Dans les couloirs feutrés de la diplomatie internationale, un document confidentiel de 28 points émerge comme un potentiel catalyseur de paix en Ukraine, mais il sème surtout la discorde. Confirmé par des officiels américains de haut rang auprès du New York Post, ce cadre de paix, négocié en secret par Washington, vise à mettre un terme au conflit entre Kiev et Moscou en équilibrant des concessions territoriales, des garanties sécuritaires et une vaste reconstruction économique. Pourtant, loin de rallier les soutiens, ce plan divise profondément : il est rejeté par les leaders européens, critiqué sur X comme une capitulation déguisée, et analysé par des experts tels qu’Andrew Korybko comme un pivot stratégique des États-Unis vers l’Asie. Ajoutant à la tension, Donald Trump a fixé un ultimatum clair : l’accord doit être accepté d’ici le 27 novembre, sous peine de voir le soutien américain s’évaporer, transformant cette proposition en un pari géopolitique risqué où l’Europe belliciste semble ignorer l’aspiration populaire à la trêve.
Un cadre pragmatique ou une capitulation masquée ? Les grandes lignes des 28 points
Le plan, esquissé sous l’égide de Donald Trump, commence par réaffirmer solennellement la souveraineté de l’Ukraine, tout en imposant des compromis sévères qui pourraient redessiner la carte de l’Europe de l’Est. Basé sur le document fuité, il s’articule autour de quatre piliers essentiels : la souveraineté et les territoires, la sécurité et la neutralité, l’économie et la reconstruction, ainsi que les aspects humanitaires et politiques.

Sur le front territorial, le document confirme la souveraineté ukrainienne tout en reconnaissant la Crimée, Louhansk et Donetsk comme relevant de la Russie ; il prévoit un gel des lignes de front actuelles à Kherson et Zaporijjia, avec un retrait ukrainien de parties du Donbass pour instaurer une zone démilitarisée neutre. La Russie, de son côté, céderait d’autres territoires en échange d’un accès ukrainien au Dniepr pour le commerce et à un corridor céréalier en mer Noire. Un cessez-le-feu immédiat entrerait en vigueur post-signature, accompagné de retraits mutuels – la Russie de Soumy et Kharkiv, l’Ukraine du Donbass restant. Ces mesures, qui pourraient céder environ 20 % du territoire ukrainien ou le geler, offrent à Kiev une « victoire symbolique » en préservant Odessa, mais figent les avancées militaires russes pour éviter une escalade.
Côté sécurité, un pacte de non-agression lierait Russie, Ukraine et l’Europe, tandis que l’Ukraine adopterait une neutralité constitutionnelle excluant toute adhésion à l’OTAN. L’Alliance atlantique s’engagerait à ne pas stationner de troupes en Ukraine, mais renforcerait la Pologne avec des avions de chasse européens. Les États-Unis fourniraient des garanties fermes : des sanctions globales en cas de réinvasion russe, annulées si l’Ukraine attaquait Moscou « sans cause ». Un dialogue Russie-OTAN, médiatisé par Washington, limiterait les forces armées ukrainiennes à 600 000 hommes, créant un « rideau de fer » OTAN-Russie via la Pologne et une démilitarisation partielle de Kiev.
Économiquement, 100 milliards de dollars d’actifs russes gelés financeraient la reconstruction ukrainienne, les États-Unis prélevant 50 % des profits ; l’Europe ajouterait 100 milliards supplémentaires. L’Ukraine bénéficierait d’un accès anticipé aux marchés de l’UE, avec des fonds dédiés à la réhabilitation, l’extraction minière et les infrastructures. La Russie, réintégrée au G8, forgerait des partenariats avec les États-Unis en énergie, intelligence artificielle et Arctique, sous une tutelle américaine qui dissuade toute destruction d’infrastructures via des investissements mondiaux, y compris chinois.
Enfin, sur le plan humanitaire et politique, un échange « tous pour tous » de prisonniers et d’enfants enlevés serait organisé, assorti d’une amnistie totale pour crimes de guerre et d’un audit des aides à l’Ukraine. Des élections seraient tenues dans les 100 jours suivant l’accord, potentiellement écartant Volodymyr Zelensky perçu comme corrompu. Un conseil de paix, présidé par Trump, superviserait l’application, incluant une dénazification via des programmes de tolérance culturelle et une non-prolifération nucléaire – l’Ukraine renonçant à l’arme atomique, Zaporijjia redémarrant sous l’égide de l’AIEA.

Ce cadre, pragmatique en surface, impose à l’Ukraine des sacrifices territoriaux et militaires pour un gel du statu quo, avec Washington comme arbitre incontesté, et un ultimatum de Trump jusqu’au 28 novembre pour sceller le sort du conflit.
Sur X, un tourbillon de colère, d’ironie et d’appels à la paix
La fuite de ce document a enflammé les réseaux sociaux, particulièrement X, où les réactions oscillent entre indignation ukrainophile et sarcasme pro-russe, avec une convergence rare vers un pragmatisme anti-escalade. Shaun Pinner, ancien soldat britannique défenseur de Marioupol, l’a qualifié de « capitulation déguisée en diplomatie », moquant la « renonciation à l’idéologie nazie » et les gains territoriaux massifs pour Moscou. De l’autre bord, des comptes comme @PastorMarvy dénoncent l’ « hypocrisie occidentale », soulignant que l’intervention américaine a déjà coûté à l’Ukraine territoires et vies sans vrai soutien durable.
L’économiste Martin Armstrong propose un « plan Trump alternatif » : honorer les accords de Minsk, imposer des sanctions à Kiev en cas de refus, et même une sortie américaine de l’OTAN si l’Europe bloque.

Une voix unificatrice émerge chez @punishedmother : « De la droite à la gauche, tout le monde déteste ça », reflétant un consensus croissant contre l’escalade. Pepe Escobar, analyste géopolitique, y décèle un « compromis Lavrov » pour contrer les actifs gelés russes. Au total, parmi plus de 15 publications analysées, 60 % critiquent le plan comme une « capitulation », 30 % le saluent comme un pragmatisme pro-paix, et 10 % célèbrent un triomphe russe, illustrant une polarisation qui transcende les clivages idéologiques.
Andrew Korybko : une victoire russe et un pivot stratégique américain
Le géopoliticien russe Andrew Korybko, basé à Moscou, dissèque ce plan comme un « compromis mutuel impressionnant » qui permet aux deux camps de proclamer victoire sans humiliation publique. Pour lui, la Russie atteint les objectifs de son opération spéciale : démilitarisation partielle avec un plafond de 600 000 troupes ukrainiennes, dénazification via des programmes anti-discrimination, neutralité constitutionnelle de Kiev, et reconnaissance territoriale de la Crimée et du Donbass. Les garanties américaines – sanctions en cas de réinvasion – et les investissements globaux en Ukraine agissent comme un « fusible » économique, prévenant un « round 2 ». Korybko salue le pragmatisme, avec la réintégration russe au G8 et des partenariats en IA et énergie, mais pointe les failles : la complexité d’un « nouveau rideau de fer » OTAN-Russie, les risques de faux drapeaux britanniques, et la dépendance accrue de Moscou envers Pékin en cas de refus. Géopolitiquement, il y voit un « pivot américain vers l’Asie » : clore le front russe pour contrer la Chine, tandis que la Russie se recentre sur la Turquie au sud. « Objectivement viable, mais comme Minsk, l’implémentation sera le vrai test », conclut-il, soulignant que cet ultimatum du 28 novembre accélère un basculement mondial.
Le rejet des leaders européens : Macron, Starmer et Merz, les voix dissidentes
Les réactions européennes n’ont pas tardé et se sont avérées unanimes : rejet pur et simple des points saillants du plan. Lors d’un appel avec Volodymyr Zelensky le 21 novembre, Emmanuel Macron pour la France, Keir Starmer pour le Royaume-Uni et Friedrich Merz pour l’Allemagne ont exigé que les forces ukrainiennes « restent pleinement capables de défendre leur souveraineté », fixant la ligne de front actuelle comme « point de départ » des négociations territoriales – excluant tout gel ou cession.
« L’Europe a besoin de la guerre », ironise un média pro-russe, notant la chute des cours des firmes d’armement européennes suite à ces déclarations.
Ce refus masque une fracture profonde : surpris par les négociations secrètes américaines, les Européens priorisent l’escalade militaire, ignorant l’ultimatum de Trump qui pourrait isoler leur position.
Négociations secrètes américaines contre escalade européenne : deux scénarios probables
Pourquoi ce plan a-t-il été ourdi sans impliquer les Européens ? Deux hypothèses s’affrontent. La première évoque une stratégie coordonnée : les Européens jouaient les « bad cops » (les méchants), inondant l’Ukraine d’armes pour renforcer sa position de négociation pendant que Washington œuvrait en coulisses. Pourtant, l’accord Macron-Zelensky du 17 novembre pour la livraison de 100 Rafale – avions de chasse dont les premières unités arriveraient en 2028, pour un contrat de dizaines de milliards d’euros – contredit cette idée. Ce deal, si exécuté immédiatement, viderait les stocks français (qui ont déjà été amputés de 25 à 40 % selon certaines informations), sans débat parlementaire, flirtant avec la cobelligérance et violant potentiellement la Constitution. En France, quand un général à la retraite s’interroge sur les livraisons répétées d’armes à l’Ukraine sans l’accord du Parlement, il est sujet à des mesures de représailles avec par exemple la radiation des cadres de seconde section du général Pellizzari.
La seconde hypothèse, plus plausible, suggère que les Américains ont délibérément écarté l’Europe, jugeant son approche « belliciste et guerroyante » contre-productive. Les déclarations du général Fabien Mandon, chef d’état-major français et « voix de Macron », appelant à « accepter de perdre nos enfants » pour préparer la guerre contre la Russie, incarnent cette dérive. Sans « la moindre preuve » que Moscou menace la France – au contraire, un historique d’alliances comme en 1814 ou 1914 –, cette rhétorique atlantiste justifie hausses budgétaires et mobilisations, au mépris des voies diplomatiques US et de l’ultimatum du 27 novembre. Résultat : l’Europe s’enlise dans l’armement (40 milliards français sur 10 ans), ignorant les voies diplomatiques US.
Conclusion géopolitique : la paix, choix des peuples, éclipsée par les élites
Ce plan en 28 points, malgré ses imperfections, trace une issue pragmatique à un conflit qui a englouti des centaines de milliers de vies et des fortunes colossales. Avec l’ultimatum de Trump jusqu’au 27 novembre, il force un choix : paix imposée ou chaos prolongé. Pourtant, il expose une Europe déconnectée de ses citoyens : obsédée par les Rafale et les discours belliqueux, elle néglige l’aspiration viscérale à la trêve. Un sondage choc, commandé par le sénateur Alain Houpert, révèle qu’au moins depuis avril 2025, 87 % des Français exigent des négociations immédiates, 76 % s’opposent à l’envoi de troupes, et 88 % refusent catégoriquement d’envoyer leurs enfants en Ukraine.

Non, monsieur Mandon, les Français ne sont pas prêts à sacrifier leur jeunesse pour un « ennemi » spectral. Géopolitiquement, ce fossé transatlantique pourrait remodeler le Vieux Continent : le pivot américain vers les BRICS imposera-t-il une diplomatie européenne autonome, ou accélérera-t-il l’escalade suicidaire ?
Les peuples, eux, ont tranché pour la paix – il est urgent que les élites les écoutent avant que l’histoire ne les rattrape.
Résumé vidéo de l’article :