Dès le 14 novembre, tous les radars automatiques disparaîtront des routes de l’Ontario (Canada), sur décision du Premier ministre conservateur, Doug Ford. Une loi votée en urgence met fin à ces dispositifs jugés trop répressifs, au profit d’aménagements « physiques » comme des dos-d’âne, des ronds-points et une signalisation renforcée.
Doug Ford balaie les données collectées par les villes, préférant suivre son instinct plutôt que les statistiques. Son ministre des Transports, Prabmeet Sarkaria, se veut rassurant : « Nous installerons une signalisation temporaire, des panneaux plus grands avant le 14 dans toutes les zones municipales concernées ». C’est un regain de liberté, que les municipalités vont devoir assumer. Le média CBC rappelle que le gouvernement n’a annoncé aucun montant concret pour les soutenir.
Comme le rapporte Auto Plus, l’opposition tire la sonnette d’alarme. Marit Stiles, cheffe du Nouveau Parti démocratique, prévient : « Si un piéton, si un enfant est blessé dans l’intervalle, ce sera sur les épaules de ce Premier ministre ». Et à vrai dire, les études démontrent que les radars automatiques réduisent réellement la vitesse moyenne et les accidents, tandis que les ronds-points ou les dos-d’âne ont des effets variables selon les routes.
Reste à savoir si la responsabilité des conducteurs saura justifier le retour de la liberté. En voulant plaire aux automobilistes lassés des contraventions, Doug Ford ouvre de fait une période d’expérimentation risquée.