Résumé express pour les pressés : démontons le cash chéri par la BCE comme un mirage de liberté. Les billets correspondent à la confiance forcée en des institutions qui les dévaluent à coups d’inflation (pensez Venezuela à 71 % ou Argentine à 30 % en 2025 !). Regardons les agrégats monétaires, où le cash n’est qu’une miette. Les cryptos ? Libres, mais vulnérables aux attaques 51 % terrifiantes.
Et, face à l’or, ce havre ancestral anti-inflation, le cash fait pâle figure – un paradoxe hilarant : on fuit l’État pour son propre piège ! Lisez pour rire jaune et questionner tout.
*** analyse ***
Ah, la BCE ! Cette tour d’ivoire bruxelloise qui, en pleine année 2025, nous pond un article tout miel intitulé « Restez calme et gardez de l’argent liquide ». On y apprend, avec une tendresse presque paternelle, que le bon vieux billet en euros est notre meilleur pote en cas de crise. Pendant la pandémie, l’invasion en Ukraine ou même ce blackout ibérique d’avril 2025 qui a fait planter les cartes bancaires comme des dominos, le cash a sauvé la mise. Résilient, tangible, anonyme, une « roue de secours » pour l’économie, qu’ils disent. Mais attendez, chers lecteurs, avant de remplir vos chaussettes de coupures de 50, creusons un peu. Car derrière ce plaidoyer partiellement pro-cash se cache un paradoxe hilarant :
la BCE nous exhorte à faire confiance au cash… tout en étant celle qui tient les ciseaux de la planche à billets.
C’est comme si votre boucher vous conseillait de stocker de la viande pour l’apocalypse : pratique, mais qui décide de la date de péremption ?
Le cash ou l’art de confier ses illusions à l’État
Commençons par les bases, instructives et sans chichis.
Qu’est-ce que le cash ? Pas ces pixels qui dansent sur votre app bancaire, non. Le cash, ce sont les billets et les pièces – la monnaie fiduciaire, en jargon technocratique. Et « fiduciaire » vient de fides, la foi en latin. Pas la foi en vos voisins ou en votre portefeuille magique, mais une confiance absolue… envers les institutions. Oui, vous avez bien lu : le billet de 20 euros que vous serrez dans la main n’est qu’un bout de papier cotonné gravé d’un hologramme européen, garanti par la Banque Centrale Européenne (BCE) et les gouvernements de la zone euro qui contrôlent son émission. C’est leur promesse solennelle : « Tiens, ça vaut quelque chose parce qu’on le dit. »
Imaginez : pendant la crise grecque de 2015, les Grecs se ruaient sur les distributeurs pour thésauriser du cash, fuyant les banques digitales qui sentaient le roussi. Pourquoi ? Parce que le billet offre un semblant de contrôle immédiat – pas de mot de passe oublié, pas de cyberattaque qui vide votre compte en un clic. Mais ce contrôle est une illusion comique, car la BCE peut, d’un claquement de doigts (ou d’un conseil des gouverneurs), imprimer plus de ces bouts de papier, diluant leur valeur comme un café trop arrosé. Inflation, bonjour !
C’est la confiance en l’ennemi. Mes amis, on combat les élites en stockant leur propre produit dérivé.

Et si on zoomait sur les pièges bien réels de cette « confiance » ? Prenez l’inflation galopante dans certains pays : en une année, elle peut ronger votre cash comme un acide vorace. Au Venezuela, l’inflation a atteint 71,70 % en 2025, transformant un billet de 100 bolivars en confettis quasi-inutiles – une dévaluation qui a fait chuter le bolívar de plus de 50 % depuis janvier, au milieu d’une crise pétrolière incertaine.
Au Soudan, c’est pire : 118,90 % d’inflation, avec des guerres civiles qui accélèrent la planche à billets et font fondre les économies familiales en poussière.
L’Argentine ? 23,3 à 30 % en 2025, où les supermarchés doublent les prix mensuellement, et le peso dévalué rend le cash un pari perdant – mieux vaut le dépenser vite avant qu’il ne vale son poids en regrets.
Le Zimbabwe, champion historique, frôle les 23,60 % malgré des leçons apprises (ou pas).
Ces exemples montrent le cash non comme un bouclier, mais comme une cible mouvante : dévaluation officielle ou inflation rampante, c’est l’État qui tire les ficelles, et votre matelas se remplit de… vide.
Paradoxe savoureux : on stocke du cash pour « contrôler » son destin, alors qu’en un an, il peut perdre 100 % de sa valeur réelle. Riez, ou pleurez – c’est le même billet !
Les agrégats monétaires : une pyramide où le cash est le socle… minuscule
Pour y voir plus clair, parlons chiffres – parce que rien n’est plus sexy qu’un peu d’agrégats monétaires pour pimenter le dîner. La BCE et la Banque de France, dans sa grande sagesse, définissent ces « agrégats » comme des mesures de la masse monétaire, classées par liquidité (c’est-à-dire à quel point c’est facile à dépenser sans y passer la nuit).
M0 (la base monétaire) est le cœur du réacteur. Ça inclut les billets et pièces en circulation hors banques (environ 1 500 milliards d’euros en 2025), plus les réserves que les banques gardent chez la BCE. Ici, les billets pèsent lourd – souvent plus de 80 % de M0, car les réserves bancaires fluctuent avec les politiques monétaires. C’est le cash pur, le jus originel.
M1 (monnaie étroite) est constitué de M0 auquel sont additionnés les dépôts à vue (comptes courants que vous pouvez vider illico). En juillet 2025, M1 tournait autour de 10 808 milliards d’euros. Les billets ? Une part modeste, genre 14 % (1 500 / 10 800), noyés dans l’océan des virements instantanés.
M2 (monnaie intermédiaire), c’est M1 + les dépôts à terme jusqu’à deux ans (épargne accessible sans trop de frais). Valeur en août 2025 : 15 743 milliards d’euros. Les billets représentent à peine 10 %, relégués au rang de curiosité vintage.
M3 (monnaie large, la star de la BCE) composée de M2 + des trucs plus exotiques comme les fonds monétaires ou les titres de dette. Croissance à 3,4 % en juillet 2025, pour une valeur totale autour de 15 000-16 000 milliards. Et les billets ? Pile 10 % de M3, comme le souligne l’article BCE lui-même. Une goutte d’eau dans l’océan digital, mais une goutte qui gonfle en crise – +140 milliards pendant le COVID, rien que ça !

En résumé, le cash est le petit poucet des agrégats : dominant en M0, mais dilué à mesure qu’on monte la pyramide. La BCE nous dit « gardez-en sous le matelas », mais c’est elle qui décide de la taille du matelas ! Et oui il y a toujours un élément de contrôle caché !
Classes d’actifs et cryptos : le chaos libérateur (ou pas)
Passons aux classes d’actifs, ces boîtes où nous rangeons nos sous pour dormir tranquilles (ou pas).
Le cash ? Une classe « sûre », un havre de paix gouvernemental, surtout quand les actions s’effondrent ou que les obligations sentent le pourri. Mais regardez les alternatives : obligations d’État (encore plus liées à la planche à billets), actions (volatiles comme un tweet d’Elon), immobilier (fixe, mais fiscalement collant). Et puis il y a les crypto-monnaies – Bitcoin, Ethereum & Cie –, ces rebelles numériques qui promettent une décentralisation totale.
Le rôle des crypto ? Elles offrent un contrôle « meilleur » parce que moins étatique : pas de BCE pour imprimer des bitcoins à l’infini (du moins, en théorie). Basées sur la blockchain, elles sont peer-to-peer, anonymes (ou presque), et résistantes à la censure. Moins contrôlées par l’État, oui – ce qui est un rêve pour les sceptiques des institutions. Mais attention au revers de la médaille : les risques d’attaques à 51 %, où une entité (ou un cartel de mineurs) contrôle plus de la moitié du réseau et peut réécrire l’historique.
Plongeons dans ce cauchemar high-tech : une attaque 51 % donne au malfrat le pouvoir de valider (ou invalider) des transactions, de faire du « double-spend » (dépenser deux fois la même pièce), ou même de bloquer de nouveaux blocs – imaginez réécrire l’histoire de votre portefeuille pour effacer des paiements ! Le coût ? Énorme pour Bitcoin (des millions en hardware), mais accessible pour les petites « chaines » : Ethereum Classic a subi plusieurs attaques en 2020, perdant des millions ; en 2025, Bitcoin lui-même flirte avec le danger, deux pools miniers contrôlant déjà 51 % du hashrate, gonflant le risque à un pic historique sans qu’une attaque n’ait encore eu lieu.
Pour les cryptos mineures, c’est routine : un cartel chinois ou un État voyou peut racheter du « hashrate » pour 100 000 $ et tout casser.
C’est l’humour noir de la décentralisation : on fuit l’État pour tomber dans les bras d’un cartel invisible, où une « attaque » coûte moins cher qu’une Tesla.
La BCE, elle, préfère son cash « contrôlé » – parce que, avouons-le, une attaque à 51 % sur l’euro ? Ce serait juste Mario Draghi qui appuie sur « print ».
Cash vs or : les havres de crise, un duel inégal
Et si on comparait le cash à son cousin plus noble, l’or ? Les deux sont des « havres de crise », ces refuges qu’on courtise quand le ciel s’assombrit. Le cash brille par sa liquidité : tangible, anonyme, prêt à dépenser pour un café post-apo.
Mais l’or ? Ce métal jaunâtre est le vrai tank anti-inflation : pendant le COVID, il a grimpé de 25 % tandis que les devises fiat fondaient ; lors de la crise de 2008, +5 % quand les bourses saignaient.
Pourquoi ? L’or n’est pas imprimable à l’infini – pas de planche à billets pour en « fabriquer » plus. Il protège la puissance d’achat sur le long terme, montant en flèche lors des turbulences géopolitiques ou inflationnistes (comme en 2025, avec +15 % face à l’incertitude mondiale).
Le cash, lui ? Liquide pour le court terme, mais vulnérable : en hyperinflation, il perd tout (Venezuela again !). L’or demande stockage et vente, mais c’est un hedge éternel – pas un pari sur la bonne foi d’un gouvernement.
Paradoxe comique : on choisit le cash pour « fuir » la crise, mais c’est l’or qui rit le dernier, scintillant pendant que vos billets jaunissent. La BCE promeut l’un ; l’histoire préfère l’autre. Devinez qui a raison ?
Le paradoxe ultime : confiance en l’ennemi, ou comment se tirer une balle dans le pied en riant
Et voilà le clou du spectacle : la perte de confiance galopante dans les institutions. Sondages à l’appui (et bon sens populaire), les gens fuient les banques centrales, accusées de tout – de l’inflation post-COVID à la « tyrannie du CBDC » (monnaie numérique de banque centrale, en gestation). Du coup, ils se tournent vers le cash, pensant qu’il leur redonne du pouvoir : « Au moins, c’est à moi, tangible, hors radar ! »
Mais lol, quel paradoxe ! Ce cash que vous chérissez est l’arme fatale de la BCE. Elle peut, unilatéralement, décider de sa « véritable valeur » en allumant la planche à billets – QE forever (assouplissement quantitatif de la masse monétaire une politique décidée après la crise des subprimes), comme on dit dans les couloirs de Francfort.
Pendant que vous combattez « le système » en planquant vos billets sous le matelas, c’est ce même système qui peut les dévaluer d’un décret. N’est-ce pas délicieux ? Avoir confiance en l’ennemi qu’on cherche à combattre, c’est comme draguer son ex en lui disant « cette fois, c’est différent ». La BCE le sait, et son article le frôle du bout des doigts : le « paradoxe des billets », où la demande explose en crise malgré l’usage transactionnel en berne.
Crise = peur de l’État = ruée sur… l’outil de l’État. Ironie cosmique.
Alors, chers sceptiques du cash, gardez-en un peu – pour les blackouts ou pour le fun. Mais rappelez-vous : c’est un pansement sur une plaie que la BCE elle-même a ouverte. Si on veut fuir un vrai contrôle, peut-être que les crypto, avec leurs bugs hilarants, valent le coup d’œil. Ou l’or, ce vieux sage qui ne ment jamais.
Ou alors, on rit jaune et on continue à croire au Père Noël bruxellois et à l’État providence.
Rester calme, en effet… et tout remettre en question.