Des agriculteurs à la restauration, en passant par les grossistes, mais aussi l’agro, une dizaine d’organisations professionnelles se sont regroupées au sein d’un nouveau collectif, la « filière Restaurations », afin de mieux défendre les intérêts d’un secteur, celui des gros marchés, selon un communiqué mercredi.
« Du champ à l’assiette, il existe une seule et même filière » affirme-t-ils : celle qui approvisionne et réunit toutes les restaurations », estiment-elles (sans trop se soucier de ceux qui font une partie de notre socle de sociabilisation, les petits restaurants, les indépendants, et la petite agriculture).
« La restauration hors domicile est une filière essentielle du quotidien qui irrigue l’ensemble des filières agricoles et agroalimentaires, un pilier social et culturel pour permettre à tous de se nourrir et une part de l’identité culturelle française, vecteur de convivialité, de goût et de savoir-faire », écrivent ces organisations.
« Et pourtant, malgré son rôle essentiel, cette réalité reste trop souvent invisible et ses spécificités mal comprises dans le débat public et par les pouvoirs publics, dont l’attention se porte principalement sur le contenu des chariots de courses et l’alimentation à domicile », selon elles.
Côtés restaurateurs, participent l’Umih, le GHR, le Snarr (restauration rapide) ainsi que Restau’Co et le SNRC pour la restauration collective.
Côté agriculteurs, la FNSEA, et La Coopération Agricole sont parties prenantes.
Et côté grossistes, on retrouve Grossistes Alimentaires de France, l’ANIA et le GECO Food Service (industries agroalimentaires).
Une campagne de communication des gros poissons dans tous les domaines, de l’agroalimentaire en passant par la restauration, ou les syndicats agricoles. Rien qui ne représente les petits, ceux qui souffrent réellement de la conjoncture.
Le but de ce collectif serait notamment de « peser ensemble dans le débat public » avec un « message immédiat : +ni textes, ni taxes supplémentaires+, mais un cadre de confiance, de concertation et de stabilité pour permettre aux professionnels concernés d’innover, de répondre aux enjeux environnementaux et de continuer à nourrir la société française ».
Parmi les premières pistes de travail identifiées : « la valorisation du savoir-faire du cuisinier pour plus de lisibilité pour tous nos publics », « la sécurisation des approvisionnements des différentes typologies de restauration » ou encore « le soutien au Titre Restaurant qui devient davantage un +titre alimentaire+ qu’une incitation à se rendre dans des points de restauration ».
Parle-t-on encore de savoir faire, lorsqu’il s’agit de restauration rapide, ou de restauration collective ? Parle-t-on encore d' »Agriculteurs » lorsque l’on évoque la FNSEA ? Quant à l’industrie agroalimentaire, il y a bien longtemps qu’elle nous emmène loin des petits chemins champêtres et de la biodiversité.
« Du champ à l’assiette » révèle tout de même une belle campagne de com’ qui éveille un sérieux doute quant à la qualité du champ et de l’assiette dont on nous parle.