par Yoann
Le Proche-Orient reste en proie à des violences incessantes, tandis que le conflit ukrainien connaît un tournant stratégique majeur. Sylvain Ferreira décrypte les derniers développements dans ces deux zones de crise, marquées par des frappes israéliennes à Gaza et des avancées russes sur le front oriental.
Proche-Orient : Escalade à Gaza et diplomatie en échec
Les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment autour de Rafah et de Khan Younis, malgré le début du mois sacré du Ramadan. Les opérations terrestres et aériennes ont causé la mort d’au moins 22 civils palestiniens en une seule journée, selon le ministère de la Santé local. Malgré les déclarations triomphales du gouvernement Netanyahou, la résistance palestinienne, incluant le Hamas et le Djihad islamique, maintient une pression militaire. Par ailleurs, les manifestations en Israël contre les exactions à Gaza gagnent en ampleur, reflétant une fracture croissante au sein de la société israélienne.
Sur le plan diplomatique, les déclarations belliqueuses de Donald Trump envers l’Iran – menaçant de sanctions économiques et de frappes militaires – semblent davantage destinées à galvaniser son électorat qu’à infléchir la position de Téhéran. Les négociations sur le nucléaire iranien restent dans l’impasse, tandis que la région s’enfonce dans une instabilité durable.
Ukraine : Poutine affirme son ascendant militaire
Vladimir Poutine a réaffirmé la supériorité stratégique de l’armée russe, annonçant sa capacité à «achever» les défenses ukrainiennes. Les combats se concentrent autour de Kupiansk, Toretsk et Pokrovsk, où les forces russes enregistrent des avancées significatives. À Toretsk, les pertes ukrainiennes sont estimées à plus de 500 soldats en une journée, selon des sources russes, bien que ces chiffres soient à relativiser.
L’initiative militaire russe s’accompagne d’une pression diplomatique accrue. Emmanuel Macron, malgré ses appels à une «coalition de volontaires» pour soutenir Kiev, peine à convaincre ses alliés européens. Les réticences britanniques, polonaises et allemandes illustrent l’isolement croissant de la position française. Dans ce contexte, les déclarations de Trump, évoquant des droits de douane sur le pétrole russe, apparaissent comme une posture sans réelle portée opérationnelle.
source : Le Média en 4-4-2