Au congrès électif de la Coordination rurale, l’appel à l’unité des candidats


Juste avant le vote, les candidats à la présidence de la Coordination rurale, la sortante Véronique Le Floc’h et son adversaire Bertrand Venteau, ont appelé mercredi à l’unité pour consolider la percée historique du syndicat agricole.

À l’issue du congrès à Auch (Gers), dans le berceau gersois du mouvement, les deux candidats ont voulu offrir, dans une présentation de cinq minutes chacun, un visage plus lisse sans rien renier de leurs désaccords.

L’éleveur Bertrand Venteau, président de la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne depuis 2019, a été le premier à prendre la parole.

« La CR est à un tournant », a-t-il dit, appelant à savourer la victoire des dernières élections professionnelles. « Je voudrais qu’on soit contents d’être ensemble parce qu’il y a eu une progression ».

À la question « comment on se projette dans l’avenir? », il répond d’abord qu’il ne faut pas oublier les « sacrifices » des militants engagés sur le terrain, auxquels le syndicat doit son succès.

Puis, il tance la direction sortante: « Aujourd’hui, vous avez les chambres, les départements, le national et entre eux, y’a rien qui circule », dénonce-t-il, appelant à « former les cadres » qui structureront le syndicat.

À l’adresse de ses soutiens, la frange dure et puissante du syndicat dans le Sud-Ouest, il a promis de continuer la mobilisation sur le terrain et de « combattre » les écologistes.

« Les écolos, nous devons leur faire la peau », a-t-il lancé, déclenchant des applaudissements nourris dans la salle.

Véronique Le Floc’h a, pour sa part, d’abord défendu son bilan: « Pendant trois ans, j’ai mis toute mon énergie pour défendre nos revenus (…) sans faiblir face à l’agro-industrie ».

La productrice de lait bio dans le Finistère-Sud a rappelé les combats du monde agricole ces deux dernières années, des manifestations aux rendez-vous au ministère ou au Parlement, « avec 120 rencontres officielles en 2024 ».

Une visibilité qui a propulsé le syndicat à 30 % des voix aux élections professionnelles, ébranlant l’historique FNSEA proche du pouvoir.

« En trois ans, nous avons réussi à gommer l’image d’un syndicat contestataire sans proposition », a-t-elle dit, promettant « de consolider les acquis ».

Une façon de répondre en creux à ses détracteurs, qui l’ont jugée déconnectée de la base et voyaient d’un mauvais œil une forme de notabilisation.

Les résultats du vote sont attendus dans la matinée.





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *