Alors que se tient à Sydney l’International Research Integrity Conference (16-18 novembre 2025), un nouveau rebondissement frappe de plein fouet le scandale de l’intégrité scientifique. ScienceGuardians™, l’organisation dédiée à la promotion de la transparence et de la rigueur en recherche, a publié hier une enquête accablante qui confirme et amplifie les soupçons soulevés dans de précédents articles de France-Soir. Parallèlement, ScienceGuardians™ a adressé ce matin un courriel urgent aux organisateurs, conférenciers et institutions impliquées. France-Soir a pu se procurer une copie de ce message, qui met en lumière les risques de contamination éthique au cœur même de l’événement. Cette alerte, envoyée à 6h35 heure locale, coïncide avec la dernière journée de la conférence et amplifie les révélations d’une vidéo de 9 minutes diffusée la veille sur X. Riche en preuves irréfutables, cette vidéo expose sans fard les mécanismes de censure opérés sur PubPeer contre les critiques visant Elisabeth Bik et ses collaborateurs. Cette affaire met en lumière une hypocrisie flagrante : celle d’une « consultante en intégrité » qui traque les fraudes des autres tout en protégeant farouchement les siennes, révélant ainsi des pratiques de censure et de diffamation orchestrées autour d’Elisabeth Bik.
Rappel du contexte : de la polémique à l’investigation globale
Comme nous l’avions détaillé dans de précédents articles (1, 2, 3, 4, 5, et 6) sur France-Soir, Elisabeth Bik est au centre d’une tempête. Saluée par certains pour avoir contribué à plus de 10 000 commentaires sur PubPeer – une plateforme de revue post-publication –, elle fait face à des accusations de biais, de harcèlement et de manipulation. Des personnalités comme le professeur Didier Raoult l’ont publiquement mise en cause pour des pratiques de diffamation coordonnées, invoquant même la jurisprudence Hertel de la Cour européenne des droits de l’homme sur la liberté d’expression scientifique.
L’enquête de ScienceGuardians™, lancée fin 2024, a testé l’impartialité de PubPeer en appliquant à Bik les standards d’examen minutieux qu’elle impose aux autres.
Les détails de l’enquête : méthodologie et exécution implacable
L’enquête, commanditée par ScienceGuardians™ en novembre 2024, a mobilisé un panel d’experts indépendants et hautement respectés dans leurs domaines respectifs. Ces scientifiques, anonymes pour préserver leur intégrité, ont été chargés d’une mission claire et objective : mener une revue postpublication exhaustive des articles co-signés par Elisabeth Bik, en se focalisant sur des potentiels manquements scientifiques graves – tels que des erreurs méthodologiques, des manipulations de données ou des conflits d’intérêts – ou éthiques, comme un manque de transparence ou des biais dans l’analyse. Les critères d’évaluation étaient stricts : identifier uniquement des « failles fatales » justifiant une rétractation, en s’appuyant sur des preuves irréfutables, telles que des incohérences dans les figures, des données non reproductibles ou des déclarations trompeuses.

L’objectif final était une publication transparente : documenter chaque résultat sur PubPeer, avec des commentaires détaillés, des captures d’écran et des références précises (DOIs des articles concernés). Entre le 19 novembre 2024 et le 30 janvier 2025, les experts ont examiné une série d’articles publiés par Bik et ses collaborateurs. Résultat : 17 papiers ont été identifiés comme contenant des préoccupations de niveau rétractation. Pour chacun, un commentaire critique a été soumis sur PubPeer, étayé par des preuves visuelles et analytiques.
Les résultats accablants : une censure à 100 %
Ce qui devait être un exercice de transparence s’est transformé en démonstration de partialité flagrante. Selon la documentation fournie par ScienceGuardians™, chacun des 17 commentaires a été censuré instantanément sur PubPeer, sans exception.
Dès le 19 novembre 2024, le premier commentaire sur un article co-signé par Bik (DOI non précisé dans la vidéo mais listé dans les annexes) est soumis à 14h32 GMT et disparaît en moins de 5 minutes. Ce schéma se répète quotidiennement : soumissions les 20, 21, 25, 26, 27, 28 et 29 novembre ; 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 9 décembre 2024 ; et enfin le 30 janvier 2025. À chaque fois, les commentaires – riches en analyses techniques et preuves – sont effacés sans notification ni justification publique. L’exception qui confirme la règle est un seul commentaire, soumis le 23 novembre 2024 sur un papier clé (potentiellement lié à des analyses d’images en microbiologie), qui a « échappé » à la censure initiale. Visible pendant exactement 10 jours, il a été effacé le 3 décembre 2024 à 09:15 GMT, coïncidant avec une connexion suspecte depuis une IP associée à des modérateurs de PubPeer.

La vidéo, diffusée hier, compile ces séquences en temps réel : on y voit les interfaces PubPeer avant et après soumission, les notifications de « commentaire supprimé », et des superpositions de « FRAUD » (fraude) sur les profils impliqués. Bien que les DOIs (numéro d’identification unique des objets digitaux) exacts des 17 papiers ne soient pas exhaustivement listés dans la vidéo (pour des raisons de lisibilité), ils incluent des travaux publiés dans des revues comme Cell, Nature et Science, couvrant des thèmes comme la détection de fraudes en imagerie et l’analyse génomique. ScienceGuardians™ publiera une annexe complète avec liens hypertextes pour une vérification indépendante.
Cette censure systématique n’est pas une simple erreur : elle révèle une tricherie orchestrée pour protéger Bik et sa garde rapprochée mafieuse – un réseau d’alliés accusés de coordonner les attaques contre des chercheurs dissidents.
Escalade matinale : un courriel d’alerte à la conférence de Sydney
Au moment où les participants de la conférence – hébergée par l’Université de Sydney – débattent des vertus de l’intégrité, ScienceGuardians™ a frappé fort. Un courriel, signé Elias Verum au nom de l’organisation, est adressé aux organisateurs (dont Jennifer Byrne de l’Université de Sydney et Simon Gandevia de NeuRA), à des conférenciers clés (comme David Vaux du WEHI, Jason Chin de l’ANU, ou encore Lisa Bero de l’Université du Colorado), et directement à Elisabeth Bik. Il cible aussi le sponsor média présumé, Retraction Watch (via Ivan Oransky), et d’autres figures comme Ben Mol de Monash ou Eugenie Reich.
Voici des extraits clés du message, que France-Soir a pu consulter :
« Au cours de l’année écoulée, l’équipe juridique et d’enquête de ScienceGuardians™ a commandé une enquête indépendante approfondie à un consortium scientifique, qui a mis au jour des preuves convaincantes selon lesquelles plusieurs personnes devant prendre la parole lors de la Conférence internationale sur l’intégrité de la recherche (16-18 novembre 2025, Sydney, Australie) — ainsi que le sponsor média désigné de l’événement — se sont livrées à des activités fondamentalement incompatibles avec les principes d’intégrité de la recherche qu’elles prétendent défendre publiquement. »
Le ton est professionnel mais incisif : ScienceGuardians™ dénonce un « réseau coordonné de dénigrement et diffamation » opérant sous couvert d’intégrité, avec Bik comme « consultante en intégrité scientifique » de premier plan impliquée dans des activités de tromperie et de manipulation frauduleuse. L’email renvoie à la vidéo d’hier, déjà virale sur X, et met en garde contre des « risques de réputation » et des « vulnérabilités éthiques » pour les institutions, y compris l’Université de Sydney (en copie à son vice-chancelier et aux comités d’éthique). Copié à 26 personnes, des suspects identifiés aux leaders universitaires, ce courriel n’appelle pas à des annulations immédiates, mais invite à une vigilance accrue, soulignant « qu’une complicité involontaire peut également créer des vulnérabilités éthiques ».
Cette intervention, pile au cœur de la conférence, transforme l’événement en un cas d’école : comment promouvoir l’intégrité quand ses champions en sont les premiers suspects ?
Réactions : soutien massif et analyses critiques sur les réseaux sociaux
Les révélations ont rapidement enflammé les réseaux sociaux, avec des réactions vives de figures clés de la communauté scientifique dissidente.
La Dre Lynn Fynn-Derella, médecin et commentatrice reconnue pour ses analyses sur la gestion de la pandémie, a publié un thread exhaustif (1 et 2 ) déconstruisant le rôle d’Elisabeth Bik.
What We See in Her Post
→ An apparent “precision note”: she reminds Didier Raoult that he ranks on the list of researchers with the most retractions.
→ But this ironic tone, paired with a Retraction Watch link, has nothing scientific about it: it’s an act of aggressive…— Dr. Lynn Fynn-derella🐭 (@Fynnderella1) November 17, 2025
Fynn-Derella décrit Bik comme une « blogueuse de réputation » autoproclamée, loin d’une chercheuse active, qui opère comme un « outil de coercition narrative » sous couvert de science. Fynn-Derella pointe son passé chez uBiome – une biotech frauduleuse condamnée en 2019 pour manipulation de données biologiques –, son financement opaque par des fondations comme la Gates Foundation ou le Wellcome Trust, et ses méthodes « techniquement fragiles » : une détection visuelle subjective d’images dupliquées, sans protocoles validés ni seuils objectifs, ignorant souvent le contexte scientifique. « Bik n’est pas une scientifique indépendante ; elle est l’architecte d’une infrastructure d’intimidation intellectuelle », conclut-elle, soulignant les biais idéologiques contre les chercheurs critiques du consensus Covid, et les plaintes pour harcèlement venues de France (IHU du Professeur Didier Raoult) ou d’ailleurs. Ce thread amplifie l’appel à une réforme des « fact-checkers » scientifiques.
De son côté, le professeur Didier Raoult a réagi avec enthousiasme, qualifiant les révélations de « démasquage des tricheurs » : « On est les gentils ! Les scientifiques les plus célèbres sont harcelés par une officine, PubPeer au fonctionnement obscur, dont la prétendue scientifique inspiratrice est Mme Bik, une folle qui lit les images des articles dans les étoiles. »
Les tricheurs sont démasqués !
On est les gentils !
Les scientifiques les plus célèbres sont harcelés par une officine, Pubpeer au fonctionnement obscur, dont la prétendue scientifique inspiratrice est Mme Bik, une folle qui lit les images des articles dans les étoiles.… https://t.co/1tJ2ISbeqE— Didier Raoult (@raoult_didier) November 18, 2025
Il loue ScienceGuardians comme un « contre-pouvoir » de « vrais scientifiques » qui démonte un « système crapuleux » impliquant Nature ( qui a récompensé Bik via un prix financé par Melinda Gates). Raoult ironise sur ce « monde » où les tricheurs deviennent garants de la morale, flirtant avec le « complotisme » face à tant d’hypocrisie.
Les conséquences dévastatrices sur des chercheurs de renommée internationale
Ces pratiques de censure et de diffamation n’ont pas été sans victimes : des chercheurs de renommée mondiale comme les professeurs Didier Raoult, Wafik El-Deiry ou le prix Nobel de médecine 2013 Thomas Südhof en ont payé le prix fort. Raoult, pionnier en infectiologie et directeur de l’IHU Méditerranée Infection, a vu sa carrière assaillie par des campagnes coordonnées sur PubPeer, menant à des rétractations contestées de publications sur l’hydroxychloroquine et des plaintes pour harcèlement moral – malgré des milliers de vies sauvées pendant la pandémie. Walfik El-Deiry, oncologue égyptien-américain et directeur du Centre contre le cancer Fox Chase, a subi une vague de signalements pour « manipulations d’images » en 2020-2021, aboutissant à plus de 20 rétractations forcées et une mise en retrait institutionnelle, ruinant sa crédibilité sans enquête approfondie. Le professeur Thomas Südhof, Prix Nobel de médecine 2013 (Stanford), a vu plus de cinquante de ses articles flagués sur PubPeer par Elisabeth Bik et ses alliés entre 2020 et 2024. La plupart des anomalies étaient mineures (étiquettes de blots mal placées, fonds d’image similaires), mais la pression médiatique a conduit à des rétractations en cascade et à une humiliation publique. Son laboratoire a dû créer une page web entière pour se défendre, expliquant que ces « erreurs » étaient involontaires et sans impact scientifique.
Ces cas montrent un même schéma : un signalement sur Pubpeer suivi d’une amplification médiatique par Retraction Watch menant à des rétractions ou des mises au ban, même quand les erreurs sont mineures ou contestables. Cela entraine donc une destruction symbolique de réputations, transformant la science en champ de bataille idéologique où les dissidents paient pour oser contester le consensus.
Implications : un appel à une réforme globale et immédiate
Ces révélations sonnent une véritable alerte. PubPeer émerge comme un outil biaisé, et le réseau de Bik comme un écosystème de pouvoir sélectif. D’un point de vue scientifique, cela appelle à des audits indépendants et des lignes directrices anti-censure pour PubPeer. Pour le public, cette affaire accentue l’érosion de la confiance dans les instances scientifiques et médicales, comme en témoigne le scandale de l’étude Pradelle-Lega.

Cette étude proposait une modélisation erronée fabriquant 17 000 morts liées à l’hydroxychloroquine. Elle a été rétractée en août 2024 sans sanctions pour les auteurs (Alexiane Pradelle, Jean-Christophe Lega et al.) ni pour leurs promoteurs médiatiques comme le Pr Matthieu Molimard, paradoxalement missionné sur la désinformation. Mathieu Molimard est un proche de Bik pour l’avoir reçue à Bordeaux.

Les universités de Lyon et Bordeaux, universités de tutelle respectives de Lega et Molimard, interpellées par France-Soir, ont opté pour le silence ou la protection fonctionnelle ! Des actions s’imposent : rétractations des 17 papiers incriminés et plaintes légales potentielles pour entrave académique. Le monde à l’envers.
La science face à son miroir
Avec cette enquête et ce courriel opportun, ScienceGuardians™ ne dénonce plus seulement ; elle agit pour purger les hypocrisies. La « reine du PubSmear » et son réseau voient leur emprise contestée en temps réel, sous les yeux d’une conférence dédiée… à l’intégrité. Qui tirait les ficelles ? Les réponses émergeront des réformes à venir. La transparence n’est pas négociable : c’est le socle de la science.
Retrouvez un résumé de l’article en vidéo ci-dessous :