Résumé : une étude menée par des chercheurs de l’Université de Yale, publiée en février 2025 sur la plateforme de prépublication scientifique MedRxiv, a jeté un pavé dans la mare en révélant que certains patients vaccinés contre le COVID-19 continuent de produire la protéine de pointe (Spike protein) jusqu’à 709 jours après leur injection. Ces résultats, relayés par un thread viral de @VigilantFox sur X, remettent en question les affirmations initiales selon lesquelles cette protéine disparaîtrait rapidement et que le vaccin resterait localisé au site d’injection. Alors que cette prépublication n’a pas encore été évaluée par des pairs, elle suscite déjà des réactions passionnées et soulève des questions sur la sécurité des vaccins à ARNm.
Les résultats troublants de l’étude
L’étude, intitulée « Immunological and Clinical Characterization of Post-Vaccination Syndrome (PVS) Following COVID-19 Vaccination », a été menée par une équipe de Yale, incluant l’immunobiologiste Akiko Iwasaki, connue pour ses travaux sur les réponses immunitaires. Les chercheurs ont analysé 42 participants souffrant de symptômes persistants après leur vaccination contre le COVID-19, un état qu’ils ont nommé syndrome post-vaccinal (PVS). Ces symptômes incluent une fatigue écrasante, des troubles neurologiques comme le brouillard cérébral, une intolérance à l’exercice et des acouphènes. Un groupe témoin de 22 personnes vaccinées, mais asymptomatiques a également été étudié pour comparaison.
Les conclusions de l’étude sont préoccupantes et viennent confirmer bien des hypothèses avancées
Tout d’abord la persistance de la protéine de pointe (Spike) : chez certains participants, la protéine Spike a été détectée dans le sang jusqu’à 709 jours après la vaccination, soit près de deux ans, contredisant l’idée qu’elle se dégraderait en quelques heures ou jours. En second lieu des anomalies immunitaires sont rapportées. En effet, les patients atteints de PVS (syndrome post-vaccinal) présentaient des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires et des différences dans les populations de cellules immunitaires, suggérant une dérégulation du système immunitaire. Ensuite, des symptômes invalidants ont été rapportés par les participants faisant état de symptômes chroniques, qui affectent gravement leur qualité de vie, souvent similaires à ceux du COVID long.
Cependant, les auteurs précisent que ces résultats sont préliminaires et nécessitent une validation par des études plus larges, et appellent à une recherche approfondie pour mieux comprendre ces effets et améliorer la sécurité des vaccins à l’avenir.
Les points forts de l’étude
Cette prépublication scientifique a le mérite de mettre en lumière un sujet souvent ignoré : les effets secondaires rares, mais débilitants des vaccins COVID-19. En identifiant des biomarqueurs spécifiques, elle pourrait ouvrir la voie à une meilleure prise en charge des patients souffrants de PVS (syndrome post vaccinal). De plus, les chercheurs, comme le Dr Harlan Krumholz, co-auteur de l’étude, soulignent leur objectif d’améliorer les vaccins. Une meilleure compréhension de ces effets pourrait mener à des vaccins plus sûrs et à des stratégies de diagnostic plus efficaces.
L’étude encourage également la recherche sur les vaccins à ARNm, une technologie encore récente. En mettant en évidence des effets inattendus, elle rappelle l’importance de la vigilance scientifique, même pour des outils de santé publique largement déployés.
Les limites de l’étude
Cependant, cette prépublication présente des limites importantes. Tout d’abord, l’échantillon est restreint : avec seulement 42 participants dans le groupe PVS, les résultats manquent de robustesse statistique pour être généralisés. Ensuite, l’absence d’un groupe témoin non vacciné, comme l’a noté @saforbes88 sur X, limite la capacité à distinguer les effets du vaccin de ceux d’une infection antérieure au COVID-19.
Enfin, le statut de prépublication signifie que l’étude n’a pas encore été soumise à l’évaluation rigoureuse par des pairs, un processus essentiel pour valider les résultats scientifiques. Cela expose les conclusions à un risque de surinterprétation qu’il ne faut pas sous-estimer dans les deux sens. Les pro-vaccins y vont de leurs couplets habituels en analysant les limites de l’étude et les autres n’en regardent que les points forts.
Réactions du public : entre colère et espoir
L’étude a rapidement fait réagir sur les réseaux sociaux, notamment sur X, où elle a été largement commentée. Les réactions oscillent entre frustration, scepticisme et appels à une meilleure reconnaissance des effets secondaires.
Des démonstrations de frustration et de colère. Une infirmière retraitée, a partagé son expérience personnelle : « après mes deux premières doses, j’ai développé des tremblements dans ma main gauche. On nous a poussés à prendre les boosters si vite… Je crois en mon système immunitaire pour combattre ce virus. » Témoignage illustrant ainsi la méfiance croissante envers les politiques vaccinales.
Ainsi que des regrets personnels : un autre utilisateur a écrit : « J’ai pris le vaccin et un rappel, la plus grande erreur de ma vie, même si je n’ai pas été malade » décrivant ainsi le sentiment de regret de certains vaccinés face à ces nouvelles révélations.
Ou encore du sarcasme et critique des institutions. @arandomlife77 a publié une image du film Casablanca avec la légende : « je suis choqué, CHOQUÉ, de découvrir qu’il y a du jeu ici ! », suggérant que ces résultats ne surprennent pas ceux qui suivaient les signaux d’alerte dès le début de la pandémie.
Et enfin des appels à plus de recherche ou d’éducation : Kaizen Institute a salué l’étude et le travail de @MidwesternDoc, qui explore les liens entre les tactiques historiques des industries pharmaceutiques et les événements actuels. « C’est une chance d’éduquer le public sur les influences des institutions médicales », a-t-il écrit.
Un contexte de polarisation
Cette prépublication intervient dans un contexte déjà tendu autour des vaccins COVID-19. D’un côté, les vaccins ont été salués par une partie de la communauté scientifique pour avoir réduit les formes graves de la maladie et les décès à l’échelle mondiale, un point que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue de défendre. De l’autre, des études comme celle de Yale soulignent l’importance de reconnaître les effets secondaires graves rares pour maintenir la confiance du public, voire même des scientifiques pour lesquels ces vaccins peuvent avoir un rapport bénéfice/risque défavorable, notamment au niveau cardiovasculaire pour les jeunes (source 1, source 2 et source 3).
L’article de Midwestern Doctor, cité dans le thread de @VigilantFox , va plus loin en accusant les institutions médicales d’avoir minimisé les risques des vaccins sous des pressions politiques et économiques. Il suggère que cette étude pourrait marquer un tournant pour une reconnaissance officielle des blessures vaccinales, bien que cela reste à confirmer par des recherches validées.
Vers une meilleure transparence ?
L’étude de Yale, bien que préliminaire, met en lumière des préoccupations légitimes pour une minorité de patients vaccinés. Elle appelle à une recherche plus approfondie pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Cependant, elle soulève aussi le défi de communiquer sur des données scientifiques non encore validées sans alimenter la désinformation.
Les réactions sur X montrent un public divisé, entre ceux qui se sentent validés dans leurs inquiétudes et ceux qui craignent que ces résultats ne soient détournés pour discréditer les vaccins. À l’avenir, il sera crucial de trouver un équilibre entre la reconnaissance des risques et la préservation de la confiance dans les outils de santé publique qui ont sauvé des millions de vies. En attendant, cette prépublication scientifique rappelle l’importance de la transparence et de la rigueur dans la recherche médicale.