À la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, l’exposition « Murmures et promesses de la forêt » offre une immersion poétique au cœur du vivant. Derrière l’objectif, un photographe, Norbert Bardin, déploie son regard singulier sur la forêt et ses habitants immobiles : les arbres.
Installé à Château-Thierry, Norbert Bardin s’attache depuis plusieurs années à explorer la relation entre nature et patrimoine. Son terrain de prédilection : les arbres, qu’il nomme affectueusement ses « amis enracinés ». Pour lui, ils ne sont pas de simples sujets photographiques, mais les témoins du temps, des compagnons silencieux et majestueux.
Ses images, presque toujours en noir et blanc, révèlent avec force, les textures de l’écorce, les lignes tortueuses des branches, les jeux d’ombre et de lumière. Norbert Bardin ne cherche pas la couleur éclatante, mais l’essence. En se dépouillant du superflu, il donne à voir la puissance brute de la nature et invite à une contemplation lente, presque méditative.
Dans ses séries, les arbres sont présentés tels des sculptures vivantes, des monuments du paysage. Certains, multi-centenaires, portent les stigmates du temps mais aussi une vitalité qui force le respect. Loin d’être figés, ils semblent habités, dotés d’une voix que l’œil du photographe s’efforce de capter.
À Villers-Cotterêts, le dialogue entre le château de François Ier et la forêt de Retz prend une résonance particulière. Les photographies circulent entre minéral et végétal, reliant patrimoine architectural et patrimoine naturel. Une invitation à ralentir, à écouter, à redécouvrir ce lien intime avec le vivant.
L’exposition « Murmures et promesses de la forêt » est encore visible jusqu’au 28 septembre 2025 à la Cité internationale de la langue française. Il ne reste donc que quelques jours pour entrer dans l’univers sensible de Norbert et se laisser guider par son regard poétique.