Une nouvelle étude du think tank Destin Commun, en partenariat avec Bouge ton Coq, InSite et Rura, dresse un portrait flatteur de nos campagnes françaises. Publiée en juin 2025, cette enquête révèle chez un tiers des Français à la fois un attachement viscéral à leur mode de vie et un sentiment d’abandon profond.
Réalisée dans des territoires comme la Creuse, le Lot ou les Alpes-de-Haute-Provence, l’étude « Paroles de campagne : réalités et imaginaires de la ruralité française » met en lumière les frustrations, mais aussi la résilience d’environ 22 millions de Français.
« On nous montre soit comme des ploucs, soit comme des gens qui vivent dans un décor de carte postale », lâche un habitant de la Haute-Vienne. Cette phrase résume un mal bien français : réduire les campagnes à des clichés, tout en négligeant leurs besoins essentiels. Manque de médecins, fermetures d’écoles, transports inexistants, internet défaillant… Le tableau dressé par The Epoch Times, qui relaie l’étude, ne donne pas bien envie. Et pourtant, 78 % des ruraux interrogés se disent heureux de leur vie à la campagne, appréciant la proximité avec la nature, la solidarité locale et les projets collaboratifs. Des tiers-lieux fleurissent et les marchés prospèrent. La campagne innove à bas bruit.
In fine, l’étude appelle à un changement de cap politique : restaurer les services publics, investir dans le numérique, former à ses usages, et surtout, changer le récit national. La ruralité ne demande pas la charité, mais de la considération. Elle est prête, à condition qu’on cesse de parler d’elle sans l’écouter.