Elon Musk ne cache plus son ambition de s’attaquer à un nouveau géant du web : Wikipédia. Après avoir bouleversé les réseaux sociaux avec X (anciennement Twitter) et lancé son intelligence artificielle Grok, le milliardaire veut désormais proposer Grokipedia, une encyclopédie en ligne présentée comme une révolution dans l’accès à la connaissance.
Une encyclopédie propulsée par l’intelligence artificielle
Selon Musk, Grokipedia sera une plateforme ouverte et sans restriction d’usage, développée par son entreprise d’intelligence artificielle xAI. Elle s’appuiera sur Grok, le chatbot d’IA maison, afin de corriger automatiquement les erreurs et tentera de garantir des contenus plus fiables et équilibrés.
L’objectif affiché : créer une archive universelle du savoir, capable d’évoluer grâce à l’intelligence artificielle tout en réduisant les biais humains qui minent selon lui les projets collaboratifs existants.
Une réponse directe aux critiques adressées à Wikipédia
Elon Musk n’a jamais caché sa méfiance à l’égard de Wikipédia, qu’il accuse depuis des années de manquer d’objectivité et d’être influencée par des groupes idéologiques.
Cette opinion est partagée par plusieurs personnalités du monde technologique, dont David Sacks, investisseur et proche collaborateur de Musk, qui affirme que « Wikipédia est dirigée par une armée d’activistes de gauche ».
Larry Sanger, cofondateur de Wikipédia lui-même, a récemment exprimé des doutes sur la neutralité du projet. Dans une interview avec Tucker Carlson, il soulignait que Wikipédia favorisait certaines sources dites « fiables » (comme The New York Times ou The Washington Post) tout en écartant d’autres médias jugés trop conservateurs ou indépendants (Fox News, Daily Mail, Epoch Times…).
Des exemples flagrants de partialité : France-Soir et Xavier Azalbert
La page Wikipédia de France-Soir illustre parfaitement ce phénomène de biais éditorial. Bien que France-Soir ait une histoire longue et complexe, et que les événements récents aient confirmé la justesse de la plupart de ses positions, notamment sur le traitement du Covid, la page Wikipédia de France-Soir est ouvertement à charge, et présente de manière univoque les controverses sans donner voix aux rectifications ni aux éléments contradictoires.
Même constat pour Xavier Azalbert, directeur de publication de France-Soir, dont la page personnelle ressemble davantage à un réquisitoire qu’à une biographie neutre. Ces pages sont fréquemment verrouillées, empêchant toute correction ou contextualisation. Wikipédia ne reflète plus la pluralité du débat public, mais un certain consensus idéologique imposé, semblerait-il par la Gauche.
Ces exemples renforcent les critiques de Musk et de Sacks : le modèle actuel de Wikipédia, basé sur des contributeurs anonymes, est devenu vulnérable aux pressions partisanes et à une forme d’activisme numérique qui fausse la présentation des faits.
Une promesse de transparence… à confirmer
Musk promet que Grokipedia adoptera un système de vérification automatique et transparent, où les sources et les modifications seront traçables.
Reste à savoir si cette nouvelle encyclopédie parviendra à éviter les écueils qui ont miné Wikipédia : la désinformation, la manipulation communautaire et la censure déguisée en “vigilance éditoriale”. Le challenge sera de taille au vu des réponses, et des positions de Grok de plus en plus « doxastique »
Le lancement officiel de la version beta est prévue aux alentours du 19 octobre. Avec Grokipedia, Elon Musk entend bien redéfinir les règles du savoir en ligne — et, peut-être, rendre à la connaissance numérique ce qui lui manque le plus aujourd’hui : la confiance.