Une nouvelle série d’études met en cause les aliments ultra transformés


Le 19 novembre, dans The Lancet, quarante-trois experts internationaux ont dévoilé trois études qui interrogent frontalement ce que nous mettons dans nos assiettes, quand et comment. En France comme ailleurs, ces travaux menés notamment par des équipes de l’Inserm et d’INRAE décrivent une consommation d’aliments ultra transformés en hausse et des risques sanitaires déjà bien documentés.

Les paniers de courses ont bien changé depuis quelques dizaines d’années. Une avalanche de produits formulés à grand renfort de procédés chimiques ou mécaniques pèse désormais près d’un tiers des apports caloriques français, et parfois presque deux fois plus aux Etats-Unis, selon l’Inserm. Comme le rapporte Le Monde, « entre 2009 et 2023, le marché a crû, à l’échelle mondiale, de 1 500 milliards à 1 900 milliards de dollars ».

Les chercheurs rappellent que ces régimes s’accompagnent d’un cocktail de sucres, graisses dégradées et additifs potentiellement problématiques. En plus des trois articles publiés dans The Lancet, une revue générale et systématique incluant cent quatre études montre que quatre vingt douze d’entre elles établissent un lien avec diverses maladies chroniques, dont obésité, diabète ou dépression. 

En réaction, les chercheurs prônent un système alimentaire repensé en profondeur, des étiquetages clarifiés, des restrictions de publicité envers les enfants et l’éviction des aliments ultra transformés dans les écoles ou hôpitaux. Certains pays testent déjà ces orientations de bon sens.

Mais il y a, sans surprise, des stratégies industrielles qui freinent la régulation au profit d’un modèle économique fondé sur des ingrédients bon marché et un marketing massif. Les auteurs réclament une mobilisation internationale capable de reprendre la main sur un système qui s’est emballé.





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