Par André Korybko
Tout a commencé en faisant croire à Trump que l’Ukraine possédait des terres rares d’une valeur de plusieurs milliers de milliards de dollars.
RT a publié deux articles critiques sur Lindsey Graham, « Le cerveau de la Seconde Guerre mondiale : voici la personne la plus dangereuse d’Amérique » et « Graham menace Poutine : le faucon de guerre américain intensifie sa rhétorique en accord avec le lobby militaire », peu après l’annonce par Trump de sa nouvelle approche en trois volets envers l’Ukraine. L’analyse précédente mentionnait que Graham était l’un des responsables de la manipulation de Trump contre Poutine, tandis que celle-ci détaillera comment cela est arrivé compte tenu du rôle important qu’il a joué.
Graham est le chouchou de l’industrie de la défense, à qui elle a généreusement fait des dons au fil des ans, comme le rapportent Yahoo Finance , The Intercept et Sputnik , entre autres. Forbes a également fait état des dons qu’il a reçus de plus d’une douzaine de milliardaires. Le premier groupe lui fait des dons car ils possèdent des installations en Caroline du Sud, tandis que le second le fait parce qu’ils ont investi dans ces entreprises. Graham est également soupçonné d’avoir investi dans ces entreprises, dans ce qui est depuis devenu une relation symbiotique toxique.
Il se bat contre des États comme la Russie pour justifier des dépenses de défense accrues, les entreprises de défense qui lui ont fait des dons obtiennent davantage de contrats publics et, en retour, il profite de la hausse des cours boursiers, et ainsi de suite. Bien que Trump soit son allié politique, sa promesse de campagne de mettre fin au conflit ukrainien menaçait de compromettre les finances de Graham s’il revenait au pouvoir et la tenait. C’est pourquoi il s’est empressé de l’en empêcher. C’est pourquoi il a soudainement commencé à parler des terres rares ukrainiennes à l’été 2024.
Il a d’abord affirmé qu’elles valaient entre 10 000 et 12 000 milliards de dollars, a répété leur « valeur de plus d’un billion de dollars » après une visite à Kiev en août, puis a déclaré fin novembre après l’élection que « Donald Trump va conclure un accord pour récupérer notre argent et nous enrichir en terres rares ». Intellinews et The Telegraph , entre autres, doutaient de la valeur des terres rares ukrainiennes. Néanmoins, un accord modifié a été conclu au printemps, ce qui, selon les prévisions , devait conduire à de nouveaux contrats d’armement américains.
Après que Graham a trompé Trump en lui faisant croire que l’Ukraine possédait des terres rares valant des milliers de milliards de dollars, notamment sur un territoire sous contrôle russe que Kiev revendique comme sien, le chouchou de l’industrie de la défense s’est employé à duper Trump en lui faisant croire que Poutine le « tapotait » pendant leurs discussions. Graham est l’un des alliés les plus francs de Trump et ils sont également amis de golf ; il a donc obtenu sa confiance, qu’il a ensuite exploitée pour le manipuler contre Poutine afin de faire dérailler la « Nouvelle Détente ».
Une paix rapide avec la Russie, sans guerre par procuration, ou au moins une crise avec la Chine peu de temps après, aurait soulevé des questions sur le budget le plus important jamais alloué au Pentagone, à savoir 1 000 milliards de dollars , que Graham a défendu à la demande de ses donateurs du secteur de la défense, avec lesquels il entretient une relation symbiotique toxique. En favorisant leurs intérêts financiers communs, financés par les contribuables, Graham a non seulement incité Trump à intensifier l’implication américaine dans le conflit, mais aussi à menacer d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100 % aux partenaires commerciaux de la Russie dans les 50 jours.
Ces deux éléments constituent une trahison envers sa base, car une escalade pourrait entraîner les États-Unis dans une nouvelle guerre sans fin, comme l’avait prévenu Steve Bannon, leader d’opinion du mouvement MAGA , en janvier, sans parler du risque d’une troisième guerre mondiale par erreur de calcul. De plus, des droits de douane de 100 % sur la Chine pourraient nuire gravement aux consommateurs américains s’ils perduraient. Graham s’en fiche cependant, car un conflit accru avec la Russie et des tensions avec la Chine lui profitent. Son ami proche, John McCain, au moins, croyait sincèrement à son bellicisme, tandis que Graham ne le fait que pour son enrichissement personnel.
Publié le 23 juillet 2025
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