Données piratées et vols d’armes, une enquête nationale depuis Paris


Une brigade anti-cybercriminalité est chargée de l’enquête nationale sur un piratage massif de données de la Fédération française de tir (FFTir), utilisées pour dérober des armes en France, a indiqué jeudi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.

Le weekend des 18 et 19 octobre, les données personnelles de 250 000 actuels et 750 000 anciens adhérents de la FFTir (numéro de licence, état civil, adresse postale, mail et numéro de téléphone) ont été piratées « par la compromission d’un compte interne », expose le parquet.

« L’intrusion a été découverte par le prestataire informatique le 20 octobre » qui en a informé la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) le 23 octobre, poursuit le parquet de Paris, dont la section de lutte contre la cybercriminalité a été avisée.

La BL2C est désormais chargée d’une enquête des chefs « d’accès et maintien non autorisés dans un système automatisé de données et extraction de données dans un système de traitement automatisé de données (ou STAD) », comme évoqué par des médias comme BFM ou franceinfo.

Ces données ont été utilisées « pour commettre des vols par effraction ou par usage de fausse qualité (faux policier, par exemple, ndlr) au cours desquels des armes ont été notamment dérobées », développe le parquet de Paris.

Les services anti-cybercriminalité ont édité une fiche d’alerte « face à ce nouveau phénomène pour prévenir les victimes du vol de données et appeler à la plus grande vigilance », souligne le parquet.

Deux pistolets ont été dérobés chez un tireur sportif à Limoges, après un vol similaire à Nice et une tentative à Paris dans le cadre de cette affaire, avait précisé à l’AFP une source policière la semaine dernière.

À Limoges, un individu encagoulé et ganté a forcé une baie vitrée pour entrer dans le domicile de la victime, surveillé par une caméra de vidéosurveillance.

Outre une montre de marque et un bijou en or, deux armes de poing et 500 cartouches ont été volées à cet ancien garde du corps de personnalité.

Le 13 novembre à Nice, un amateur de tir sportif s’était déjà fait voler des armes et munitions par un faux policier, une tentative similaire ayant échoué quelques jours auparavant à Paris.

La FFTir avait appelé ses licenciés à « la plus grande vigilance », rappelant en particulier que les forces de l’ordre devaient prévenir les particuliers par courrier avant de se présenter à leur domicile pour vérifier les conditions de stockage de leurs armes autorisées.

« Si quelqu’un se présente (…), il ne faut en aucun cas le laisser entrer et il faut téléphoner au plus vite au commissariat ou à la gendarmerie pour les informer de cette tentative d’intrusion », avait indiqué la fédération à l’AFP mi-novembre.





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