Royaume-Uni : un ministre dément vouloir renverser Keir Starmer


Le ministre de la Santé britannique Wes Streeting a démenti mercredi vouloir renverser le chef du gouvernement Keir Starmer, très impopulaire un an et demi après son arrivée au pouvoir et confronté à une contestation croissante au sein du parti travailliste.

« Je ne vais pas demander la démission du Premier ministre. Je soutiens le Premier ministre », a déclaré Wes Streeting sur la chaîne de télévision Sky News.

Des alliés de Keir Starmer, chef du gouvernement depuis la victoire du Labour aux législatives de juillet 2024, ont affirmé que celui-ci était menacé d’une tentative de renversement au sein du parti, lors d’échanges mardi soir avec des médias britanniques.

Le Premier ministre est au plus bas dans les sondages et fait face à la montée du parti nationaliste Reform UK, dirigé par Nigel Farage, en tête des intentions de vote depuis plusieurs mois.

Keir Starmer « sait qu’il est déjà engagé dans une bataille pour la direction (du parti). Quand elle arrivera, il ne démissionnera pas. Il se battra », a dit un proche du Premier ministre au Times.

Des alliés du dirigeant britannique craignent qu’il soit menacé dès la fin novembre, dans la foulée de la présentation du budget, a rapporté la BBC.

Keir Starmer est « l’une des deux seules personnes encore en vie à avoir remporté des élections législatives pour le parti travailliste. Ce serait de la folie de se présenter contre lui après 17 mois », a dit à la BBC un membre du gouvernement, sous couvert d’anonymat.

Wes Streeting ferait partie des personnalités du parti travailliste en train de « manoeuvrer » pour remplacer Keir Starmer, selon des proches du chef du gouvernement. Les ministres de l’Intérieur Shabana Mahmood et de l’Énergie Ed Miliband sont également cités, selon la BBC.

Ces échanges avec les médias sont « totalement contre-productifs (…) Je ne comprends pas comment quelqu’un peut penser que cela aide le Premier ministre », a déclaré Wes Streeting sur Sky News.

Alors que l’économie est à la peine, les médias britanniques ne cessent de spéculer sur les mesures impopulaires que la ministre des Finances Rachel Reeves pourrait annoncer le 26 novembre lors de la présentation du budget, dont de nouvelles augmentations de taxes, après de fortes hausses d’impôts cette année, notamment sur les entreprises.

D’après un sondage YouGov du 3 novembre, 73 % des Britanniques ont une opinion défavorable de Starmer, une position à rapprocher de celle de Merz, ou de Macron… Les grosses « locomotives » européennes sont à la peine, et l’Europe ne fait plus recette même si les Brits en sont partiellement sortis. Quant à la guerre, personne n’en veut, et surtout personne ne veut d’impôts supplémentaires pour la financer.





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