Le 27 novembre, le tribunal administratif a rejeté la demande de Sites et Monuments qui voulait annuler le marché public lancé par l’Établissement public de Notre-Dame. L’association conteste la création de nouveaux vitraux destinés à remplacer ceux de Viollet-le-Duc, prévue pour 2026, et dénonce une décision qu’elle juge hors compétence.
C’est un mauvais feuilleton : un monument national, un artiste contemporain, et une association vent debout contre ce qu’elle voit comme une « dépossession ». Or, le tribunal a éteint l’incendie juridique en estimant que « les termes de conservation et de restauration n’impliquent pas un retour au dernier état visuel connu avant l’incendie et n’excluent pas la possibilité d’une démarche architecturale ». Une lecture qui ouvre clairement la voie au projet porté par l’État.
Selon Le Figaro, Sites et Monuments comptait sur l’avis défavorable de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, qui rappelait que « la création artistique dans les monuments historiques ne pouvait conduire à sacrifier des éléments patrimoniaux ». Mais les juges ont assuré que cet avis était « non contraignant » et ne pouvait bloquer le marché. Une douche froide pour les défenseurs des vitraux du XIXᵉ, qui considèrent qu’ils font « pleinement partie de l’architecture de la cathédrale ».
L’association ne désarme pas pour autant. Elle promet un appel et prépare un second recours, cette fois contre l’autorisation de déposer les vitraux d’origine. En parallèle, la pétition lancée en 2023 continue d’enfler, forte de près de 300 000 signatures. Pendant que les procédures s’enchaînent, l’œuvre de Claire Tabouret sera dévoilée au Grand Palais le 8 décembre, preuve que le projet avance, avec ou sans consensus.