plus de 12 000 Britanniques arrêtés pour des publications sur les réseaux sociaux — RT en français



Selon un reportage du quotidien britannique Times, les suspects ont été poursuivis en vertu de lois criminalisant les propos «offensants» en ligne. Pour la seule année 2023, la police a procédé à 12 183 arrestations, soit 58% de plus par rapport à l’année 2019, durant laquelle 7 734 arrestations avaient été effectuées.

Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées et interrogées par la police au Royaume-Uni au motif de publications en ligne jugées « menaçantes » ou « offensantes », rapporte le quotidien britannique Times, citant des données sur les gardes à vue de la police britannique.

Selon les chiffres publiés dans la journée du 4 avril, les policiers procèdent à plus de 12 000 arrestations par an en vertu de l’article 127 de la loi de 2003 sur les communications et de l’article 1 de la loi de 1988 sur les communications malveillantes. Ces lois criminalisent le fait de causer la détresse par l’envoi de messages « gravement offensants » ou par le partage de contenu « à caractère indécent, obscène ou menaçant » sur les réseaux de communications électroniques.

Augmentation des arrestations, mais baisse des condamnations

Pour la seule année 2023, les agents de 37 forces de police ont procédé à 12 183 arrestations, à raison d’environ 33 gardes à vue par jour. Selon Times, ces chiffres ont augmenté de 58 % par rapport à l’année 2019, durant laquelle 7 734 arrestations avaient été effectuées.

Dans une autre perspective, les données gouvernementales indiquent que les condamnations et les peines avaient par contre diminué de près de la moitié. Si certaines affaires ont été réglées à l’amiable, la raison la plus souvent invoquée était les « difficultés à réunir des preuves », notamment lorsque les victimes renoncent à poursuivre les procédures judiciaires.

Ces chiffres ont suscité un tollé outre-Manche de la part des groupes de défense des libertés civiles qui accusent les autorités de contrôler excessivement l’Internet et de porter atteinte à la liberté d’expression par le recours à des lois « vagues » sur les communications.

Des propos «quelque peu sarcastiques»

Le Times a cité le cas de Maxie Allen et Rosalind Levine, arrêtées le 29 janvier pour avoir exprimé leurs inquiétudes sur un groupe privé WhatsApp de parents concernant le processus de recrutement de l’école de leur fille. Six policiers en uniforme se sont rendus au domicile du couple et ont procédé à leur interpellation devant leur enfant cadet, avant de les conduire au commissariat.

Le couple a été interrogé pour des présomptions de harcèlement, de communications malveillantes et de nuisances dans les locaux de l’école, qui les avait accusés de « diffamation » contre le président du conseil d’administration. Les empreintes digitales du couple ont ensuite été prises, avant d’être fouillées, puis enfermées dans une cellule durant huit heures.

« Il était difficile de me débarrasser du sentiment que je vivais dans un État policier », a déclaré Allen au journal britannique Daily Mail, affirmant que les messages ne contenaient « aucun langage offensant ni aucune menace », mais qu’ils étaient simplement « quelque peu sarcastiques ».



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