Les colons israéliens sont-ils des cibles militaires légitimes au regard du droit international ?


par Story Ember leGaïe

La propagande sioniste qualifie les colons israéliens de civils innocents. L’occupation et ses colons agissent tels une unique entité, faisant des colons armés une extension de l’armée coloniale.

L’un des arguments phares de la propagande sioniste consiste à présenter les colons israéliens comme des civils innocents. En réalité, de nombreux colons participent activement à la violence militaire et coloniale de l’occupation, faisant d’eux des cibles militaires légitimes au regard du droit international humanitaire (DIH).

Les colons au regard du droit international humanitaire (DIH)

1. Les colonies illégales violent le droit international

Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés (TPO) sont illégales au regard du DIH, en particulier en vertu :

de l’article 49(6) de la quatrième Convention de Genève, qui interdit à une puissance occupante de transférer sa population dans un territoire occupé.

• Les résolutions 242, 338, 446, 465 et 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui affirment l’illégalité des colonies israéliennes.

Les colons ne sont pas des résidents passifs, ils sont l’instrument direct de l’expansion coloniale, destiné à établir des «faits accomplis» et à chasser les Palestiniens de leurs terres.

• Comme ces colonies constituent un crime de guerre (transfert forcé et annexion), les colons ne peuvent prétendre à aucune protection particulière en vertu du DIH.

2. Les colons impliqués dans des hostilités perdent toute protection accordée aux civils

Le DIH fait la distinction entre les civils et les combattants. Un civil perd son statut protégé lorsqu’il participe directement aux hostilités (article 51(3) du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève).

Dans le cas des colons israéliens :

De nombreux colons sont armés et font partie de milices de colons, des groupes organisés qui mènent des attaques contre les Palestiniens avec le soutien de l’État israélien.

Les milices de colons travaillent aux côtés de l’armée israélienne, attaquant des villages palestiniens, incendiant des maisons et tuant des civils sous protection militaire.

• Le gouvernement israélien finance, arme et forme officiellement ces milices. Il ne s’agit pas seulement de civils, mais de forces paramilitaires.

• Même les réservistes militaires israéliens qui ne sont pas en service, parmi lesquels de nombreux colons, sont des cibles militaires légitimes lorsqu’ils participent à des opérations hostiles.

Conclusion : tout colon participant activement à des violences ou servant dans des milices armées perd la protection accordée aux civils et devient une cible militaire légitime au regard du DIH.

3. La réalité des «civils» dans le contexte de l’occupation

• Les colons ne sont pas seulement des civils illégaux sur un territoire occupé. Nombre d’entre eux agissent comme une extension de l’occupation militaire elle-même.

• La loi israélienne autorise explicitement les colons à porter des armes, et les milices de colons opèrent sous la responsabilité opérationnelle du ministère israélien de la Défense et de l’armée.

Les attaques des colons contre les Palestiniens ne sont pas des «actes de violence isolés», mais s’inscrivent dans une stratégie systématique de nettoyage ethnique.

4. Qu’en est-il de la résistance armée palestinienne ?

En vertu de la quatrième Convention de Genève et du droit international humanitaire coutumier, les mouvements de résistance armée palestiniens sont considérés comme partie intégrante de la population civile – et non comme des envahisseurs étrangers – car ils défendent leur patrie contre une occupation militaire.

• La résistance à l’occupation militaire est légalement reconnue par le droit international, notamment par les résolutions 37/43 et 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies, qui stipulent qu’un peuple opprimé est en droit de se défendre contre une domination coloniale.

Les combattants palestiniens ne sont pas des «terroristes», mais des combattants sous occupation, bénéficiant d’une protection juridique tant qu’ils respectent les principes du droit international humanitaire.

5. La propagande sioniste cherche à effacer ces distinctions

Les colons sont présentés à tort comme des civils sans défense, alors qu’en réalité, ils participent activement à la mise en œuvre de l’apartheid.

L’occupation assimile tous les Palestiniens, combattants et civils, à des terroristes, les privant ainsi de la protection prévue par le droit international humanitaire.

• Israël tue régulièrement des civils palestiniens, puis justifie ces meurtres en qualifiant les victimes de «militants», tandis que les colons armés sont présentés comme des victimes innocentes.

Conclusion : les colons sont-ils des cibles légitimes ?

Les colons qui ne participent pas aux hostilités bénéficient de la protection des civils, mais leur présence reste illégale au regard du DIH.

Les colons qui se livrent à des actes de violence (par exemple, les milices armées, les réservistes et les colons qui attaquent des Palestiniens) sont des cibles militaires légitimes.

L’occupation et ses colons fonctionnent comme une seule et même entité, faisant des colons armés une extension de la force militaire coloniale.

En vertu du DIH, les Palestiniens ont le droit légal de résister à l’occupation, et les colons armés sont des combattants, pas des civils. L’État sioniste ne peut abolir la distinction juridique entre combattants et civils protégés dans le seul but de servir sa propagande.

source : Marginalia Subversiva via Spirit of Free Speech



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