25, 2025
Les justifications officielles ? L’inflation, bien sûr, qui touche aussi les élites, semble-t-il. Mais là où un Français moyen doit se serrer la ceinture, la Commission se contente d’ajuster ses émoluments sans sourciller. Ajoutez à cela des avantages qui feraient rêver n’importe quel salarié : une indemnité de résidence de 15 % du salaire, des frais de déplacement couverts, et des retraites dorées post-mandat. Pendant que les Européens triment, leurs représentants à Bruxelles s’assurent un train de vie toujours plus confortable.
L’indignation monte, mais rien ne change
Cette nouvelle hausse, rapportée par des médias comme Bild et amplifiée sur les réseaux sociaux, a de quoi faire grincer des dents. En France, où le pouvoir d’achat est un sujet brûlant depuis les Gilets jaunes, le contraste est saisissant. Les excuses ne manquent pas pour refuser des hausses de salaires généralisées : « le COVID a vidé les caisses », « l’inflation est hors de contrôle », « il faut rester compétitifs ». Mais à Bruxelles, ces arguments semblent ne pas s’appliquer. Les citoyens, eux, restent sur le carreau, tandis que leurs impôts financent indirectement ces augmentations via le budget de l’UE.
Alors, combien de hausses faudra-t-il encore pour que la Commission se rende compte de l’indécence de la situation ? Les Français verront-ils eux leurs salaires revalorisés au même rythme que ceux de leurs élites européennes ? Pour l’instant, le message est clair : à Bruxelles, comme sous les ors de la république où les dernières augmentations de frais de mandat avaient fait tache, on prend soin des siens, pendant que l’on fait miroiter aux gueux les miettes.