Nicolas Sarkozy, le gendre idéal ?


En 2007, la France s’est laissé séduire par l’archétype politique du gendre idéal : l’homme providentiel pour leur fille dont rêvent toutes les mères.

Bronzage permanent, sourire carnassier, montre qui brille, foulard négligemment noué, promesse de vigueur et de rupture. Il courait le matin, parlait d’amour à la Nation, jurait qu’il allait la sortir du déclin, la remettre au travail, la rendre fière à nouveau.

Oui ! Les mamans en rêvaient. Les patrons l’adoraient. Les médias le portaient aux nues.
Les Français ont cru voir en lui le sauveur, le conjoint idéal de Marianne : énergique, ambitieux, un peu voyou, certes, mais le nôtre.

Le soir de la victoire, c’est au Fouquet’s qu’il l’a célébrée. Et le lendemain sur le yacht de l’un de ses amis milliardaires. Puis Carla est arrivée, comme la cerise sur le gâteau. Un gâteau trop sucré.

Tout était parfait. Trop parfait.

Dix-huit ans plus tard, le vernis a craqué. Et, sous la peinture dorée, surprise ! Il n’y aurait que des trahisons.

D’abord, les petites : Pasqua, trahi pour la mairie de Neuilly en 1983, et Chirac, trahi pour Balladur en 1995.

Ensuite les grosses : Kadhafi, son « frère », qu’il embrassait à bout de lèvres trois ans plus tôt, livré aux égorgeurs pour plaire à Clinton de Washington et à BHL de Saint-Germain-des-Prés. Depuis, la Libye est un charnier à ciel ouvert, et l’Europe une passoire. Les djihadistes installés au pouvoir pour faire plaisir à Clinton et à BHL, ont ouvert la boîte de Pandore migratoire dont nous payons la note chaque jour depuis lors. Et l’addition est salée !

Enfin, la trahison la plus grande : celle opérée au préjudice du peuple français lui-même : le « non » solennel du référendum de 2005, foulé aux pieds en 2008 par les parlementaires réunis en Congrès, à Versailles, adoptant le traité de Lisbonne à l’initiative du Président Sarkozy. Ceux que l’on pourrait appeler « traîtres à la Nation », qui se disent républicains, s’applaudissant eux-mêmes pour saluer leur forfait.

C’est Sarkozy qui a tenu la laisse. C’est lui qui l’a fait, ce Traité, contre la volonté du peuple souverain.

Et c’est lui qui, dans la foulée, a fait supprimer du Code pénal le seul crime commis dans l’exercice de ses fonctions dont un président de la République pouvait encore répondre devant la justice : la haute trahison. Comme ça, au cas où. On n’est jamais trop prudent quand on sait ce qu’on prépare.

Au fait. Le 10 novembre 2025, le parquet général de Paris a exécuté une pirouette digne du Bolchoï. Lui qui, sept mois plus tôt (27 mars 2025), réclamait sept ans ferme contre Nicolas Sarkozy avec exécution immédiate, s’est soudain mué en avocat de la défense. Plaidant l’âge vénérable et la présomption d’innocence retrouvée comme par miracle, ce même parquet général de Paris a requis la remise en liberté de Sarkozy. Vingt jours à peine passés à la maison d’arrêt de la Santé (où il fut pourtant dorloté au quartier V.I.P.), et le héros de la « tolérance zéro » s’est effondré. Lui qui jurait marcher tête haute vers la prison a rampé, en pull élimé et chemise froissée, misérable, suppliant qu’on le libère.

« La prison, c’est dur. Très dur. Éreintant. » 20 jours, qui auront été mis à bon usage pour écrire un livre, tel que je l’avais pressenti dans un édito précédent

Cosette en costume sur mesure reconvertie en écrivain.  Pauvre petit Nicolas.

Sauf que… non ! Pauvre, Nicolas Sarkozy ne l’est pas. Bien au contraire.

En 2023, il a déclaré 638 000 € de salaires, 153 000 € de retraites (dont 75 000 € rien que pour ses cinq ans à l’Élysée, payés par vos impôts à vie), 1 330 000 € de revenus de capitaux mobiliers, et 2 342 008 € de revenus non commerciaux

Oui, vous avez bien lu : 2,34 millions d’euros de « revenus non commerciaux ».
C’est le nom poli qu’on donne aux conférences à 500 000-1 000 000 € la soirée chez les émirs, les oligarques russes, les banques chinoises ou les fonds d’investissement américains. Il monte sur scène, dit trois banalités sur « le leadership » ou « la France qui se lève tôt », et empoche. Et Arnaud Lagardère le paye aussi grassement pour ce qu’il appelle des « conseils stratégiques ».

Tout ça est parfaitement légal. Tout ça après avoir été président de la République.

Patrimoine immobilier déclaré : 9,923 millions d’euros. Quand il est entré en politique, il n’avait rien. Aujourd’hui il a presque dix millions d’immobilier + quatre millions et demi de revenus annuels. Revenus auxquels il faudra bien sûr ajouter les droits d’auteur du livre à paraitre.

Cherchez l’erreur.

Maurice Papon a fait trois ans pour complicité de crime contre l’humanité, et libéré par « la justice » officiellement parce que son état de santé à ce point dégradé ne lui permettait plus de supporter la prison, jouait au tennis, le soir même, dans sa luxueuse propriété. Quant à Patrick Balkany, une suspension de peine médicale ultra généreuse similaire, lui a permis de faire seulement cinq mois de prison sur les trente-six auxquels il avait été condamné.

Les vieux délinquants de droit commun de plus de 70 ans, eux, meurent en prison, sans quartier VIP.

Nicolas Sarkozy ? Le gendre idéal de 2007 aurait bouffé la dot, trompé la fille devant la France entière, incendié la maison de famille, et envoyé la note aux beaux-parents.

Voilà pourquoi quand on le regarde bien. Quand on le regarde jusqu’au bout. Quand on gratte le sourire Colgate et les costumes sur mesure. Quand on écarte les rideaux du théâtre d’ombres, il ne reste plus qu’un seul mot, un seul, qui pourrait coller à la peau de celui que l’on aurait pris à tort pour le gendre idéal : « traître ».

Et peut-être, même, comme me le fit remarquer un fin connaisseur de la vie politique française : « traitre ultime ? »

 

Annexe (à ne surtout pas lire si vous avez peur des complotistes)

Il existe une théorie concernant Nicolas Sarkozy. Je ne l’ai pas relayée dans le corps du texte, car sinon on m’aurait immédiatement taxé de « complotiste radicalisé », et dès lors cela aurait desservi tout le reste. Cette théorie, La voici. 

Toute sa carrière politique durant, il aurait utilisé un nom d’usage : Nicolas « Sarkozy » ; à savoir un nom différent de son nom légal : « Sarközy de Nagy-Bocsa. »

Aux termes de la loi du 8 fructidor An II, dont par un arrêt de principe du 6 février 2001 la Cour de cassation a rappelé le caractère obligatoire, l’utilisation de ce nom d’usage rendrait théoriquement nulles toutes ses candidatures, pour usurpation d’état civil, et aussi nuls tous les actes qu’il a accomplis durant ses mandats. Notamment la ratification du Traité de Lisbonne. Et cette ratification supporterait alors le délit d’usurpation de fonction dont « Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa » se serait rendu coupable, en tant qu’auteur. À savoir en usurpant les fonctions de Président de la République alors en fonction : le citoyen français dont le nom légal est lui « Nicolas Sarkozy », un citoyen français obligatoirement existant et différent du citoyen français dont le nom légal est lui « Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa », la décision du conseil constitutionnel du 10 mai 2007 rendue en ce sens (« Nicolas Sarkozy est élu président de la République. ») étant non susceptible de contestation, et s’imposant à toutes les juridictions françaises, tribunal correctionnel de Paris compris.

Et d’ailleurs, une citation directe du chef de ce délit, devant le tribunal correctionnel de Paris, aurait été délivrée par huissier de justice contre « Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa » et sa transmission au parquet pour enrôlement à telle date d’audience fixée par le parquet de Paris, aurait été effectuée ce 17 novembre 2025.

Donc, en l’état ; à savoir en attente de pouvoir vous fournir la preuve formelle, incontestable, que le tribunal correctionnel de Paris a bien été saisi, et correctement saisi de cette citation directe ; prudence journalistique de mise et respect de la déontologie oblige, je laisse cette info en annexe.





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