
Cher Papa Noël,
Je sais que tu existes et que tu exauces les vœux des petits enfants. Je sais aussi que tu sais que je suis encore un petit enfant dans ma tête. Alors écoute mes vœux, parce que j’en ai plusieurs. Essaie de me trouver un missile hypersonique muni d’une charge nucléaire maximale pour y attacher Macron et tous ses godillots, politiques et médiatiques, et aide-moi à envoyer le tout dans l’exosphère. Aide-moi aussi, en passant, à programmer l’explosion de la charge nucléaire de manière à ce qu’on puisse bien voir le spectacle depuis la Terre. Je voudrais, Papa Noël, un spectacle sons et lumières, une grande cérémonie publique accompagnée en musique par la Damnation de Faust, de Berlioz, avec la Marche de Rákóczy pour le bouquet final. L’orchestre philharmonique de Saint-Petersbourg fait du bon boulot, contacte-les. Demande ce bon vieux prince Igor, c’est un ami ; mais ne lui propose pas de boire un coup, il a l’alcool mauvais. Tu as noté ? Dépose-moi tout ça dans mes souliers, sous le sapin. Mais si tu veux vraiment me faire plaisir, attache aussi au missile Ursula, Merz, Starmer, Volodimir, Benyamin, Bezalel et Itamar… Attache-les bien, n’hésite pas à serrer bien fort. Merci d’avance. Si tu le peux, organise la cérémonie dans une grande plaine d’Europe dont tous les peuples seraient conviés, oui, une immense plaine. Pense à une petite collation, petits fours, champagne… débrouille-toi. Si tu pouvais aussi faire de cette explosion nucléaire une sorte de feux d’artifice… Non ? Comme tu veux. L’idée c’est de réconcilier l’humanité, en tous cas par le biais des Européens, de l’Occident… La petite cerise sur le gâteau consisterait évidemment à attacher aussi au missile Soros, Gates, Laurent Alexandre et tous les transhumanistes… Rassure-toi, je ne suis pas transhumanistophobe, mais l’enjeu ici c’est tout de même d’éviter l’annihilation de l’humanité. Enfin, tu feras à ta guise. Improvise. Tu as carte blanche. Fais gaffe à la milice en blouses blanches en venant, elle pourrait vacciner tes lutins et tes rennes, et les faire crever ; si tu pouvais anéantir cette mafia pharmaceutique… Tant que tu y es, anéantis l’Otan et l’Union Européenne, et rétablis de saines frontières. Je ne sais pas dans quelle langue je vais te le dire mais… on n’en peut plus ! Fais-toi aider si tu veux, mais fais quelque chose, on est à bout. Voilà. Fais-moi quand même un joli paquet cadeau, j’y tiens. Avec du ruban et du papier qui brillent de mille feux. Tiens, en parlant de feu, veille quand même à ne pas le foutre à la planète avec cette explosion nucléaire. On en a ras la casquette mais pas au point de cramer notre bonne vieille Terre. Si tu pouvais aussi assainir l’air, l’eau et la terre, si lourdement pollués… ça nous arrangerait bien. Sans parler des déchets nucléaires dont on ne sait plus quoi faire… des fois que t’aurais une alternative. Des réacteurs au thorium ? Ouais, pourquoi pas… Concernant les banquiers et tous ces parasites financiers, je ne les supporte plus du tout, tu vas me trouver un peu cavalier mais si tu pouvais les génocider purement et simplement ; une espèce de Covid, ou plutôt de peste noire qui les infecterait en exclusivité, uniquement eux ; on recyclerait leurs barbaques en engrais pour champignon vénéneux, les champignons vénéneux ont aussi le droit de vivre. Merci beaucoup. Étrangle aussi Gargamel pour moi, au passage. Je sais que tu as beaucoup de cadeaux à fournir cette année, tu en as toujours plus que l’année précédente, évidemment, mais essaie de comprendre que mon cadeau est prioritaire. Encore merci. Je suppose que tu partiras du grand Nord avec tes rennes, ton traîneau et tes grelots…, alors profites-en pour faire quelques fouilles au sujet de ce peuple mythique des Hyperboréens, je m’y intéresse beaucoup. Hésiode disait qu’ils vivaient dans un lieu paradisiaque dans le grand Nord – le Groenland était verdoyant à l’époque – et dans la paix civile, célébrant le divin journellement par des chants, des poèmes, des danses… N’oublie pas de me ramener quelques artéfacts dans ta hotte. Si tu en trouves. Appelle-moi au besoin, on fera les fouilles ensemble. Tu verras, c’est passionnant. Sans vouloir abuser, tu pourrais m’envoyer un billet d’avion pour te rejoindre là-bas, je suis un peu juste en ce moment. Un billet pour Kangerlussuaq, après je me débrouillerai. Oui ? Tu me diras ça. Je te laisse mon numéro de mobile en post-scriptum. Un dernier mot, Papa Noël, si tu pouvais nous débarrasser de la violence, partout, toujours plus bestiale, la coupe est pleine si tu savais, tellement pleine qu’on ne voit plus la coupe, qu’elle est brisée… Je ne sais pas moi, tu as bien une petite astuce…, transformer par exemple les couteaux de boucher en plumes d’écrivain ?… ou en bâtons de pèlerin, pour un pèlerinage dans la mésosphère. Ça ne serait pas du luxe. Quoi qu’il arrive, fais au mieux. Je ne sais pas quelles sont tes prérogatives mais, sans vouloir te commander, est-ce que tu pourrais démanteler tous ces réseaux de l’horreur et de la mort qui règnent ici-bas. Toutes les limites du sordide ont été dépassées, la notion de limite elle-même a été pulvérisée. En passant, tu m’obligerais beaucoup en envoyant sur Pluton tous les anarchistes nihilistes scatophiles qui à longueur de gazette se plaisent à la destruction de l’innocence ; dis-leur qu’ils ont dix lecteurs sur Pluton, ils y accourront. Si Pluton ne les accepte pas, alors sur Neptune. Même sur Uranus ça ira. Mais pas Saturne, c’est trop proche. J’espère que je ne t’en demande pas trop ! Va pas nous faire un burn-out, comme on dit chez nous. Oui, une dépression nerveuse. Bon, allez, courage, et bonne route ! Ramène-nous un peu de fraîcheur, avec le réchauffement climatique, ici on étouffe. Je compte sur toi pour le plus beau des Noël. Un dernier mot, vraiment le dernier, notre bonne vieille Terre est envahie de démons et de vampires, si tu pouvais faire quelque chose… Car parfois, on ne sait plus très bien si on est sur Terre, au Purgatoire ou en Enfer… Au fait, une toute petite question, je ne voudrais pas t’attirer des problèmes avec tes sponsors, mais est-ce que tu pourrais ouvrir le Ciel, histoire qu’on y voit les anges, ça nous aiderait. Je ne te demande pas d’ouvrir en-dessous, les démons on les voit tous les jours. Allez, je te laisse partir. Que le souffle du froid Borée te guide.
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