Dans un paysage médiatique déjà saturé de contenus formatés pour le grand public, l’article publié le 25 octobre 2025 sur Femme Actuelle intitulé « Votre cerveau s’éteint » : les mécanismes de la désinformation santé (et ses risques) expliqués par un pharmacologue représente un cas d’école de journalisme low-cost déguisé en alerte sociétale. Sous couvert d’une interview « bienveillante » avec le Pr Mathieu Molimard, pharmacologue au CHU de Bordeaux et figure de proue d’une mission gouvernementale anti-désinformation, cet article ne fait rien d’autre que relayer une narrative pro-institutionnelle, truffée de biais, d’omissions flagrantes et d’une rhétorique propagandiste qui discrédite toute dissidence scientifique. Pire : il transforme un débat complexe sur l’infodémie en un pamphlet alarmiste, aligné sur les intérêts de l’État et de l’industrie pharmaceutique. Décryptage impitoyable.
Un titre choc pour masquer un vide analytique : le sensationnalisme au service de la peur
Dès le titre – « Votre cerveau s’éteint » –, Femme Actuelle adopte la posture du tabloïd : une métaphore animale (« Vous redevenez instinctif, animal ») qui essentialise les lecteurs en proies vulnérables, prêtes à avaler la pilule officielle sans réfléchir. Ce n’est pas de l’information ; c’est de l’alarmisme pur, typique des magazines lifestyle comme Femme Actuelle, qui privilégient l’émotion à la rigueur scientifique. Où sont les références aux études neuroscientifiques solides, comme celles de l’Inserm sur les biais cognitifs pendant la crise Covid ? Aucune. À la place, des généralités recyclées d’un expert unique, sans contrepoints. Ce biais de sensationnalisme n’est pas anodin : il conditionne le public féminin – cible principale du magazine – à une lecture passive, renforçant la dépendance aux « experts » auto-proclamés.
De l’extinction cérébrale à la pollution toxique : Femme Actuelle au banc des accusés
Loin d’éteindre notre cerveau comme le prétend l’article, Femme Actuelle le noie dans une pollution informationnelle rampante, ce fléau dénoncé par Xavier Azalbert : une « dégradation de la qualité de l’information » où médias et institutions injectent des narratifs biaisés, comparables à du « cheval pour du bœuf » dans les lasagnes de Spanghero.
Ici, c’est flagrant : en interviewant Mathieu Molimard sans évoquer sa demande de récusation par BonSens.org pour ses liens avec l’industrie pharmaceutique, ou en ignorant les études rétractées que ce monsieur a relayées dans les médias mainstream (comme Pradelle-Lega sur l’Hydroxychloroquine), ou lorsqu’il a clamé qu’une fois (ce qui s’est révélé très vite être totalement faux), le magazine altère les conditions requises au débat scientifique et au devoir des journalistes. Au lieu d’éduquer, il propage une toxine pro-étatique – amplification sélective des « désinformateurs » Covid, omission des erreurs officielles sur les vaccins – qui mine la confiance publique et justifie des politiques comme le pass sanitaire sur des bases fragiles.
Pire : Femme Actuelle contribue activement à « la grande allergie française », cette épidémie de rejet viscéral envers les médias mainstream et les élites, catalysée par la gestion chaotique du Covid et les mensonges institutionnels – une rupture où, selon un sondage récent, 70 % des Français jugent les grands médias comme TF1 ou BFM « manquant d’objectivité », poussant à la défiance totale et à la quête de vérités alternatives sur les réseaux. Propagande en poudre de perlimpinpin : Femme Actuelle ne protège pas ses lectrices ; elle les expose à une intoxication chronique, favorisant l’addiction aux vérités officielles plutôt qu’à la vigilance critique, et aggravant cette « anaphylaxie collective » nationale, potentiellement au détriment de leur santé.
Biais institutionnel : une ode à la mission gouvernementale, sans un mot sur les conflits d’intérêts
L’article est une vitrine éhontée pour la mission anti-désinformation confiée au Pr Molimard par le ministre de la Santé Yannick Neuder en août 2025. On y lit des louanges répétées à cette « priorité » gouvernementale, avec des termes comme « discours obscurantiste » et « dérive » pour disqualifier toute critique.
Mais, Femme Actuelle omet sciemment les zones d’ombre : Molimard, qui fait l’objet d’une demande de récusation par l’association Bonsens.org en septembre 2025 pour ses liens non déclarés avec l’industrie pharmaceutique (comités et consultations pour des labos comme Pfizer), est loin d’être l’incarnation de l’impartialité. Pourquoi cette omission ? Parce que l’article verse dans un biais pro-étatique flagrant, ignorant les allégations de « désinformation institutionnelle » portées contre Molimard lui-même – comme son rôle dans la promotion de l’étude rétractée Pradelle-Lega sur les 17 000 « décès » liés à l’hydroxychloroquine, ou sa vendetta personnelle contre Didier Raoult et l’IHU Marseille.
C’est tout simplement de la propagande déguisée : un relais complaisant des thèses officielles, sans mentionner que Bonsens.org a exigé la récusation des trois experts de la mission (Molimard inclus) pour conflits d’intérêts. Un oubli qui illustre l’alignement avec le pouvoir et s’éloigne des devoirs déontologiques des journalistes, surtout sous la houlette de Prisma Media, éditeur de Femme Actuelle dont on peut percevoir ce qui s’apparente à un interventionnisme éditorial forcené.
La Dr Hélène Banoun rappelle que « la demande de récusation des 3 experts par l’association BonSens.org a été envoyée le 9 septembre 2025, et faute de réponse d’ici le 9 novembre 2025, cette commission n’existera plus. » Un fait important qui n’a pas non plus été évoqué par Femme Actuelle !
Biais de confirmation et polarisation : la Covid comme bouc émissaire idéologique
L’article se focalise obsessionnellement sur la crise Covid, brandissant les « désinformateurs » comme des ennemis publics nᵒ 1, surfant sur des termes comme « effets indésirables graves » pour semer le doute sur les vaccins. Mais où est l’équilibre ? Aucune nuance sur les erreurs institutionnelles – comme les sur-promesses vaccinales sur la transmission, ou les opacités des données ANSM. Ce biais de confirmation flatte les lecteurs déjà convaincus par la « scienceTM mainstream », tout en diabolisant les voix dissidentes (Pr Raoult, Pr Perronne, Pr Zizi, Dr Lesgards, Dr Banoun et bien d’autres) sans débat.
Résultat : une polarisation accrue, où critiquer la non-reconnaissance de l’efficacité de l’hydroxychloroquine ou de l’ivermectine devient synonyme de « dérive obscurantiste ». Propagande, quand tu nous tiens : le but est probablement de tenter de restaurer la confiance en un système vaccinal post-Covid, au moment où des pays comme les États-Unis remettent en cause les recommandations universelles contre le vaccin Covid.
Femme Actuelle, magazine féminin censé responsabiliser, réduit ses lectrices à des moutons apeurés, vulnérables aux « fake news »… sauf celles des autorités, bien sûr – et alimente ainsi l’allergie grandissante à un journalisme perçu comme complice.
Biais commercial et éditorial : du contenu sponsorisé déguisé
Femme Actuelle n’est pas un journal d’investigation ; c’est un produit commercial, avec des encadrés renvoyant vers sante.gouv.fr et un ton empathique qui masque la pub déguisée. L’interview de Molimard, sans sources primaires ni liens vers des études, ressemble à un placement de produit pour la mission Neuder. Ajoutez à cela l’absence de multidisciplinarité réelle (où sont les sociologues ou psychologues pour nuancer les « mécanismes cérébraux » ?) et vous avez un article promotionnel bâclé, adapté au format magazine : courts paragraphes, images stock, zéro profondeur.
C’est du journalisme fast-food, optimisé pour le clic et le partage, au détriment de la vérité – et contribuant à cette pollution informationnelle qui étouffe le débat sain, tout en exacerbant l’allergie française aux médias perçus comme élitistes et déconnectés.

Femme Actuelle : une source fiable ? Pas pour la santé publique
Pour répondre franchement : non, Femme Actuelle n’est pas une source fiable, surtout en matière de santé. Lancé en 1984 comme hebdomadaire féminin mode/beauté/cuisine, il s’est diversifié en ligne avec des conseils pratiques, mais reste un média grand public édité par Prisma Media, connu pour son audience massive (N°1 des sites féminins en France) plutôt que pour sa rigueur journalistique. Les plaintes internes des rédactions contre l’« interventionnisme débridé » de Bolloré – imposant des contenus religieux ou conservateurs – soulignent un biais éditorial croissant. En santé, ses articles recyclent souvent des communiqués officiels sans vérification, flirtant avec la désinformation qu’ils prétendent combattre. Trustpilot donne des avis mitigés (3,5/5), critiquant le sensationnalisme et les pubs intrusives.
En somme, cet article de Femme Actuelle n’éduque pas ; il endoctrine et pollue, contribuant à l’irréparable rupture de confiance qui définit l’allergie française d’aujourd’hui aux médias mainstream. Il incarne le pire du journalisme post-Covid : une alliance malsaine entre médias, État et industrie pharmaceutique, au détriment d’un débat éclairé.
Lectrices, réveillez-vous : votre cerveau n’est pas « éteint » ; c’est l’article qui l’empoisonne et qui attise cette suffocation collective.
Pour une santé critique et une démocratie refondée, exigez la transparence – pas la propagande en talons hauts. Et contre cette grande allergie, unifiez les colères : la souveraineté commence par des médias honnêtes qui respectent la charte de Munich.

