Une étude du Boston Consulting Group et NielsenIQ-GfK révèle que seuls 9 % des Français envisagent d’acheter une voiture chinoise, bien moins que leurs voisins européens. Réalisée en 2024 sur 9 000 automobilistes dans plusieurs pays, cette enquête pointe aussi la défiance française envers les véhicules électriques.
Tandis que les marques chinoises redoublent d’ambitions sur le Vieux Continent, les automobilistes hexagonaux, selon Caradisiac, ne sont que 9 % à imaginer un jour acheter un véhicule venu de Chine. Une prudence qui tranche avec les 19 % d’Espagnols ou les 36 % de Brésiliens séduits par des modèles plus abordables. Les marques chinoises – BYD, MG ou XPeng – ont beau investir massivement dans le design et la technologie, la méfiance demeure.
Plus généralement, le scepticisme s’applique à la voiture électrique. Près d’un tiers des Français propriétaires d’un véhicule thermique déclarent qu’ils ne passeront « jamais » à l’électrique, un record en Europe. Les arguments invoqués – prix, autonomie, infrastructures – sont souvent d’ordre pratique, et compréhensibles, malgré les progrès du secteur. Le problème, au-delà, de la technique, est aussi culturel.
Derrière la défiance, on lit aussi un attachement viscéral à la mécanique d’hier. Si la Chine avance à marche forcée vers la mobilité électrique et la conduite autonome, la France, elle, semble attendre d’être convaincue par la preuve plutôt que par la promesse.