par Patrick Reymond
Je suis sidéré. Toujours cette affaire de droits de douane trumpien. Pour l’Europe, il annonce une multiplication par 15 (les 25% annoncés) et quand il ne multiplie «que» par 6, tous les larbins poussent un cri de soulagement (les droits de douane US étaient à 1.66%).
Et ils affirment que Trump a cédé. Sans doute étaient-ils branchés directement sur le cerveau de Trump pour savoir ce qu’il voulait.
Donc, que je résume : beaucoup d’US américains en ont assez de l’empire, en gros, les zones rouges (républicaines) à la présidentielle de 2020, les zones bleues étant réduites et ayant encore une activité économique certaine, et les bourgeoisies des périphéries dominées de l’empire, s’offusquent de ne plus pouvoir payer le tribut impérial.
Quel est ce tribut ? Le «privilège» de lui vendre donner ses produits, en échange de dollars dont la valeur intrinsèque est aujourd’hui égale à zéro, mais dont les plus riches des périphéries dominées en ont des pleines valises, ou de pleins comptes. Ils font donc semblant de croire que ce dollar vaut quelque chose, parce que sinon, ils perdraient une bonne partie de leur fortune. Ou plus vraisemblablement, la totalité.
Bien entendu, cette bourgeoisie impériale est «antiraciste», «progressiste», «wokiste», «immigrationniste» (il faut bien des livreurs de pizzas), «réchauffiste», mais aussi très raciste vis à vis des nègres blancs (russes), jaunes (chinois et toute la masse asiatique), ou brun (tous les autres) ou blancs (les classes productives de leur propre pays) et surtout, très attachée au statu quo, même si l’empereur actuel comprend que la situation n’est pas tenable, eux pas du tout.
Les bourgeoisies dans leur approche politique, ont liquidé la demande intérieur, assise sur les salaires, au nom de la compétitivité. Certains pays ont comblé le défaut de la demande, par différentes astuces, pour acheter la paix sociale. Particulièrement en France, où le peuple est lui aussi, particulièrement remuant et par éclipses, particulièrement féroce. Cette astuce, c’est la dette, le complexe militaro industriel pour les USA, les bourses, qui permettent de se servir dans la bourse des investisseurs étrangers, mais aussi, tout ce déluge de subvention à des associations gauchistes du soi-disant camp du bien.
Ces associations ne peuvent vivre sans subventions, et celles qui agissent dans le cas de l’immigration ont besoin, simplement pour vivre et justifier leur existence, d’un problème migratoire, crée de toutes pièces.
Bien entendu, les ministères eux aussi sont remplis de personne dont l’activité est aussi incertaine que vacillante. Sont-ils rentrés ici parce que c’était chauffé et qu’il y avait une machine à café ? Certainement oui.
Bref, tous les inutiles, finissent par créer une demande fictive. Ils ne produisent rien, au mieux, au pire, sont nuisibles. Cas du ministère de la santé aux USA : jamais la santé des US américains n’a été aussi mauvaise, jamais le ministère n’a été aussi puissant. En France, l’éducation nationale croule littéralement sous le poids de ses administrations, et quand un enseignant est un gland, frappé d’incapacité congénital à enseigner, on le met à l’arrière dans un bureau où objectivement, il ne fait rien. Pas même l’origami.
Souvent j’ai dit que le système néo-libéral avait besoin, en plus de réels cosaques chargés du maintien de l’ordre, de cosaques sociologiques épargnés par le système, et ce, en grand nombre. Fonctionnaires, directs ou indirects (ces fameuses associations arrosées de subventions), retraités pas trop maltraités, cadres qui se croient indispensables, avocats, psychologues, sociologues, médecins, etc…
Eux ne sentent pas le mordant de la «compétition internationale», parce qu’ils se sont abrités derrière une monnaie de réserve, que ce soit euro ou dollar, pour bien vivre sans trop se fatiguer, ni être le moins du monde utile, ce qui explique les balances commerciales déséquilibrés de prétendues grandes puissances.
Les parasites de la gauche bien-pensante sont donc offusqués que certains leur disent de faire un vrai travail, un vrai métier, productif, et que c’est de ça qu’on besoin les nations. Mais ces parasites sont dominants, arrogants et désespérés.
Le jour où les balances commerciales -toutes- reviennent à l’équilibre, on assistera à la liquidation de classes bourgeoises entières, de personnes totalement inutiles, incompétentes et imbues d’elles-mêmes, ont tout à perdre. Loi de Pareto dans toute sa splendeur.
source : La Chute