Depuis le 1er octobre, Eurostar autorise ses 2 600 employés à choisir librement entre jupe ou pantalon, quels que soient leur genre ou leur poste. La collection « non genrée », dévoilée à la Gare du Nord, a été imaginée par la créatrice française Emmanuelle Plescoff. Elle comprend 54 pièces et se veut à la fois inclusive, confortable et écoresponsable.
Gwendoline Cazenave, PDG d’Eurostar, assume pleinement le virage : « C’est une déclaration audacieuse que nous sommes fiers d’être inclusifs, durables et que chez Eurostar, tout le monde a sa place », a-t-elle déclaré sur LinkedIn. Voilà donc les Dr. Martens vertes, les jupes et les tailleurs bleus sombres propulsés ambassadeurs de la modernité ferroviaire.
La manœuvre ne séduit pas tout le monde. Sur les réseaux sociaux, une partie des usagers grince des dents. « L’idéologie inclusive prônée par la gauche woke n’a pas sa place chez une compagnie ferroviaire », fulmine un internaute. D’autres dénoncent une diversion, accusant Eurostar de s’habiller d’inclusivité pour mieux masquer ses problèmes opérationnels : « au lieu de s’occuper de futilités, Eurostar ferait mieux de prévenir les incidents sur la circulation des trains ».
The Epoch Times a relayé cette levée de boucliers numérique, reflet d’un débat qui dépasse largement la question du style. L’entreprise, quant à elle, revendique son ancrage européen, sa volonté de faire évoluer les mentalités et sa lecture contemporaine du service public. Alain Krakovitch, président d’Eurostar Group, a salué sur X un « pas de plus vers l’élégance » et « l’excellence au service de nos clients ». Sauf qu’il prend peut-être le train en retard…