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par Baxter Dmitry
Trump, l’homme dont la base réclame justice et transparence concernant les dossiers Epstein, détourne-t-il désormais l’attention ? Ou bien a-t-il lancé une bombe subtile que seuls les esprits les plus vifs ont pu saisir ?
Dans un message choquant et énigmatique publié samedi sur Truth Social, le président Trump a surpris ses fidèles partisans en prenant la défense de la procureure générale Pam Bondi et du ministère de la Justice dans le cadre de leur dernière tentative de dissimulation de l’affaire Epstein. Plus alarmant encore, il a exhorté la base MAGA à «passer à autre chose» et à oublier complètement Jeffrey Epstein.
Mais ce n’est pas cet appel à l’unité qui a attiré l’attention des enquêteurs. C’est plutôt le fait que Trump ait qualifié Epstein de «quelqu’un dont personne ne se soucie» et, dans une tournure bizarre, de «type qui ne meurt jamais».
Trump, dont la base réclame justice et transparence sur les dossiers Epstein, détourne-t-il maintenant l’attention ? Ou a-t-il lancé une bombe subtile que seuls les esprits les plus vifs pourraient saisir ?
Depuis des années, The People’s Voice et d’autres médias indépendants rapportent des preuves suggérant qu’Epstein n’est pas mort en 2019, mais qu’il a plutôt simulé sa mort et s’est échappé du MCC sous le couvert d’un suicide mis en scène.
Des sources des services de renseignement israéliens ont déclaré à des journalistes qu’Epstein était bien vivant et qu’il vivait sous la protection du Mossad dans le nord d’Israël.
Désormais, l’étrange commentaire de Trump – «le type qui ne meurt jamais» – ne semble soudainement plus être sarcastique. Il ressemble plutôt à un indice.
Même les voix traditionnelles s’aventurent désormais timidement vers cette possibilité. L’ancienne présentatrice de Fox News, Megyn Kelly, a récemment laissé entendre dans son podcast qu’Epstein était vivant et que «nous pourrions entendre parler davantage d’Epstein cette année».
Pendant ce temps, des habitants du Nouveau-Mexique vivant près du tristement célèbre ranch Zorro d’Epstein affirment l’avoir vu – ou avoir vu un homme correspondant à son description – sur la propriété ou à proximité ces dernières années.
Mais avec le ministère de la Justice qui refuse de divulguer des documents clés et qui admet désormais que la très médiatisée «liste de clients» n’a peut-être jamais existé, il semble que le camouflage s’intensifie au lieu de se dénouer.
Des tensions ont éclaté cette semaine au sein du cercle restreint de Trump. Selon CBS News, une vive altercation a éclaté entre le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino, et la procureure générale Pam Bondi lors d’une réunion à la Maison-Blanche. Bongino, qui était autrefois une voix fidèle du mouvement MAGA, est depuis resté silencieux. Selon certaines sources, il envisagerait de démissionner.
Est-ce à cause des retombées de l’affaire Epstein ? Bongino a-t-il appris quelque chose qu’il ne pouvait pas accepter ?
Rappelons-nous qu’en février, certains influenceurs conservateurs avaient été invités à la Maison-Blanche et avaient reçu des classeurs intitulés «Les dossiers Epstein : phase 1». Mais ces documents étaient pour la plupart sans intérêt, rien de bouleversant. Bondi avait ensuite promis qu’une «cargaison» de dossiers classifiés avait été obtenue. Mais cette semaine, le ministère de la Justice a déclaré qu’il n’y aurait pas d’autres divulgations.
Pourquoi ce revirement soudain ?
Diviser et distraire ? Le message de Trump était moins un cri de ralliement qu’une redirection soigneusement formulée. «Ne perdons pas notre temps et notre énergie avec Jeffrey Epstein», a-t-il écrit, tout en louant la manière dont Bondi avait géré l’affaire. Il n’a fait aucune mention de Bongino. Ce message visait à masquer une grave fracture et à éloigner les fidèles de MAGA d’un terrier qui se rapprochait trop de la vérité.
Et pourtant, avec une phrase anodine – «le type qui ne meurt jamais» -, Trump a peut-être laissé échapper la vérité.
Était-ce un code ? Une blague ? Ou un signal soigneusement placé pour indiquer qu’Epstein est toujours en vie, toujours protégé et toujours membre de l’appareil obscur que MAGA s’était autrefois engagé à démanteler ?
Le mouvement MAGA doit désormais faire face à une possibilité douloureuse : que même l’homme qui s’était autrefois engagé à «assécher le marais» protège quelque chose – ou quelqu’un – de trop dangereux pour être dévoilé.
Comme Laura Loomer l’a publié vendredi : «Ils pensent que vous oublierez. Ils pensent que vous passerez à autre chose. Ne le faites pas».
N’oubliez pas la minute manquante dans la vidéo de surveillance. N’oubliez pas les documents scellés.
N’oubliez pas le ranch. N’oubliez pas les victimes. Et n’oubliez pas que même Trump n’est peut-être pas à l’abri du système qu’il avait promis de démanteler.
Car si Epstein est «celui qui ne meurt jamais», c’est que quelqu’un s’en est assuré.
Et cette personne tire toujours les ficelles.
source : VT Foreign Policy via Marie-Claire Tellier