Dans un écosystème médiatique dominé par les géants de l’information mainstream – BBC, New York Times, Le Monde ou The Guardian –, l’affaire UrsulaGate, ou PfizerGate, reste un fantôme : évoquée du bout des lèvres, diluée en brèves factuelles, mais jamais disséquée avec la profondeur qu’elle mérite. À la date d’aujourd’hui, novembre 2025, ces médias ont bien rapporté des événements périphériques, comme la décision de la Cour de justice de l’UE en mai 2025 annulant le refus de la Commission européenne de divulguer les SMS entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, ou la survie aisée de von der Leyen à un vote de confiance en juillet 2025 au Parlement européen. Pourtant, ces articles se contentent d’une surface lisse : une « erreur administrative » ici, une « victoire pour la transparence » là, sans jamais plonger dans les abysses de la corruption présumée, des destructions de preuves ou des liens tentaculaires avec un cartel globaliste. L’absence de ces termes incendiaires comme « UrsulaGate » ou « PfizerGate » dans leurs colonnes n’est pas fortuite ; elle opacifie délibérément l’ampleur du scandale, le reléguant au rang d’anecdote judiciaire plutôt que de crise démocratique. Pourquoi ce voile ? Les lobbies pharmaceutiques et les élites bruxelloises, bien implantés dans les rédactions, préfèrent-ils une amnésie collective à une enquête qui pourrait ébranler les fondations de l’UE ?
C’est dans ce vide informationnel que s’inscrit l’article de Urs Gehriger pour Weltwoche, une rare perle d’investigation exhaustive, signée via une interview exclusive avec Frédéric Baldan, l’ancien lobbyiste belge devenu paria pour avoir osé briser le silence. Ce texte n’est pas seulement complet : il est un antidote à l’opacification médiatique, reliant le contrat vaccinal opaque de 35 milliards d’euros à un réseau de pouvoir occulte, tout en exposant les représailles féroces contre son auteur. Une lecture indispensable pour qui refuse que l’histoire soit réécrite en blanc-seing.
Le cœur du scandale : un contrat pharaonique négocié dans l’ombre
Au centre de l’affaire trône Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, accusée de corruption, de prise d’intérêts illégaux, de destruction de documents publics et d’usurpation de fonctions. L’article détaille avec minutie le deal vaccinal conclu en avril 2021, un contrat d’une ampleur inédite : 4,6 milliards de doses de vaccins Pfizer pour 23 milliards d’euros, portant le total à 35 milliards. Baldan, interrogé par Weltwoche , dénonce l’absurdité de ces chiffres, soulignant l’absence totale de justification documentaire.
Voici un extrait clé de l’interview, où Baldan expose les irrégularités flagrantes de cette négociation solitaire :
« Il n’y a aucun document lié. C’est entièrement sur une base arbitraire. Les quantités sont folles. 10 doses par personne, y compris les personnes âgées, les enfants dans toute l’UE. C’est tout simplement insensé. C’était entièrement au bénéfice de Pfizer. […] Elle a de nombreuses façons de traiter avec des tiers. Elle peut envoyer un e-mail, par exemple. Elle peut demander à quelqu’un d’organiser une réunion avec enregistrement des procès-verbaux. Mais elle a décidé d’utiliser son téléphone. Au lieu de cela, elle a établi un processus secret. Elle a négocié illégalement en utilisant son téléphone. Et puis elle a détruit les messages texte. »
Ce passage, corroboré par un rapport spécial de la Cour des comptes européenne, met en lumière l’écart flagrant avec les procédures standard : « C’était le seul contrat où l’équipe de négociation conjointe n’a pas été impliquée dans cette phase de négociations, contrairement à la décision de la Commission sur l’approvisionnement en vaccins COVID-19. » Baldan y voit une tentative évidente de dissimulation, un pattern qui renvoie à des scandales antérieurs de von der Leyen, comme celui des contrats douteux attribués en 2018-2019 au ministère allemand de la Défense, où des preuves ont été effacées sous prétexte de « raisons de sécurité ».
L’article creuse ce modus operandi criminel, reliant ces pratiques à une vision plus large de détournement de fonds publics au profit de lobbies privés. Baldan n’hésite pas à qualifier cela de « contre l’intérêt commun des gens et entièrement au bénéfice de ces entreprises privées ».
Un schéma récurrent : de Berlin à Bruxelles, la destruction systématique de preuves
L’exhaustivité de l’article réside aussi dans sa reconstitution chronologique de la carrière de von der Leyen, révélant un fil rouge de malversations. L’interview explore comment, après le scandale allemand – où des parlementaires ont accusé le ministère de la Défense de saboter l’enquête –, von der Leyen a astucieusement installé un « appartement » au sein du bâtiment de la Commission européenne, échappant ainsi à toute perquisition policière sans son aval.
Un long extrait illustre cette stratégie d’impunité :
« Il est intéressant de comprendre ce que Mme von der Leyen a fait entre le scandale en Allemagne et celui de Bruxelles. Elle a décidé de créer un appartement dans le bâtiment de la Commission. Quand j’ai interrogé la Commission : « Avez-vous demandé la permission à la Ville de Bruxelles pour créer un nouveau logement dans le bâtiment car vous êtes censé le faire ? », la réponse était : « Non, c’est juste comme une pièce pour se reposer. » Mais l’adresse enregistrée de von der Leyen est dans le bâtiment. […]
Parce qu’elle avait ce scandale en Allemagne. Elle a probablement prévu de créer un scandale supplémentaire de la même manière en utilisant les mêmes méthodes. Si la police veut faire une perquisition à domicile de la présidente de la Commission, la police n’a pas juridiction pour le faire, parce que son domicile est dans la Commission européenne. S’ils veulent avoir le droit d’entrer dans le bâtiment, ils doivent demander la permission à qui ? À Mme von der Leyen. »
Cette anecdote, loin d’être anecdotique, symbolise l’appropriation du pouvoir public par des intérêts privés, un thème récurrent dans l’article.
Les interférences judiciaires : une parodie de justice au service du pouvoir
Ce qui rend l’article particulièrement complet, c’est sa dissection des obstacles judiciaires rencontrés par Baldan depuis le dépôt de sa plainte en avril 2023 devant le tribunal de Liège. Avec 1 000 plaignants – incluant États membres, partis politiques, victimes directes de la crise –, l’affaire promettait d’être historique. Pourtant, elle a été minée par des ingérences multiples, comme le retrait immédiat de l’accréditation de lobbyiste de Baldan par un subordonné de von der Leyen.
Baldan décrit un rapport accablant de 1 000 pages de l’Office Central pour la Répression de la Corruption (OCRC) belge, prouvant la destruction de documents, transmis au Parquet européen (EPPO). Or, la cheffe de l’EPPO, Laura Kövesi – elle-même éclaboussée par des accusations de corruption en Roumanie –, a nié tout suspect devant le Parlement européen, malgré les preuves.
Un passage étendu capture cette farce judiciaire :
« Dans le cadre de cette enquête, nous avons reçu un document d’une unité spéciale de la Police fédérale belge luttant contre la corruption. C’est appelé l’Office Central pour la Répression de la Corruption (OCRC). Cette unité a écrit un rapport de 1000 pages. Selon ce rapport, la destruction de documents publics est pleinement prouvée. […] Si vous détruisez les preuves au milieu d’une enquête criminelle, c’est aussi une infraction criminelle. Même si l’EPPO connaissait aussi ce rapport, le procureur en chef est allé devant le Parlement européen pour une audition.
Elle a déclaré : « Je n’ai aucun suspect dans cette affaire. » Cela nous a amenés à nous interroger sur qui est ce procureur en chef ? […] Elle a viré mon procureur national de mon affaire. Nous étions là sans ministère public. C’est incroyable. Pendant une audience, même le juge d’instruction a fait faux bond juste pour protester parce que c’était plus une parodie de justice. Nous avons découvert que ce chef de l’EPPO est finalement sous le contrôle de Mme von der Leyen elle-même. Le budget pour poursuivre vient de la Commission. L’infrastructure IT, celle qu’ils utilisent pour transférer le dossier secret du juge, est aussi sous le contrôle de la Commission. Mme von der Leyen a le droit d’obliger ce procureur en chef à démissionner. C’est ridicule. »
Cette section démontre comment les institutions censées veiller à l’indépendance – comme l’EPPO – sont en réalité sous la coupe de von der Leyen, rendant toute enquête illusoire.
Le Cartel Mondial du Covid : au-delà de von der Leyen, un réseau globaliste
L’article transcende le cas personnel pour cartographier un « Cartel Mondial du Covid », impliquant la Fondation Gates (dont les partenaires financiers sont basés aux îles Caïmans pour opacité fiscale), le Wellcome Trust (finançant les recherches du mari de von der Leyen, Heiko), et le Forum Économique Mondial (WEF), dont von der Leyen fut lobbyiste – un conflit d’intérêts patent avec les traités européens.
Baldan y voit une fusion fascisante entre lobbies et États, via les « partenariats public-privé » prônés à Davos, visant à troquer les droits fondamentaux contre des privilèges. Un extrait poignant sur ce cartel :
« Ce qu’ils essaient de faire, en premier lieu, c’est de permettre aux lobbies et aux multinationales de fusionner finalement avec le gouvernement ou l’autorité publique. C’est la définition du fascisme. À Davos, ils l’appellent le PPP, le partenariat public-privé. En gros, ce qu’ils veulent faire, c’est vous obliger à convertir vos droits fondamentaux en un système de privilèges. C’est la fin de la démocratie. Nous pouvons le voir avec la transparence. Par exemple, Mme von der Leyen, elle a essayé de mettre en place le contrôle des chats parce qu’elle veut lire vos messages texte. […] Vous avez un droit à la transparence, mais dans ce cas, ils ont illégalement censuré le contrat avec Pfizer, et elle a détruit les documents publics, comme les messages texte, afin que vous ne puissiez pas les lire. C’est finalement la transformation de vos droits parce que c’est votre droit fondamental d’obtenir ces documents. Mme von der Leyen est le fonctionnaire public qui est obligé de vous les fournir parce qu’elle doit se conformer aux droits fondamentaux. »
Baldan pointe aussi les liens familiaux : les subventions européennes à une société italienne inactive liée à Heiko von der Leyen, fournisseur de vaccins ARNm.
Les représailles contre Frédéric Baldan : le prix de la vérité
Enfin, l’article humanise le combat en se focalisant sur les effets secondaires dévastateurs subis par Baldan : perte d’emploi, retrait de licence, gel récent de comptes bancaires, et un parcours judiciaire jonché d’embûches. Malgré les revers, il reste inflexible : « Oui, je le referais. Nous n’avons pas d’autre moyen que de combattre ces gens. » Cette affaire, martèle-t-il, menace la démocratie occidentale tout entière, aux mains d’« agendas globalistes qui cherchent à la détruire ».
En conclusion, cet article de Weltwoche n’est pas seulement complet ; il est courageux, reliant les points d’un puzzle opaque avec une rigueur journalistique rare. À une époque où von der Leyen gouverne sous protection teflonienne, il rappelle que la transparence n’est pas un luxe, mais le socle de toute démocratie. Pour les lecteurs francophones, il mérite une lecture intégrale – un antidote essentiel contre l’amnésie collective post-Covid.
Frédéric Baldan, parapluie en main sous la pluie d’Amsterdam, incarne la résistance : son livre The Global Covid Cartel prolonge cette enquête implacable.
UrsulaGate : the Global Covid Cartel est disponible en français, en anglais et en italien.