L’ascendance nazie de la nouvelle patronne du MI6 révélée par la presse


Future première dirigeante femme des services de renseignement extérieur britannique (MI6), Blaise Metreweli a fait beaucoup parler lors de sa nomination mi-juin. La directrice générale de la section “Q” fait à nouveau la une des journaux britanniques et la raison suscite cette fois-ci la polémique. Blaise Metreweli est la petite fille d’un certain Constantine Dobrowolski, un déserteur de l’armée russe mais surtout un espion nazi, surnommé “Le Boucher” pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Âgée de 47 ans, la nouvelle patronne du MI6 est diplômée en anthropologie de l’Université de Cambridge et a rejoint ce service en 1999, où elle a occupé divers postes opérationnels au Moyen-Orient et en Europe. 

Petite-fille d’un espion nazi

Avant sa nomination, elle était directrice générale de la section “Q”, chargée des questions technologiques et de l’innovation au sein du MI6, un rôle qu’elle occupe encore et qui l’a conduite à superviser les développements technologiques stratégiques de l’agence. 

Sa nomination a suscité une attention particulière, notamment en Grande-Bretagne. Le Premier ministre Keir Starmer avait qualifié la nomination “d’historique”, de par le profil inédit de la concernée, tandis que la presse britannique s’est empressée de dévoiler le maximum d’informations sur le parcours de Blaise Metreweli, qui a aussi exercé des responsabilités de direction au MI5, le service de renseignement intérieur, et qui succédera à Richard Moore à l’automne 2025. 

« Dans un contexte d’instabilité mondiale et de menaces sécuritaires croissantes où la technologie confère un avantage stratégique (…) Blaise veillera à ce que le Royaume-Uni relève ces défis pour garantir la sécurité du pays », avait réagi le ministre des Affaires étrangères, David Lammy. 

La concernée s’était juste dite “fière et honorée qu’on me demande de diriger mon service », se « réjouissant » de poursuivre son travail aux côtés des « courageux officiers » du MI6, sans dévoiler plus de commentaires. 

De quoi pousser la presse locale à enquêter sur ce profil pour en savoir davantage. Vendredi, c’est The Daily Mail qui dévoile les premières informations. Il est alors fait mention de Constantine Dobrowolski, un déserteur de l’armée russe, espion nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, surnommé “Le Boucher” ou encore “Agent n°30”. Il s’agit du grand-père paternel de la nouvelle patronne du renseignement extérieur 

Membre de la Wehrmacht, l’armée du IIIe Reich, Constantine Dobrowolski aurait “personnellement contribué à l’extermination des Juifs” en Europe. Il l’affirmait lui-même dans des courriers échangés avec ses supérieurs et révélés par The Daily Mail. 

Son épouse aurait fui au Royaume-Uni avec leur enfant, à savoir le futur père de Blaise Metreweli.

La BBC renchérit en dévoilant que Constantine Dobrowolski faisait partie des personnes recherchées par le KGB dans les années 1960 comme agents de renseignement étrangers et “traîtres à la mère patrie”. 

Un héritage assez fréquent …

La polémique a fait réagir le ministère britannique des Affaires étrangères, qui gère le renseignement extérieur. Blaise Metreweli, explique-t-on, “n’avait jamais connu ni rencontré son grand-père paternel”. “L’ascendance de Blaise est marquée par les conflits et les divisions et, comme c’est le cas pour de nombreuses personnes d’origine est-européenne, elle n’est que partiellement connue. C’est précisément cet héritage complexe qui a contribué à son engagement pour prévenir les conflits et protéger la population britannique des menaces modernes émanant d’États hostiles”, a-t-on ajouté.

La question de l’ascendance nazie chez certains dirigeants européens, qu’ils soient à la tête d’un gouvernement ou de services de renseignement, suscite de plus en plus de débats. Le dernier en date à se faire rappeler ses origines est Friedrich Merz, chancelier allemand, dont le grand-père maternel a été membre du NSDAP et maire sous le régime hitlérien. Lors de sa rencontre début juin avec Donald Trump, le président américain n’avait d’ailleurs pas manqué de lui rappeler son ascendance et le passé de son pays. 

Le grand-père de l’actuel roi Willem-Alexander, le prince Bernhard, a été membre du NSDAP (le parti nazi) en 1933. Il a réussi à cacher cette appartenance jusqu’en 1995, lorsque la presse a révélé cette information, que des archives royales ont confirmée.

En Belgique, c’est le Premier ministre Bart De Wever qui s’est vu rappeler les activités de son grand-père, membre du VNV (Ligue nationale flamande), un parti collaborationniste flamand ayant activement soutenu l’occupation allemande, la déportation des Juifs, et le recrutement de soldats pour la Waffen-SS.





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