Contexte et décision de l’ACIP
Le vendredi 19 septembre 2025, l’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), le comité consultatif américain sur les immunisations, a pris une décision historique en votant à l’unanimité (12-0) pour mettre fin à la recommandation universelle du vaccin contre le COVID-19 pour tous les adultes aux États-Unis. Selon le communiqué officiel du Département de la Santé et des Services sociaux américains (HHS), cette recommandation s’applique désormais à toutes les personnes âgées de six mois et plus, en privilégiant une « prise de décision individuelle » ou « décision clinique partagée » avec un professionnel de santé, tel qu’un médecin, un infirmier ou un pharmacien. Cette approche remplace l’ancienne politique de vaccination annuelle systématique, comparable à celle du vaccin antigrippal. Le communiqué met l’accent sur le fait que le rapport bénéfice-risque est le plus favorable pour les personnes à risque accru de formes graves de COVID-19 (selon la liste des facteurs de risque du CDC), et le moins favorable pour celles qui ne le sont pas.
Cette décision, rapportée par la BBC (« Le comité américain de vaccination ne recommande plus le vaccin Covid-19 aux adultes »), marque un tournant majeur dans la politique vaccinale américaine. Elle s’inscrit dans un contexte de bouleversements au sein des institutions de santé américaines, notamment sous l’influence du secrétaire à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., connu pour sa volonté de faire la transparence sur les données scientifiques dans l’intérêt des patients. Ce que les médias mainstream considèrent comme des positions sceptiques envers les vaccins sans déclarer leurs liens d’interets économiques avec l’industrie pharmaceutique qui finance des campagnes de publicité.
En juin 2025, dans une réforme audacieuse, Kennedy a remplacé l’ensemble des 17 membres de l’ACIP par des membres alignés sur sa vision, suscitant une vive controverse, notamment sur les liens d’intérêts des membres débarqués. Lors des débats de vendredi, des figures comme le Dr Robert Malone, allié de Kennedy, ont remis en question l’efficacité du vaccin pour prévenir les infections graves, tandis que des experts comme le Dr Cody Meissner, ancien membre du panel des vaccins de la FDA, ont défendu l’existence de données solides sur sa protection.
Malgré ces divergences, le vote final a acté un changement radical, abandonnant même la recommandation pour les populations à haut risque, comme les personnes de plus de 65 ans.

Une décision attendue par les experts : enquêtes et biais révélés
Cette évolution n’a surpris personne parmi les observateurs experts, qui y voyaient l’aboutissement logique d’enquêtes en cours et d’un corpus scientifique croissant remettant en cause l’équilibre bénéfices-risques des vaccins COVID-19. Aux États-Unis, le sénateur Ron Johnson, président du Permanent Subcommittee on Investigations, mène depuis des mois une enquête approfondie sur la sécurité des vaccins, demandant des documents à Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson, mais sans obtenir les informations complètes promises, menaçant même de recourir à des subpoenas (assignations) contre le HHS, le CDC, les fabricants pour obtenir des données sur les origines du virus et les effets secondaires. Il mène depuis des mois une enquête sur la corruption de la science et des agences de santé américaines.

Parallèlement, la montée dramatique des signalements d’effets secondaires graves – comme la myocardite, la thrombose ou des troubles neurologiques – documentée dans des études internationales, a alimenté les doutes : une analyse multicentrique de dix sites dans huit pays a identifié un risque accru d’événements indésirables d’intérêt spécial (AESI) post-vaccination, soulignant que les bénéfices pourraient être moindres que les risques pour certaines populations. Les études initiales ayant permis l’autorisation d’urgence des vaccins regorgent de biais méthodologiques, comme le « healthy vaccinee bias » (biais du vacciné en bonne santé), où les personnes les plus vulnérables ou déjà malades sont sous-représentées parmi les vaccinés, surestimant artificiellement l’efficacité. De plus, la règle des 14 jours – considérant une personne comme « vaccinée » seulement 14 jours après l’injection – masque les effets indésirables immédiats survenus dans cette fenêtre critique, tandis que l’absence de suivi à long terme omet les risques chroniques. Les données critiques manquaient initialement, et les études postérieures, basées sur des milliards d’injections et vantant des millions de vies sauvées (comme l’estimation de l’OMS de plusieurs millions), ont été réanalysées par des chercheurs indépendants tels que Raphael Lataster.
Ce dernier démontre dans une série de metacritiques que ces modélisations sont excessives, biaisées par des hypothèses optimistes et ignorant les AESI rares mais graves, rendant les bénéfices souvent inférieurs aux risques pour les populations à faible risque.
Conséquences potentielles pour l’EMA et l’Europe
Cette décision américaine devrait avoir des répercussions significatives sur les politiques vaccinales en Europe, où l’Agence européenne des médicaments (EMA) joue un rôle central dans l’approbation et la recommandation des vaccins. L’EMA, qui s’appuie sur des données scientifiques et collabore avec les autorités nationales comme l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en France, pourrait être confrontée à une pression croissante pour réévaluer sa position sur le vaccin COVID-19.
En France, cependant, des médias comme le Parisien et son journaliste covidiste Nicolas Berrod ont récemment signalé une recrudescence des cas de COVID-19, évoquant la possibilité d’avancer le calendrier de vaccination pour la saison à venir (automne 2025) sans rapporter les décisions de l’ACIP aux États-Unis.
Cette tendance contraste avec la décision de l’ACIP, créant un potentiel « un vaccin, deux mondes » : d’un côté, une Amérique qui repense son approche vaccinale sous l’impulsion de Kennedy, et de l’autre, une Europe qui pourrait maintenir ou renforcer ses campagnes de vaccination, sans remettre en cause les données parcellaires sur lesquelles ces décisions ont été prises.
Cette divergence soulève des questions cruciales. Les autorités françaises, comme l’ANSM ou le ministère de la Santé, semblent encore alignées sur une stratégie proactive de vaccination, sans avoir pleinement intégré les signaux envoyés par les États-Unis. Pourtant, la décision de l’ACIP, soutenue par des débats publics intenses sur X (notamment les posts de @WorldCouncilForHealth), reflète une méfiance croissante envers les vaccins COVID-19, alimentée par des préoccupations sur leur sécurité et leur efficacité à long terme. Des voix critiques, comme celles de @nicksortor ou @DrBenTapper1, saluent cette évolution comme une victoire pour la liberté individuelle et la santé publique, tandis que d’autres, comme @Pippilongstocking, estiment que cette décision arrive « cinq ans trop tard » face aux « souffrances et décès » potentiellement liés aux vaccins.
Vers une prise de conscience en France ?
La question se pose : quand les autorités françaises prendront-elles la mesure de ce qui se passe outre-Atlantique ? La santé des patients semble être au cœur des préoccupations exprimées sur les réseaux sociaux, avec des utilisateurs qui dénoncent les « mensonges » entourant les vaccins et réclamant justice pour les victimes présumées.
La France, qui a imposé des mesures strictes pendant la pandémie (pass sanitaire, vaccination obligatoire pour certaines professions), pourrait être appelée à réexaminer ses politiques à la lumière des données émergentes aux États-Unis. Cela inclut une évaluation indépendante des effets secondaires signalés depuis 2021, comme ceux évoqués par le docteur en pharmacie Amine Umlil dans le cadre de l’enquête de l’OPECST. Alors qu’il pensait éclairer la commission de ses connaissances sur ces travaux liés aux produits pharmaceutiques en vertu de son devoir de professionnel de santé, la voix d’Amine Umlil aura été coupée. Ce professionnel de santé qui a respecté son serment ordinal lui a valu une suspension de son poste de pharmacien hospitalier pour une durée anormalement longue de trois ans. Les voix (scientifiques, professionnels de santé, médias) ayant appelé à cesser la distribution des vaccins à ARN messager depuis 2021 se sont toutes vues ostracisées ou invisibilisées.
En France, France-Soir, média indépendant avait adopté une approche plus prudente sur les bénéfices des vaccins COVID-19, prônant une analyse critique des risques et des données, contrairement à la totalité des médias mainstream qui en faisaient une promotion unilatérale et proscrivaient à leurs journalistes de relayer les effets indésirables. Christine Kelly, figure reconnue des médias mainstream, a ainsi expliqué comment les rédactions imposaient un silence sur ces questions sensibles, feignant une résistance apparente tout en censurant les débats. France-Soir a payé cher cette indépendance : en juillet 2024, la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP) n’a pas voulu lui renouveler son agrément de service de presse en ligne, au motif qu’il manquait de « caractère d’intérêt général » et diffusait des informations potentiellement « dangereuses pour la santé publique », en relayant des thèses complotistes et des fausses infos sur le COVID. Cette décision fait l’objet d’une procédure judiciaire en cours : la sanction semble disproportionnée – puisque seulement 3 % des articles portaient sur la santé et le COVID ! En 2023, la CPPAP avait perdu une première fois après avoir tenté de ne pas renouveler l’agrément de France-Soir, le tribunal administratif de Paris avait suspendu cette décision en estimant que la décision était sujette à un manque d’impartialité de la CPPAP, décision confirmée par le Conseil d’État. Une démonstration du prix à payer pour informer.
Un dialogue plus ouvert avec les citoyens et une transparence accrue sur les données vaccinales pourraient être des étapes nécessaires pour restaurer la confiance des Français envers les vaccins, où 52 % ont perdu confiance en la vaccination à cause des « mensonges » du gouvernement.
Cependant, l’inertie institutionnelle et la crainte d’une résurgence épidémique pourraient donc pousser les autorités à maintenir leur cap, créant un décalage avec les évolutions américaines. Pour exemple, le ministre de la Santé démissionnaire, Yannick Neuder a lancé une mission sur la désinformation en santé , qu’il a confiée à des experts aux nombreux liens d’intérêts non déclarés et dont les prises de positions sont partisanes. Il est donc loin de s’inspirer du vent de transparence et d’intégrité qui souffle aux États-Unis. L’association BonSens.org a demandé la récusation de ses experts dans un courrier d’avocat en date du 9 septembre 2025.
Ce décalage risque d’alimenter un débat polarisé, où la science et la politique s’entremêlent, par exemple sur les tensions entre Kennedy et les experts démis, tels que l’ancienne directrice du CDC, Susan Monarez.
Le cas de l’ivermectine aux États-Unis : un parallèle troublant
Par ailleurs, la décision de l’ACIP s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question des approches thérapeutiques aux États-Unis. Plusieurs États, dont le Texas, ont récemment approuvé la vente libre de l’ivermectine, un médicament initialement destiné aux parasites, mais popularisé comme traitement non approuvé contre le COVID-19 (« Décision faisant de l’ivermectine un médicament en vente libre signé by Gov. Greg Abbott » Texas Tribune du 27 août 2025). Le Texas devient ainsi le cinquième État à adopter cette mesure, rejoignant une mouvance qui défend la « liberté médicale » face aux restrictions de la FDA.
Cette évolution, bien que controversée (la FDA n’a pas encore approuvé l’ivermectine pour le COVID-19), illustre une divergence croissante avec les politiques européennes, où ce médicament reste strictement réglementé.
Un tournant global ?
La décision de l’ACIP marque un tournant qui pourrait redéfinir les priorités de santé publique à l’échelle mondiale. Pour l’Europe et la France, elle pose un défi : maintenir une politique vaccinale cohérente tout en répondant aux doutes croissants de la population.
« Un vaccin, deux mondes » semble émerger, avec des approches divergentes qui reflètent des visions différentes de la science, de la liberté individuelle et de la gestion des risques.
Les autorités françaises seraient bien inspirées d’observer de près les données et les débats américains, tout en s’assurant que la santé des patients reste au centre des décisions, plutôt que des agendas politiques ou économiques.
La balle est désormais dans leur camp pour engager un dialogue constructif et transparent avec les citoyens, à l’heure où les États-Unis réécrivent les règles du jeu vaccinal.
