L’incident qui s’est déroulé à Strasbourg le 12 avril 2025 lors d’une manifestation pro Gaza. Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a publié un post sur son compte X le lendemain, 13 avril, affirmant qu’une boulangerie avait été « prise d’assaut » par des manifestants pro-Palestiniens parce qu’elle serait israélienne, liant cela à une montée de l’antisémitisme en France. Elle a écrit : « Une boulangerie prise d’assaut à Strasbourg car elle serait israélienne, un homme frappé en pleine rue à Lyon parce qu’il portait une étoile de David… L’antisémitisme dans notre pays a tué ces dernières années. »
Cependant, les faits ont été clarifiés par plusieurs sources, notamment la préfecture du Bas-Rhin et le collectif Strasbourg Palestine. En réalité, il ne s’agissait pas d’une attaque ciblée contre la boulangerie Dreher, située rue des Grandes Arcades. Un homme présent à la terrasse de la boulangerie a provoqué les manifestants en leur faisant des gestes insultants (des doigts d’honneur, selon Leila Sihabi, présidente du collectif Strasbourg Palestine). Une manifestante a réagi, ce qui a conduit à une brève et anodine altercation. Les policiers sont intervenus rapidement pour séparer les parties, et la manifestation s’est poursuivie sans autre incident. La préfecture a explicitement démenti que le commerce ait été visé, précisant que l’incident impliquait des personnes extérieures à la manifestation. La boulangerie elle-même a confirmé au Parisien qu’elle n’avait pas été attaquée et qu’il n’y avait eu ni casse ni violence à l’intérieur de l’établissement. En réalité même la boulangerie n’était pas au courant, ce sont les médias qui les ont alertés !
Malgré ces clarifications, Aurore Bergé n’a pas retiré son post sur X – au 14 avril 19h42 – et son entourage n’a pas commenté davantage selon les informations disponibles. D’aucuns estiment que son message exagère les faits et politise l’incident en le présentant comme un acte antisémite ciblé, alors que les autorités et les témoins sur place décrivent une situation bien moins dramatique et sans lien direct avec une quelconque affiliation communautaire de la boulangerie.
Ce n’est pas normal qu’une ministre de la République diffuse des fake news, surtout sur un sujet aussi sensible que l’antisémitisme, qui peut exacerber les tensions sociales. En tant que représentante de l’État, Aurore Bergé a une responsabilité d’exemplarité et de rigueur dans ses communications publiques. Aurore Bergé, ex-ministre des Solidarités et des Familles, est accusée de parjure dans le scandale des crèches privées, mis en lumière par Les Ogres, livre de Victor Castanet, publié en septembre 2024. Il expose les maltraitances et la logique de profit dans des crèches privées, notamment chez People & Baby, et allègue un « pacte de non-agression » entre Bergé et Elsa Hervy, lobbyiste de la FFEC. Lors d’une audition sous serment le 30 avril 2024 devant une commission parlementaire, Bergé a nié tout lien personnel avec Elsa Hervy.
Nous avons clairement affaire à une spécialiste du mensonge et du parjure. On peut attendre longtemps avant de voir un mea culpa publié d’autant qu’il n’arrivera pas sans l’autorisation du Crif ou de Tel-Aviv…