Le mastodonte qui avale 2,6 milliards d’euros par an d’argent public – soit près de 80 % de son budget – pour cracher des déficits chroniques, des salaires indécents et une propagande déguisée en information impartiale. C’est France Télévisions, la vitrine soi-disant « exemplaire » de l’audiovisuel public français. Le rapport accablant de la Cour des comptes, rendu public le 23 septembre 2025, dresse un portrait au vitriol d’une entreprise unique en son genre : un paquebot en train de couler, lesté par des gabegies somptuaires et un cadre social figé dans les années 1970.
Près de 9 000 salariés, un chiffre d’affaires de 3,3 milliards en 2024, et pourtant un cumul de déficits de 81 millions d’euros sur 2017-2024, avec des capitaux propres en chute libre de 39 % (de 294 à 179 millions). La trésorerie ? Au plus bas depuis 2022, avec un cash-flow négatif qui fait grincer des dents. Et pour 2025, un déficit net de 40 millions, malgré une hausse temporaire des subventions en 2023-2024. La Cour ne mâche pas ses mots : « une situation financière critique qui impose sans délai des réformes structurelles jusqu’ici ajournées ». Ce n’est pas qu’une question de chiffres froids. C’est un scandale structurel, où l’argent des contribuables finance un modèle « non soutenable dans la durée », comme l’alerte la Cour. Les ressources publiques, resserrées de 161 millions entre 2018 et 2022, fluctuent au gré d’arbitrages politiques mouvants, pendant que les recettes publicitaires des filiales (comme France Télévisions Publicité) patinent et que les perspectives commerciales hors pub restent anémiques. Ajoutez à cela un échec retentissant comme Salto – 57,7 millions de pertes en 2022, plus 200 millions d’investissements IT d’ici 2027 sans retour clair sur investissement – et le tableau est complet : une machine à cash qui fonctionne à vide, avec un projet Campus (regroupement des équipes franciliennes) menacé d’un surcoût de 20 %.
Un bouclier informationnel ? Plutôt un gouffre idéologique
Une analyse percutante du Collectif citoyen pour France-Soir, ne se contente pas de relayer le rapport : il le dissèque pour en extraire l’absurde. L’audiovisuel public, censé être un « bouclier contre la désinformation », ressemble davantage à un « gouffre idéologique » qui érode la confiance des Français. 52 % d’entre eux (sondage Ifop 2025) voient dans ces médias une politicisation outrancière, et 45 % (Elabe, septembre 2025) y décèlent un biais gauchiste patent.
Scandales à l’appui : des enregistrements clandestins de journalistes comme Patrick Cohen et Thomas Legrand, surpris à ourdir des stratégies électorales pour le PS (« On sera tous derrière Glucksmann »). Cohen sera blanchi par le Comité d’éthique interne de France Télé, le 12 septembre, mais le mal est fait. Delphine Ernotte, PDG depuis 2015, en rajoute une couche en qualifiant CNews de « chaîne d’extrême droite » le 18 septembre, provoquant la fureur de Marine Le Pen qui exige sa démission : « Une militante de gauche qui n’a rien à faire à ce poste ».
Comparé au privé ? Les chaînes comme TF1 ou BFM, malgré leurs travers, ne pompent pas autant aux frais du contribuable. Un sondage MIS Group pour France-Soir/BonSens.org révèle que 70 % des Français doutent de l’objectivité de France TV, TF1 ou BFM et 50 % veulent suspendre les subventions publiques. La Cour pointe aussi des mutualisations ratées entre réseaux (France 3 et France Bleu), des allocations déséquilibrées et un rôle accru des « têtes de réseau » pour des échanges de contenus… qui brillent par leur absence. Résultat : des gains de productivité inégalitaires, et une offre de proximité multimédia qui patine, malgré des succès d’audience (29,8 % de part linéaire en 2024).
Le tweet qui fait mouche : Cash Investigation… version RN
Sur X, le député européen Matthieu Valet publie une vidéo explosive le 27 septembre 2025, sous le titre « France TV, c’est vraiment le service public de la télé 🤡 ». En 3 minutes 30, il démonte le cirque : PDG à 30 000 €/mois, Léa Salamé à 25 000 €, 126 000 €/jour en petits fours, 10 000 €/jour en taxis. » « Mais chut… Élise Lucet n’enquêtera jamais là-dessus », ironise-t-il, avant de lancer son propre « Cash Investigation maison ».
France TV, c’est vraiment le service public de la télé 🤡 :
👉 PDG à 30.000€/mois
👉 Léa Salamé à 25.000€/mois
👉 126.000€/jour de petits fours
👉 10.000€/jour de taxisMais chut… Élise Lucet n’enquêtera jamais là-dessus.
Alors on a fait notre Cash Investigation à nous ⤵️ pic.twitter.com/zwdN6VEM1F
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) September 27, 2025
La vidéo explose : 107 000 vues, 2 940 likes. Bien sur la bien pensance parlera de l’appartenance de Valet au RN comme’une étiquette pour montrer la Lune plutôt que de regarder le doigt. Mais, la réalité est bien là, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Et l’analyse montre l’incohérence entre les dépenses énormes avec l’argent public.
Sur les réseaux socaux, les réponses fusent : « L’hôpital qui se moque de la charité » pour les salaires de CNews, mais aussi « Privatisation totale ! » ou « Gabegie gauchiste ». Un utilisateur rappelle le château du CSE en Dordogne, financé par l’État, avec piscine à 1 million € au lieu de 250 000 € prévus. Un autre : « 4 milliards par an pour de la propagande, stop ! »
Des perles factuelles des réseaux qui commentent un festival de gaspillages
Les réseaux sociaux regorgent de pépites qui confirment le naufrage. Un post viral de @_BarboDoll_ liste les horreurs : « 1 000 salariés avec 4 000 €/mois en frais pros + 1 000 € liquide, dont des achats perso par des cadres ; un CE commun à 20 millions de budget géré par un trésorier et une secrétaire ; 50 permanents à 3 800 €/mois ; 50 000 € de frais de déplacement indus pour un ex-trésorier varois logé à Paris ; une médiathèque à 200 000 €/an pour 7 emprunts/jour. » « Le budget 2025 en déficit de 41,2 millions, expliqué par la dissolution de l’Assemblée », raille l’auteur.
@FactuelOff dénonce les enregistrements PS : « Outil électoral de la gauche », pour 3 milliards annuels. @FredGaulois cite : « Vous dépensez sans compter quand c’est pas votre argent ». Des posts comme celui de @infoactus972 hurlent : « 2,6 Mds €/an pour gaspillages, pendant que les urgences manquent de moyens ». Ou @Krieger66362259 : « Machine à cash à perte, avec défibrillateurs manquants à l’hôpital ».
Un fil rouge : 3 300 milliards de dette nationale, +1 300 sous Macron, et on finance encore Fort Boyard et Cash Investigation ?
Le cynisme à visage découvert avec Lucet et Ernotte, gardiennes du pré carré
Face à ce déluge, quel cynisme ! Élise Lucet , papesse de l’investigation, balaye d’un revers de manche l’idée d’un Cash sur France Télé :
« Pas d’intérêt, il n’y a rien de ce qui se passe dans le privé ».
Vraiment ? Alors que la Cour alerte sur des taxis à 10 000 €/jour et des CE à piscine olympique ? Menteuse professionnelle ou protectrice idéologique de son bastion gaucho-bobo ? Les Français choisissent-ils vraiment puisque l’on peut douter de l’indice de confiance des Français qui d’après Reuters seraient 75 % à faire confiance à FranceInfo, mais 54 % seulement aux privées – ce trust serait-il gonflé par l’argent public, sans aucun pluralisme ?
Pire : Delphine Ernotte assume tout. En juillet 2023, elle lâche : « On essaie de représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit ». Pas celle des urgences saturées ou des champs en friche, non : une France idéalisée, écolo-mondaine, où CNews est « extrême droite » et le PS un allié discret. Le 18 septembre 2025, elle récidive : « La galaxie Bolloré veut la peau de l’audiovisuel public ». Assumée ? Plutôt arrogante, pour une PDG dont la gestion calamiteuse justifierait une démission immédiate si elle était dans le privé.
Et, au sein de France Télévisions les langues se délient : « Ernotte et sa clique n’écoutent pas, c’est le règne de l’entre soi bobo bobo, on ne peut pas parler de ce que l’on veut. Ce qui vous disent que le pluralisme est présent sur nos chaines ne font que répéter la consigne maison – ce ne sont que des menteurs ».
Stop au chèque en blanc
Face à ce cynisme patent, une seule posture : l’indignation active. Les sénateurs et députés devraient se saisir de cette affaire et mettre en place une commission d’enquête parlementaire. Sur X, on peut lire « Si c’était le privé, ça ferait longtemps que ça saute ».
Cette commission devrait pousser pour une renégociation en urgence de l’accord collectif de 2013, figé et coûteux (hausse de 10-15 % de la masse salariale malgré -5 % d’effectifs). Et surtout, il est essentiel de questionner le modèle : privatisation partielle ? Fusion sous holding, comme prôné par Rachida Dati ? La Cour le dit : réformes « inéluctables ».
Les Français, eux, paient : 4 milliards annuels pour un « service public » qui les insulte en diffusant une France fantasmée. Réveillez-vous, ou subventionnez encore les petits fours. Le choix est vôtre.