L’Indonésie révoque certains permis d’exploitation minière après un tollé sur l’exploitation du nickel


L’Indonésie a annoncé mardi retirer les permis d’exploitation minière de quatre des cinq entreprises en activité dans l’archipel de Raja Ampat, un lieu prisé des amateurs de plongée dans l’est du pays, après un tollé sur les conséquences environnementales de l’extraction du nickel.

Le président Prabowo Subianto « a décidé que le gouvernement révoquera(it) les permis d’exploitation minière de quatre entreprises dans (les îles) Raja Ampat », a annoncé le ministre du secrétariat d’État Prasetyo Hadi à des journalistes.

Selon le ministre de l’Energie Bahlil Lahadalia, ces sociétés ont « violé » les réglementations en vigueur. « Nous pensons que cette région doit être protégée », a-t-il ajouté.

L’archipel de Raja Ampat, situé dans la province de Papouasie du Sud-Ouest, fait partie du « Triangle de corail ». Considéré comme l’une des zones de récifs les plus préservées au monde, il est célèbre pour ses eaux bleues cristallines, en faisant un site de plongée prisé.

Greenpeace Indonésie a été à l’origine d’une polémique la semaine dernière en publiant des vidéos virales sur les conséquences environnementales des programmes d’extraction de nickel sur trois îles de l’archipel. Selon l’ONG, ces activités sur les îles de Gag, Kawe et Manuran ont conduit à la destruction de plus de 500 hectares de forêts et de végétation.

Célébrités et personnalités politiques se sont mobilisées pour appeler au retrait des permis.

Les quatre entreprises touchées par la mesure sont PT Anugerah Surya Utama, PT Nurham, PT Kawei Sejahtera Mining et PT Mulia Raymond Perkasa.

PT Nurham a reçu son permis d’exploitation cette année et n’avait pas encore commencé sa production. Les trois autres sociétés disposent, elles, d’une licence depuis 2013, selon le ministère de l’Énergie.

Une cinquième entreprise, PT Gag Nikel, pourra poursuivre ses activités sur l’île de Gag, mais sous étroite surveillance, a déclaré Bahlil Lahadalia.

L’Indonésie possède les plus grandes réserves mondiales de nickel et est le premier producteur de ce métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et l’acier inoxydable.

Greenpeace Indonesia a salué la mesure, mais appelé à davantage de mesures.

« Nous apprécions cette décision, mais nous devons nous assurer que la décision sera mise en œuvre. Nous devons être certains qu’ils arrêtent » leur activité, a réagi auprès de l’AFP Arie Rompas de Greenpeace, appelant le gouvernement à restaurer les zones où les entreprises ont été à l’origine d’une déforestation.





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